Concrete Genie
Il s’agit de l’une des révélations récentes sur Playstation 4, un petit peu d’air frais dans des grosses productions qui reprennent parfois toutes les mêmes mécaniques aussi plaisantes soient-elles. On pourrait dire que Concrete Genie est un petit jeu issue d’un studio indépendant, c’est à moitié vrai puisque PixelOpus est un développeur appartement à la galaxie Sony Interactive.
Comme dans Epic Mickey, il s’agit de peindre, mais la comparaison s’arrête là. En fait Concrete Genie est un jeu d’action-aventure où votre personnage, Ash, se rend compte que son pinceau donne vie à ses créations. Vous devez donc ici échapper à vos harceleurs et dessiner sur les murs de la ville de Denska qui reprendra vie peu à peu au fur et à mesure que vous découvrez son histoire. L’un des éléments intéressant du gameplay est que vos choix de couleur peuvent affecter les capacités des créatures crées.
La durée de vie est un peu courte (entre 5 et 6 heures), elle peut être un peu rallongée en mode VR qui s’avère malgré tout un peu gadget et non indispensable. Pour une trentaine d’euros, peut-être moins à la faveur des promotions, cela reste un bon investissement. Plus long le risque était d’avoir trop de répétitivité ce que nous lui aurions reproché. Un jeu que vous pouvez découvrir en famille.
Death Stranding
La dernière création d’Hideo Kojima pour Sony Interactive était très attendue. Il faut dire qu’elle a nécessité 4 ans de développement avec l’aide d’autres studios comme Guerrilla Games, auteurs de l’excellent jeu Horizon Zero Dawn.
Du concept à la réalisation on sent qu’il s’agit d’une oeuvre à part, cinématographique à bien des égards. Si le gameplay est assez similaire à d’autres jeux du même genre ce qui permet de ne pas être trop perdus, des différences intéressantes ont été introduites comme l’équilibre lors des transports, le foetus que l’on promène (oui oui) et que l’on doit bercer, ou l’effet de la mort sur notre personnage.
Car la mort a un rôle important dans ce jeu. Nous nous trouvons dans un futur apocalyptique dans lequel l’humanité a été décimée par le Death Stranding, un événement que l’on imagine surnaturel, qui a rendu poreuse la frontière entre la monde des vivants et celui des défunts. Certains survivants ont par ailleurs développés des compétences particulières, dont notre héros, lequel est livreur ce qui constitue en soi, un clin d’oeil intéressant aux missions « facteur » que l’on reproche à pas mal de jeux de ce type (des allers-retours entre personnages pour faire avancer l’histoire à peu de frais). Détail amusant : comparez le character design des personnages avec celui des acteurs qui prêtent leurs voix au jeu (Norman Reedus, Léa Seydoux, …).
Le jeu ne nous a cependant pas encore totalement enthousiasmé, mais mérite que l’on s’y attarde. Peut-être l’un des derniers gros jeux exclusifs PS4 en attendant la PS5.
Star Wars Jedi: Fallen Order
On commençait à se demander si Electronic Arts allait finir par s’en sortir avec la licence Star Wars avec les controversés Star Wars Battlefront. Alors que Disney s’abandonne totalement (et paradoxalement) à des studios et éditeurs tiers pour s’occuper de ses licences, le risque est grand de les dilapider. Mais il se trouve qu’on a eu la bonne surprise avec Spiderman, et que ce Star Wars Jedi: Fallen Order l’est également malgré quelques imperfections. Son succès commercial et critique permet d’envisager l’avenir vidéoludique de Star Wars sereinement.
Fallen Order est un jeu d’action-aventure, à prime abord plutôt classique, qui se déroule entre les épisodes 3 et 4, alors que l’ordre jedi est exterminé par l’empire. Vous incarnez Cal, un padawan survivant de cette purge qui vit dans la clandestinité. Les événements le conduisent alors à rencontrer d’autres résistants, un droïd BD-1, et à rechercher un holocron jedi contenant la liste d’enfants sensibles à la force. Une histoire somme toute assez paresseuse, tout en offrant les basiques qu’un fan est en droit d’attendre.
Si heureusement Electronic Arts ne nous a cette fois pas imposé de pénibles micro-transactions, le jeu qui est globalement réussi, a néanmoins quelques imperfections comme des mécaniques de jeu, se voulant vaguement ressembler à un Zelda sans doute, qui cassent tout le rythme. On peut aussi citer un nombre trop importants de facultés à mémoriser sur la manette pour passer tous les obstacles. Du coup quand on quitte le jeu quelques semaines il est plus difficile de s’y replonger efficacement.
Mis à part ces petits détails c’est un plaisir que de retrouver un très bon jeu Star Wars que tout fan pourra apprécier. Le jeu est disponible sur PS4, mais aussi sur Xbox One et Windows.
