Véritable découverte, Lettre à Momo est un film d’animation japonais qui traite de la thématique de la perte d’un être cher et de la vie après la mort, en mettant en scène une jeune adolescente et des créatures surnaturelles appelées « yōkai ».
Synopsis :
« Trois gouttes d’eau tombent du ciel et rebondissent sur l’épaule de Momo qui tient dans sa main une lettre inachevée écrite par son père, océanographe, disparu en mer. Cette lettre, qui commence par « Chère Momo », est restée blanche.
Après ce décès, ikuko, la mère de Momo, décide de quitter Tokyo avec sa fille et de rejoindre son île natale, l’île de Shio, située dans la mer intérieure de Seto.
Les deux femmes vont habiter chez l’oncle et la tante d’ikuko qui se réjouissent de voir arriver un peu de sang neuf sur leur île vieillissante. La maison de famille n’a pas changé depuis des années. ikuko rayonne de bonheur à l’idée de la retrouver. pour elle, ce décor est tout simplement merveilleux ; pour Momo, il est propice à l’ennui d’autant qu’elle n’y connaît encore personne.
Guidée par sa mère pour faire la connaissance des jeunes de l’île et aussitôt prise sous la protection du gentil yota, Momo ne parvient cependant pas à intégrer la sympathique bande. Le jour où elle est invitée à sauter dans l’eau du haut d’un pont, elle n’y arrive pas. Elle a la tête ailleurs. Elle aimerait savoir ce que son père a voulu lui écrire avant de disparaître. Elle se souvient de la dernière fois où elle s’est disputée avec lui et se sent coupable.
Un jour, elle distingue une ombre aux côtés de sa mère. puis, dans le grenier de la maison, elle découvre que les figures d’un roman illustré ont disparu et elle entend des bruits suspects. Elle prend peur…«
Ce long-métrage très personnel de Hiroyuki Okiura et des productions I.G., est presque entièrement dessiné à la main. Il prend donc à contrepied les oeuvres d’animations que nous pouvons voir actuellement la plupart du temps réalisées à l’aide des ordinateurs. Le réalisateur connu pour « Jin-Roh : la brigade des loups » signe ici son premier scénario dont il effectuera lui-même le storyboard. Un détail tout particulier semble aussi avoir été porté sur l’animation des personnages et les décors.
Ainsi il aura fallu presque 7 ans pour en achever la création.
L’histoire familiale est bien sûr poignantes puisqu’elle parle de la perte d’un père, d’une enfant qui se sent coupable, et d’une mère qui est trop occupée pour voir la détresse de sa fille.
Momo ne souhaite pas quitter Tokyo, pourtant elle va se faire des amis sur cette île mais surtout rencontrer des êtres surnaturels, presque burlesques, qui vont lui permettre de voir les choses différemment.
Mais l’histoire serait bien triste sans ces « yôkai » …
Ces trois caricatures apportent de l’humour et de la dérision à un film qui devient ainsi plus léger et plus digeste. D’où viennent-ils ? Que veulent-ils ? Ces questions vous accompagneront tout au long de votre projection.
Fiche technique
- Réalisation, scénario et story-board : Hiroyuki Okiura (Jin-Roh : la brigade des loups)
- Directeur de l’animation : Masashi Ando (princesse Mononoke, Le voyage de Chihiro)
- Animateurs en chef : Toshiyuki inoue (Tokyo Godfathers) ; Ei inoue (Le Royaume des chats) ; Takeshi Honda (Evangelion: 2.22 you Can (Not) Advance) ; Tetsuya Nishio (The Sky Crawlers) ; Hiroyuki Aoyama (Summer Wars)
- Direction artistique : Hiroshi Ohno (Kiki la petite sorcière)
- photographie : Koji Tanaka
- Son : Kazuhiro Wakabayashi
- Musique : Mina Kubot
- Montage : Junichi Uematsu
- Production : production I.G (Ghost in the Shell)
- © 2012 : « A Letter to Momo » Film partners
La version française : C you Soon
- Adaptation française : Hélène Grisvard & Dimitri botkine
- Direction Artistique : Lionel bourguet
- Avec les voix de Momo : Aaricia Dubois – ikuko : Maia baran
- iwa : Jean-Michel vovk – Kawa : Gauthier de Fauconval – Mame : pepino Capotondi
Lettre à Momo sort en salle le 25 septembre 2013 (21 avril 2012 au Japon). Je vous conseille de ne pas le rater. C’est divertissant, le thème est touchant, et le style nous change des productions habituelles. Si vous aimez le Japon les références au folklore et aux croyances de l’archipel sont aussi très intéressantes.
J’ai pu le voir avec ma fille Léopoldine, âgée de 7 ans, et elle a beaucoup apprécié. L’occasion de parler ensemble de certains sujets.