cityville.pngJe suis un grand fan, un peu nostalgique, de jeux comme SimCity. Je me souviens y avoir joué sur Atari ou Amiga, ou peut être les deux, puis sur Mac. Le but du jeu était de construire sa ville et la gérer face à tout un tas d’obstacles du plus sérieux ou au plus farfelus (l’attaque de Godzilla !). Ce n’était pas si facile, et le challenge était plus qu’intéressant. Aujourd’hui le jeu est disponible sur iPhone, et sur Ipad dans une version Deluxe. Electronic Arts surfe sur la vague, mais pourquoi se priver d’un tel classique. Dans le même temps, l’éditeur du succès phénoménal Farmville : Zynga, a lancé un jeu du nom de CityVille, une sorte de SimCity avec une dimension sociale. Alors que je n’ai jamais vraiment pris le temps de tester son prédécesseur je ne pouvais rester insensible à celui-ci. Il y aurait déjà en quelques semaines plus de 26 millions de joueurs… 

Le jeu social vient se greffer à Facebook comme une application en flash. Vous autorisez pour jouer celle-ci à vous envoyer des notifications, par email également, à utiliser vos informations notamment pour contacter – inviter – interagir avec « vos amis », et bien sûr à publier vos exploits sur votre mur. Le but du jeu est simple, construire la plus grande et la plus belle ville du jeu. Pour cela on vous propose des objectifs pour gagner notamment de l’énergie et de l’argent. Pour remplir ces objectifs vous aurez besoin de vos amis, notamment pour qu’ils vous aident et qu’ils intègrent vos bâtiments publics comme employés. La grande différence avec Sim City c’est que vous devez pour construire un tel édifice recruter vos amis : sinon adieu la Mairie, le bureau de poste, l’hôpital etc … La mécanique virale est donc redoutable.

Si vous souhaitez aller plus vite, pas de soucis vous pouvez acheter des crédits grâce à une multitude de moyens de paiement. La monétisation de ce jeu, à prime abord gratuit, est donc garantie.

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Pour résumer soit vous harcelez convertissez vos amis qui n’ont pas encore succombé, soit vous dépensez plusieurs dizaines voir centaines d’euros. La mécanique est bien pensée, et chacun mettra la barre où il le souhaite. De mon côté, je ne souhaite pas débourser d’argent sur ce jeu, et ne compte pas jouer avec d’autres « amis » que ceux qui ont déjà succombé (soit 5 sur 529, une anomalie statistiques ? 🙂 ). Je n’irai donc pas forcément très loin, même si chaque jour Zynga m’envoie une notification pour m’avertir que j’ai gagné tel ou tel gratification.

Revenons en à la mécanique du jeu. Elle est simple. Ici tout ou presque est donc basé sur des objectifs pour passer chaque étape de la création de votre ville. Ainsi là où un jeu comme Sim City pouvait demander un peu d’imagination et de capacités de gestion, CityVille est bien plus abordable et tous le monde peut s’y adonner sans problème. Les graphismes sont un peu enfantins mais l’ensemble est joli. Parfois, lorsque l’on n’utilise pas le mode plein écran les objectifs viennent empiéter sur l’écran de jeu ce qui est très désagréable. Personnellement j’aurais préféré avoir plus de liberté comme dans Sim City, mais je reconnais le côté plaisant du système de jeu.

Pour ce premier test d’un social gaming, je me rends compte du côté addictif de la chose. Le jeu est simple et fonctionne sur la mécanique de la gratification (je joue, je remplis mon objectif, je suis récompensé, je peux le montrer à mes amis). Je vois également à quel point ils ont du jouer un rôle important dans le succès de Facebook. 53% des utilisateurs de Facebook joueraient aux jeux sociaux dont 19% pourraient être dépendants (source infographie très intéressante sur AllFacebook). Voilà donc une raison supplémentaire de venir se connecter quotidiennement, car si le jeu s’en charge, vos « amis » aussi comme on l’a vu précédemment. Enfin les marques vont y trouver un nouveau relais marketing d’importance. Par exemple, elles peuvent sponsoriser le jeu ou mieux encore des biens virtuels offerts ou à acquérir dans le jeu. Pour couronner le tout, la plupart des jeux sont adaptés sur iPhone, iPad (no flash) afin de profiter de la mobilité qu’offrent ces nouveaux supports, à partir de là on peut tout imaginer, géolocalisation comprise.

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Rappelons que Disney Interactive a racheté le concurrent de Zynga, Playdom ce qui augure de voir débarquer les créations Disney dans de tels jeux. L’univers du groupe média est suffisamment riche et varié qu’il y a 1000 sources d’inspirations. Cela pourra permettre d’acquérir du trafic, de fidéliser, d’utiliser la viralité pour faire connaître une nouvelle oeuvre et de nos nouveaux produits – pourquoi pas un jeu autour de la construction d’un Parc Disneyland, façon Theme Park -, et à monétiser ces nouveaux jeux. Le problème n’est pas la monétisation ou la publicité en tant que telles, mais essentiellement la façon dont cela est fait. http://www.playdom.com/ Playdom propose également un jeu similaire que je n’ai pas testé du nom de Social City.

Pour terminer, vous pouvez m’ajouter à vos amis si vous souhaitez essayer le jeu. Avertissez moi juste lors de l’ajout.

En attendant de voir débarquer Mickey, on s’intéressera bientôt au superbe « Epic Mickey » sur Wii.

Un site intéressant sur les « social, casual, serious et advergame » : http://www.kiiwiigames.com/