Street Fighter V : Champion Edition
Alerte nouvelle version de Street Fighter ! On en a l’habitude depuis Street Fighter 2, les déclinaisons de chaque version sont nombreuses. Alors que j’avais fait découvrir la série aux filles sur Nintendo Switch, mais également avec les consoles mini, et une parenthèse Marvel vs Capcom, il était temps avec cette Champion Edition, de tester ce Street Fighter V.
Nous ne l’avions pas fait auparavant connaissant les reproches des joueurs sur cet épisode sorti en 2016, trop famélique, imparfait, et plein de micro-transactions pour l’étoffer. Au final c’est en 2020 que sa version ultime (semble-t-il) corrige tout cela avec pléthore de personnages, de niveaux, et de modes de jeu, repoussant d’autant sa durée de vie.
Si on retrouve un mode Histoire étoffé, un mode arcade reprenant des éléments des précédents opus, ainsi que de multiples options de versus dont le online, c’est principalement le mode combat local qui, en famille, nous a le plus intéressé. Hormis l’écran pub inutile avant chaque joute, on retrouve le plaisir de ce genre de jeux et les personnages emblématiques de la série qui ont, pour la plupart, pris en épaisseur (sauf Ken …). Bon point pour les allures Halloween, certaines sont juste superbes.
On confirme donc, ce Street Fighter V est un bon jeu qui vous procurera de longues heures de partage. Si en plus vous êtes amateur d’e-sport cela devient un incontournable.
Dreams
Voici un objet des plus étranges et qui dénote un peu dans cette sélection de jeux Playstation 4. Développé par Media Molecule (LittleBigPlanet) pour Sony Interactive Entertainment (SIE), Dreams est un réseau social de jeux conçus par la communauté.
Assez différent de ce que nous avions connu jusqu’ici dans le genre comme Disney Infinity, Lego World, Minecraft ou Mario Maker, Dreams s’avère très complet et plutôt complexe à prendre en main malgré un apprentissage progressif. Même si ce n’est pas Unreal Engine ou tout autre outil pour les pros, il permet ainsi de faire des choses assez incroyables.
Car avant de créer, nous avons commencé par tester le jeu proposé par l’éditeur « Rêve d’Art » qui a le mérite d’être à la fois charmant et de montrer les possibilités en terme de style de jeux. Nous avons ensuite opté pour les jeux créés par la communauté, bien sûr on trouve de tout, mais nous avons été particulièrement impressionné par le niveau de Sonic Adventure (Dreamcast) qu’un joueur a réussi à recréer.
Ainsi on n’en a pas fini avec Dreams loin de là, et nous aurons encore sans doute l’occasion d’en reparler au fil des créations de Léopoldine.
MediEvil
Il s’agit d’un remake d’un jeu d’action-aventure Hack ‘n’ slash développé par Other Ocean Interactive pour SIE, initialement sorti sur Playstation en 1998.
Vous incarnez Sir Daniel Fortesque, un squelette en armure, dans un univers médiéval décalé en mode Halloween. Son succès (il a eu plusieurs suites) repose sur les séquences de gameplay différent qu’il a pu proposer.
On ressent bien aujourd’hui, dans ce remake, ce côté retro qui n’est pas désagréable. Peut-être aurait-on davantage séduit encore si nous avions joué au jeu d’origine, ce qui n’était pas le cas. Cela ne pouvait pas être non plus sur la Playstation Classic Mini puisqu’il n’y était tout simplement pas…
Furi
Alors oui Furi n’est pas tout à fait récent, au contraire ce jeu indépendant est une révélation de 2016 sur PS4 et 2018 sur Nintendo Switch. Nous aimerions avoir plus de temps à consacrer aux jeux indépendants, mais c’est déjà compliqué de suivre les grosses sorties, que nous n’y arrivons pas toujours. Il y a vraiment de vraies pépites, comme Furi, et c’est grâce à l’action combinée de Twitter qui me l’a sans cesse rappelé, et de promos à répétition ces derniers temps, que j’ai fini par craquer.
Développé et édité par The Game Bakers, Furi est un jeu d’action, combat, Shoot’em up dans lequel vous enchainez les combats contre des boss de plus en plus redoutables. Car c’est bien l’une des marques de fabrique de ce jeu : il est difficile et l’art du timing est primordial (comme tout bon Shoot’em up d’ailleurs, vivement la PC Engine Coregrafx Mini !).
En plus de cela le jeu est beau, les doublage en français ET japonais sont excellents, et la musique électronique (que vous pouvez aussi retrouver sur Apple Music par exemple) est parfaite. Bref un petit bijou à posséder absolument et dont nous devions parler en conclusion.
Nous avions hésité à intituler ce Revo-Rama : « En attendant la PS5 ».