L’arrivée sur Netflix de la saison 1 de Food Wars est l’occasion de vous faire partager un de nos derniers coup de cœur en matière de japanimation. Diffusée depuis 2015 au Japon, la série Food Wars est l’adaptation du manga éponyme qui connaît un énorme succès au royaume nippon depuis 2012 au point d’être l’un des titres phares du Shônen Jump (33 volumes en février 2019).
Dotés d’une histoire originale, plein d’humour et portés par des musiques épiques, les 24 premiers épisodes de Food Wars disponibles sur Netflix se laissent dévorer avec plaisir. Il faudra aller voir du côté de Anime Digital Network (ADN) et Crunchyroll pour découvrir les saisons 2 et 3 tout aussi passionnantes. On a hâte que la suite débarque, prochainement on espère… (pas d’infos pour le moment sur une éventuelle adaptation).
Bienvenue à l’académie Tootsuki
Food Wars narre les aventures d’un jeune chef de 15 ans, Sôma Yukihira, qui travaille depuis toujours au restaurant familial avec son père. Quand ce dernier décide de fermer son établissement pour partir cuisiner à travers le monde il inscrit Sôma à l’académie culinaire Tootsuki afin qu’il se perfectionne et devienne l’un des meilleurs cuisiniers du monde.
Le jeune homme va devoir faire ses preuves pour réussir à être diplômé par la prestigieuse école et faire partie de l’élite des chefs de la planète : le conseil des 10. Résident de l’étoile polaire, il fera connaissance avec des élèves venus des quatre coins du pays qui désirent tous réussir leur parcours à l’académie Tootsuki. Il sera également amené à affronter de redoutables concurrents bien décidés à lui prouver qu’ils sont les meilleurs.
Un japanimé qui fait saliver d’envie
Food Wars réussit à se démarquer des autres mangas grâce à sa thématique originale et son traitement plein d’humour des aventures de Sôma et de ses amis, tous plus attachants les uns que les autres. La concurrence et les rivalités présentes entre les personnages ainsi que différentes conceptions de l’art culinaire sont bien exploitées, ce qui donne lieu à des duels de chefs d’anthologie dans lesquels Sôma et les autres élèves de l’académie s’affrontent à coup de recettes toutes plus inventives les unes que les autres… Nous vous conseillons de ne pas avoir le ventre vide en regardant Food Wars car certaines scènes mettent vraiment l’eau à la bouche !
Inventives mais pas aberrantes car Yûto Tsukuda au scénario et Shun Saeki au dessin ont eu la bonne idée de s’entourer de l’expert culinaire Yuki Morisaki (qui en plus d’être chef est mannequin et l’auteur du livre de recettes officiel de la série : “Tōtsuki Academy Challenge Plate: Shokugeki no Soma Official Recipe Book”). Ils ont su à la fois parler de cuisine japonaise tout en abordant d’autres traditions culinaires comme la gastronomie française et italienne par exemple. Il y a d’ailleurs niveau manga un spin-off se concentrant sur l’histoire du Chef Shinomiya lors de ses débuts en France, il faudra que l’on s’y intéresse absolument.
Clairement ciblé pour les adolescents et les jeunes adultes à cause d’un fan service aussi inutile que pénible par moment (c’est dommage mais heureusement c’est très court et parfois drôle quand il met en scène certains personnages comme le directeur), c’est clairement le point faible de la série. Mais faut croire que c’est l’un des aspects de la culture japonaise qu’il faut bien accepter… Ce serait néanmoins dommage de ne pas découvrir les duels de chefs de Soma à cause de cela, d’autant que cela pourrait attirer de nombreux talents vers la cuisine.
Notre avis sur Food Wars
Dès les premiers épisodes, nous avons complètement adhéré à cet esprit un peu déjanté et à ce sujet rarement abordé dans les productions d’animés. Grâce à son humour omniprésent, ses scènes oniriques et des duels culinaires plein de suspense, Food Wars est une excellente surprise.
Au Japon, 3 saisons ont été diffusées entre avril 2015 et 2018. La série a été éditée en DVD et Blu-Ray chez Kazé. On ne sait pas encore s’il y aura une quatrième saison (la question est peut-être davantage “quand”), et si c’est le cas on espère que ce sera toujours l’oeuvre de la même équipe au sein de l’excellent studio JC STAFF. On note le rôle important de la musique de Tetsuya Katô qui rend l’ensemble aussi épique qu’un manga de baston. On pense aussi à d’autres réussites sur des sujets pas évidents et que nous avions aussi adoré : Hikaru no Go et Bakuman. C’est quand le manga réussit à sortir des sentiers battus qu’il parvient à imposer ses meilleures oeuvres.
En attendant on suggère à KAZÉ qui fait décidément les choses à moitié (on a quelques exemples de séries que l’on apprécie beaucoup pour lesquels ils ont jugé bon de ne pas acquérir et/ou commercialiser toutes les saisons), ou n’importe quel autre éditeur sérieux, de se pencher sur l’arrivée en France des 5 OAV (épisodes spéciaux pour le marché vidéo) inédites. De notre côté nous allons de ce pas nous pencher sur les sorties Tonkam / Delcourt, notamment les tomes à partir du 25 et le spin-off.