À chaque nouvelle version de WordPress, comme un peu tout ce qui est techno et social media, l’équipe de Rêves Connectés trépigne d’impatience à l’idée de tester ses nouvelles fonctionnalités. Il est souvent sage d’attendre pour éviter les bugs et autres problèmes de compatibilité, mais pour tester il faut souvent accepter d’essuyer les plâtres (même si les entreprises technologiques en abusent. L’accepterait-on de l’industrie automobile ? C’est insupportable).

Faut-il avoir peur de Gutenberg ?

Portrait de Johannes Gutenberg, (dessiné longtemps après sa mort). Il a révolutionné l’imprimerie et a donc eu un rôle déterminant dans la transmission du savoir et de l’information.
http://www.sru.edu/depts/cisba/compsci/dailey/217students/sgm8660/Final/

Aucune ou presque ancienne version avait été aussi attendue et crainte que WordPress 5.0, et ce, grâce au nouvel éditeur, appelé Gutenberg. En effet le remplaçant du vénérable TinyMCE ne fait pas l’unanimité loin de là.
Officiellement lancé le 6 décembre dernier, WordPress 5.0 est livré avec un tout nouvel éditeur nommé Gutenberg. C’est un éditeur qui permet aux utilisateurs de créer de belles mises en page à l’aide de blocs de contenu. Vous pouvez les déplacer dans l’éditeur, modifier leurs paramètres et créer des mises en page attrayantes sans écrire de code. Cela inclut les blocs permettant d’ajouter des images, de l’audio, de la vidéo, de la galerie de photos, des images de couverture, des listes, des devis, des fichiers multimédias, du texte, des boutons, etc. C’est un peu déroutant au début mais pas de panique, rien ne vous oblige à utiliser l’éditeur Gutenberg, il est tout à fait possible de garder l’éditeur classique en installant son plug-in officiel, choix qui a été fait sous la pression de la communauté. Il faut dire que les éditeurs de sites web sous WordPress connaissent ce procédé avec des extensions comme Visual Composer, WP Bakery et autres Elementor qui restent aujourd’hui plus efficaces que Gutenberg, et que l’édition « façon Word » de TinyMCE est plus universelle. Même s’il est une bonne chose que Automattic, l’éditeur du projet, intègre nativement de plus en plus de fonctionnalités pour lesquelles une extension était autrefois nécessaire, il ne faut pas en oublier de permettre à tout à chacun de créer son blog pour s’exprimer. En ce qui nous concerne, après plusieurs semaines de test on a adopté Gutenberg, mais il ne me viendrait pas à l’idée de l’imposer à certains auteurs moins téméraires qui n’en auraient pas l’utilité.

L’invention historique de Johannes Gutenberg, à laquelle fait référence WordPress : les caractères mobiles d’imprimerie. Photo par Willi Heidelbach (CC BY 2.5)
La rédaction de cet article sur WordPress avec Gutenberg 🙂 L’innovation n’est pas équivalente mais reste néanmoins un pas important.

AMP pour se soumettre au web comme le souhaite Google

Google domine la recherche web et demeure de loin le plus grand pourvoyeur de trafic. Si vous ne suivez pas les recommandations de Google votre blog risque de se perdre loin dans les pages de résultats, dans ce no man’s land que personne ne regarde jamais. On l’a déjà dit, Google a le pouvoir de choisir le web qu’il désire, formaté à son image, articles écrits et influencés selon ses recommandations sémantiques. Ainsi Google a décrété qu’AMP c’était ce qu’il fallait à la navigation depuis un smartphone (et c’est peut être vrai… ou pas). Encore faut-il que ce soit simple d’intégration sur un blog WordPress.

Après plus de trois ans de développement et de tests, le plug-in AMP lance sa version 1.0 à la disposition gratuite des utilisateurs de WordPress. Le projet AMP permet des expériences Web « toujours rapides, belles et performantes » avec des pages adaptées au format mobile. Jusqu’ici assez déficient, le plug-in AMP s’améliore avec sa nouvelle version 1.0 et offre de nombreuses nouveautés en particulier en proposant une version AMP native maintenant prise en charge, permettant aux sites WordPress d’être entièrement construits avec AMP. Google va aller plus loin en proposant une extension maison avec la prise en charge de ses produits (Google Analytics, Google Adsense etc …). Je leur suggère même d’intégrer le SEO (référencement web) et le SEA (référencement payant). Et de le faire bien. Avec de la chance ils ne récupéreront pas toutes vos données d’utilisation de WordPress pour alimenter encore plus le big data.

