Désolé Battou mais cette fois c’est moi qui vais parler de notre chère Cossette, cette découverte que tu m’as fait partager bien avant sa sortie au Japon lors de sa présentation et ses trailers et qui est disponible aujourd’hui en coffret collector digipack chez KAZÉ.

Lorsque j’ai vu ce beau coffret me faire de l’œil sur l’étalage de mon revendeur habituel je n’ai pu résister. Cosette était disponible officiellement en France dans un coffret qui semble-t-il était de qualité. Je suis faible je sais, j’ai craqué 😉

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« Le Portrait de Petit Cossette » est devenu ici « Le Portrait de Petite Cosette » afin visiblement de ne pas déstabiliser le public français avec ce titre grammaticalement étrange… mais pourtant si charmant. Ce que je comprends moins c’est d’avoir modifié le Cossette en Cosette, nous rapprochant d’avantage des Misérables qu’autre chose, ce qui pourrait entrainer là quelques confusions. Après tout ce n’est que du détail… mais tout de même.

Le coffret est beau, une boite s’emboite dans une autre qui s’ouvre en laissant apparaitre 3 galettes : les 3 OAV sur le premier DVD, les bonus (dont le fameux DVD promo japonais) sur le second, et … (quelle bonne idée !) la bande originale de Yuki Kajiura sur le CD !

Il y a également un livret, qui reste acceptable malgré quelques défauts dont le ’il’ pour Miss Kajiura…, et 4 ex-libris (si on peut les appeler ainsi, on va dire 4 très belles illustrations de l’héroïne par soucis de clarté).

Les OAV ne laissent aucune surprise par rapport à celles qui sont sorties au Japon (sauf qu’ici on a la chance de les avoir sur le même DVD soulignant la nette différence de politique commerciale en la matière avec les japonais, qui il est vrai devaient rentabiliser cette grosse production).

L’histoire je vous la rappelle tout de même (je vous invite à lire les articles de Battou dans cette rubrique) est celle d’Eiri, une jeune adolescent qui aime se réfugier dans le magasin d’antiquité pour lequel il travaille. Secret, rêveur, il entre en connexion via un verre de cristal datant du XVIIIe siècle, avec une âme tourmentée celle de Cossette.. Elle l’entraine alors dans son monde, le sacrifiant sur l’autel de sa vengeance envers celui qui l’a tué Marcello…. Poétique, gothique, réalisation époustouflante et loin des clichés du genre, Cossette reste une pure réussite en atteignant son but d’une fort belle façon.

Les Bonus maintenant, le CD Audio : là encore nous vous en avons déjà parlé en long en large et en travers, Yuki Kajiura signe une bande son qui s’avère certainement être la plus puissante qu’elle n’ai jamais faite, et entre nous ce n’est pas pour rien que ma plumette et moi-même avons ouvert notre mariage sur l’ouverture…

Le DVD de bonus est remarquable, grâce surtout au reportage réalisé pour le DVD 0 sorti avant les OAV au Japon. Nous rencontrons ici les figures marquantes du staff, du réalisateur Akiyuki Shinbou, au scénariste Mayori Sekijima, en passant par le chara. design Hirofumi Suzuki, le responsable des décors Okama, Yuki Kajiura bien sûr, Marina Hinoue l’interprète de Cossette et du générique de fin Houseki et Mitsuki Saiga qui interprète le rôle d’Eiri. Il y a également un court commentaire de certaines scènes par Julien Bastide (Journaliste à Animeland et Chronic’art), fort intéressant mais malheureusement trop court. D’autres bonus sont également présents, mais anecdotiques à mes yeux.

Avant de conclure un petit mot de tout de même sur le doublage français (qui a le droit à un petit reportage également). Il est comme d’habitude exécrable. Non pas que les doubleurs manquent de talent, mais le choix de certaines voix est plus que limite et vous le savez entre la VO, l’ardeur des doubleurs japonais, et la VF, pour moi il n’y a pas photo : ce sera VO ! Les sous-titre sont eux de bonne qualité (malgré une ou deux fautes d’inattention que j’ai noté à la volée – alors que je ne parle pas japonais couramment…).

Je n’ai pas fait ici la critique des OAV en elles même Battou s’en étant remarquablement chargé dans ces mêmes colonnes. Je dirai simplement ceci : Si vous aimez l’animation japonaise, si vous aimez sa poésie, si vous aimez les lolitas gothiques et les univers sombres et ésotériques, alors foncez.

Pour un peu moins de 50 euros c’est un excellent investissement. Du bon boulot made in Kazé comme on aimerait en voir à chaque fois !