Article de chantal@reves-connectes.com

Première partie : L’ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRALE (AVC)

Trop souvent, nous associons la pathologie d’Alzheimer aux troubles de mémoire. À travers mon expérience professionnelle, j’ai pu constater, qu’il y a bien d’autres causes,  responsables de troubles mnésiques.  Leurs symptômes ont bien des similitudes.

J’ai voulu aborder en premier lieu » l’accident vasculaire cérébral » qui touche tous les publics, même les enfants et les bébés peuvent subir un « AVC pédiatrique. »

Le fonctionnement du cerveau en réseaux

Le fonctionnement du cerveau en réseaux

L’organisation du cerveau en réseaux

Je vais débuter par une note positive. Lors de l’émission  « Zone Interdite », sur M6 , enquête de la journaliste Wendy BOUCHARD « Super amnésie ou super-mémoire », le docteur LÉVY, chercheur et neurologue, nous explique l’éventuelle possibilité aux réseaux du cerveau de se reconstituer, tant qu’il n’est pas détruit entièrement, d’où l’importance d’agir très rapidement, en appelant le 15 :

« Le cerveau n’est pas fait de zones qui ont une fonction attribuée. Le cerveau est organisé en petits nœuds, qui sont reliés les uns aux autres, en réseaux cérébraux. Il y a les réseaux cérébraux pour la vision, pour l’audition, pour le langage, pour la mémoire. Si un nœud est touché, comme une station de métro qui fermerait sur une ligne, il peut la contourner en réorganisant un autre nœud. Il y a une limite, si tout le réseau est détruit, on ne peut pas demander au système de la vision, de faire de l’audition. On ne peut pas demander au système de l’odorat, de faire de la mémoire ».

le fonctionnement du cerveau, en réseaux (zone interdite)

Le fonctionnement du cerveau, en réseaux (Zone Interdite)

 

un noeud réorganisé autour

Un nœud réorganisé (en rouge) qui contourne celui qui a été détruit (Zone Interdite)

Définition de l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC)

Un accident vasculaire (AVC) se produit lorsqu’une partie du cerveau est brusquement privée de sang. Dans 80 % des cas, ce sont des AVC  Ischémiques,  provoqués par des caillots sanguins qui bouchent la circulation cérébrale.  Lorsqu’ils obstruent pendant un laps de temps, c’est une Ischémie cérébrale transitoire (ICT).  Dans les 20 % de cas restants, ce sont des AVC hémorragiques,  l’arrêt du sang est lié à la rupture d’une artère du cerveau. Le plus fréquemment l’éclatement est dû à l’anévrisme, une déformation d’un vaisseau dont la paroi fragile peut se rompre facilement.

Les facteurs de risque sont

L’hypertension artérielle (attention au surcroît de travail, au stress), c’est important d’avoir de bonnes nuits de sommeil ;
Le Diabète ( on peut se retrouver avec du diabète 2 à la force de l’âge,  suite à une mauvaise élimination du sucre par l’organisme) ; Le tabagisme ; L’alcoolisme, l’hypercholestérolémie ; la fibrillation auriculaire (les oreillettes du cœur battent plus vite).

Les chiffres

150000 AVC chaque année, 1 tous les 4 minutes. Chaque année 10000 à 15000 personnes, moins de 45 ans en pleine activité, voient leur vie basculer. Le risque augmente chez l’homme de plus de 50 ans et chez la femme de plus de 60 ans.

Quand alerter

Vous sentez un engourdissement, une faiblesse ou une paralysie brutale d’un bras, d’une jambe, du visage ou d’un moitié du corps (hémiplégie), des difficultés à parler (aphasie), des troubles de la vision, des troubles de l’équilibre, de la coordination ou de la marche, un mal de tête subitement n’ayant aucune cause, appelez le 15.

Les séquelles

Elles différent d’après les fonctions du cerveau qui sont touchées, l’hémisphère droit, gauche ou le cervelet.

Incapacité à marcher ; problème de coordination et d’équilibre ; troubles de la mémoire à court terme (oublier ce qui vient de se passer il y a quelques minutes),   de concentration ; des difficultés d’organisation ; de l’apathie ;  maux de tête, problèmes de vue ;  faiblesse ou paralysie du côté droit ou gauche ; difficulté à lire, à penser, à calculer ; difficulté d’acquérir de nouvelles connaissances ou à retenir de nouvelles informations ; difficulté à comprendre les relations spatiales ; difficulté à ramasser des objets ; à boutonner une chemise ou à lacer des chaussures ; difficulté à s’orienter sur une carte …

Mon avis

Le but de mon article, c’est d’expliquer par mon vécu professionnel, que les troubles de mémoire ne sont pas systématiquement, synonyme de la maladie d’Alzheimer. J’accompagne depuis plus de sept ans une personne qui a été diagnostiquée de cette pathologie.

Mais au bout de tant d’années,  à l’exception des troubles de la mémoire, je n’ai pas retrouvé les symptômes de la maladie d’Alzheimer.  Un jour, sans aucune raison, soudainement,  la personne eût des difficultés à parler, comme si elle avait un cheveu sur la langue. L’urgentiste a confirmé que c’était bien un AVC Ischémique.  Sur le scanner, pas de trace d’un éventuel AVC.  Par la suite, la personne retrouvait la parole comme avant,  mais sa mémoire a subit une sévère régression. Elle souffre aujourd’hui de troubles de l’équilibre, de coordination. Elle n’arrive plus à suivre l’organisation de sa vie personnelle. Elle s’endort facilement.  Elle marche à petits pas.

Conclusion :  la personne a tout les symptômes d’une démence vasculaire. Elle a conservé son bon sens,  n’est pas dans l’opposition et reste consciente de ses soucis de santé, ce qui occasionne chez elle un mal être,  contrairement à l’évolution de la pathologie d’Alzheimer.

Je suis confortée d’avoir connaissance, que l’équipe du Professeur ADAMS, a confirmé ce que je pensais, lors du congrès annuel de l’Américan Stroke Association :

« Ces lésions silencieuses construiraient un amas de cellules nécrosées dans le cerveau.  L’accumulation de tels phénomènes peut entraîner à plus ou moins long terme des troubles de la mémoire, des troubles du comportement et de la difficulté de coordination et d’équilibre. »

Traitement

En plus du traitement médical qui sera prescrit par le personnel médical et paramédical.  Il est important, de stimuler le cerveau, pour réorganiser un autre circuit, qui contourne celui qui a été détruit.

Il faut s’adapter, au capacité de la personne et  à ses désirs. Essayer de connaître, les activités qu’elle chérissait dans le passé et surtout ne pas la mettre en difficulté.

Dans le prochain article, nous verrons LES TRAUMATISMES CRÂNIENS.