Google Analytics. Image libre de droit stocksnap.io

WordPress et la concurrence

Avec la nouvelle mise à jour, WordPress nous propose une expérience plus intuitive en améliorant ses fonctionnalités existantes et en proposant de nouvelles afin de toujours conserver une belle part de marché face à ses concurrents. D’ailleurs d’après W3Techs, WordPress est en tête du peloton en termes de part de marché des CMS avec 59,7 %, bien devant Joomla (6 %), Drupal (4 %), Wix (2 %) et autres Typo 3 (1 %). La plateforme domine clairement le marché en faisant tourner 32 % des sites web du monde entier. Qui l’aurait cru au tout début des années 2000 ? Ce site a d’abord tourné sous SPIP qui n’existe presque plus aujourd’hui, et un autre dont il a aussi repris le contenu était sous Typo 3. On sait que tout peut aller très vite, mais la domination de WordPress ne semble pas devoir se démentir de si tôt. C’est un avantage puisque il bénéficiera de nombreux apports de la communauté, d’habillages, d’extensions, d’articles, de rapports de bugs et autres didacticiels consacrés, et les mises à jour continueront d’être assurées, notamment pour la sécurité. Le revers de la médaille est que c’est une cible de choix pour les pirates et spammeurs, et que cette diversité d’options est parfois difficile à appréhender tant les interactions peuvent être nombreuses. Le jour où Automattic saura proposer un WordPress de base avec un habillage totalement paramétrable et les extensions essentielles on aura fait un grand pas en avant. Est-ce si compliqué sachant qu’il y a une dizaine d’incontournables ? Peut-être n’est-ce pas si souhaitable alors qu’un vrai marché, comparable à l’AppStore pour votre iPhone, est né avec des marketplaces dédiées. Money is Money même pour un produit au départ Open-source.

Extrait infographie très intéressante fr@skilled.co. Cliquez sur ce lien pour la télécharger.

Quel hébergeur avec WordPress ?

Choisissez un hébergeur adapté aux besoins de votre CMS (système de publication). Le mieux est, comme le choix du dit CMS, de bien choisir dès le début pour s’éviter de perdre tout ses cheveux et de pleurer toutes les larmes de son corps de rage lors d’une migration d’un blog qui aura des centaines, des milliers d’articles, et des dizaines de milliers de médias en tout genre. Mais ne faites pas non plus l’erreur de rester chez un hébergeur moyen pour cette raison, repoussant une échéance qui pourrait bien devenir inévitable. Je l’ai vécu ce mois-ci en quittant OVH, licorne française prometteuse que l’on aimerait soutenir, mais finalement ses nombreuses pannes et son support défaillant (long et aux réponses pré-formatées : habituez-vous c’est forcément de votre faute) en font un hébergeur à fuir pour le mutualisé (partage de ressources entre abonnés, ce qui est généralement ce que l’on prend pour du WordPress). Même en empilant les options avec le meilleur, cela sera coûteux sans resoudre vos problèmes récurrents. Et quand on sait que la disponibilité de votre travail et la rapidité d’exécution de votre site sont primordiaux pour sa réussite, le choix est vite fait.

D’OVH le généraliste vers WPSERVEUR, l’optimisé WordPress

Pour ma part, je viens d’effectuer la migration sur WP Serveur, hébergeur français spécialiste de WordPress et donc optimisé pour, que je recommande fortement. Certes ce sera un peu plus cher, et certains détails peuvent être agaçants comme la gestion des multi-sites et la quantité de stockage de base (des options plus flexibles seraient grandement appréciables), mais j’ai grandement apprécié leur support (très) rapide et efficace pour vous aider, et aussi les outils mis à disposition pour votre WordPress. Il vont même jusqu’à vous pré-installer certaines extensions et en bannir certaines si elles sont néfastes pour votre installation. La migration d’un site simple (pas celui-ci qui est multilingue et trop volumineux, mais vous êtes guidé) est plutôt facile grâce à une extension dédiée. Il est aussi possible de cloner son blog afin de faire des tests comme dans un bac à sable. Bref c’est vraiment du sur-mesure, et en ce qui concerne Rêves Connectés / Le Revo-Rama il n’y a pas photo. Envolés les problèmes OVH, le blog est à nouveau très rapide et Uptime Robot (qui en vérifie la disponibilité toutes les 5 minutes) n’a jamais bronché. De toute façon Gutenberg ne fonctionnait même pas chez OVH, comme certaines extensions, pour des raisons que leur support n’a jamais cherché à comprendre. Cela m’aura fait perdre un mois, mais il n’y a pas photo, je suis content de l’avoir fait. J’aurais même aimé le faire bien plus tôt, c’est aussi pourquoi j’en parle ici. Petit plus appréciable : Si WP Serveur détecte des fichiers malveillants dans votre installation, vous serez prévenu et le site pourra être suspendu sans intervention afin de ne pas impacter vos voisins. J’aurais aimé vous fournir un coupon de réduction, mais ils demandent pour cela un article entièrement dédié que l’on pourrait dire sponsorisé, et ce n’est pas ce que j’ai souhaité faire.

Encore quelques conseils

Avec la nouvelle version de WordPress, les mises à jour régulières sont indispensables. D’ailleurs, n’oubliez pas de créer une sauvegarde WordPress complète avant de lancer votre mise à jour. WP Serveur propose les outils nécessaires. Souvenez-vous de cet article sur le « piratage » que nous avions vécu. Je ne le souhaite à personne. Votre blog c’est des heures de travail, de la passion, du courage et de la détermination. Il évolue en même temps que vous et vos idées. Il a besoin d’être bien entretenu pour vous suivre encore longtemps et il mérite bien la meilleure propulsion possible pour apparaître en bonne place sur Google et avant toute chose le confort de vos lecteurs.

Et vous, que pensez-vous de la nouvelle version WordPress 5.0 ?