L’application officielle de Disneyland Paris est disponible depuis Novembre 2010. Nous l’avions alors testé pour vous sur deux articles dont un consacré à l’expérience au sein des parcs. Si elle n’était développée que sur iPhone dans un premier temps (le marché étant alors plus mature et les utilisateurs plus nombreux), son équivalent sur Android est arrivé tout juste un an plus tard.

Aujourd’hui Disneyland Paris fête ses 1,2 millions de téléchargements cumulés et 10 000 utilisateurs quotidiens (dont 1/4 sur site, estimation). Pour poursuivre le dialogue nous avons eu l’opportunité de rencontrer une partie des équipes dédiée à son développement et son déploiement, sachant que l’agence PureAgency y participe aussi. Etaient présents outre une partie de l’équipe communication, M. Xavier Philippe, responsable des Projets Spéciaux, et M. Vincent Aznavour, Chef de projet Internet & Mobile. Je les remercie pour leur disponibilité.

Je ne reviens pas sur les fonctionnalités propres de l’application que j’ai déjà présenté dans le détail sur plusieurs articles, mais j’aimerais partager avec vous ce que j’ai pu apprendre, et les projets qui sont dans les cartons. En effet, j’écris très souvent sur l’expérience qu’apporte Disneyland Paris à ses visiteurs, en étant très critique notamment sur l’intégration des réseaux sociaux, du multimédia, de la gamification, et de la qualité de la connexion au sein du resort. Pour le coup il est intéressant de savoir s’ils partagent mon point de vue et d’essayer de comprendre pourquoi, du leurs, les choses peuvent prendre du temps pour bien faire. A suivre donc.

Application iPhone Disneyland Paris

Application iPhone Disneyland Paris

Les équipes de Disneyland Paris indiquent avoir conçu cette application en collaboration avec différents services, que ce soit marketing, technique, mais aussi opérationnelle. C’est un signe fort d’une conviction, partagée, que les équipes sur le terrain ont une bonne perception des attentes des visiteurs et des problèmes rencontrés au quotidien. Pragmatisme. Egalement la destination souhaite rassurer ses futurs visiteurs et leur offrir le plus d’informations possibles afin qu’ils puissent planifier leur voyage et venir confiants.

Parmi les enseignements des deux années écoulées j’ai pu noter que selon les enquêtes les visiteurs utilisant l’application témoignent d’avantage de satisfaction, que le taux de revisite et de recommandation est également supérieure à la moyenne. Les personnes qui utilisent l’application feraient plus d’attractions dans une journée. Enfin 45 000 appels se font via l’application (qui n’a toujours pas, sauf erreur, de module de contact électronique, ce qui doit les couper de beaucoup de sollicitations possibles). 2/3 utilisent l’application en français, et si 60% des visiteurs ont un smartphone il s’agit à 90% d’utilisateurs iOS et Android.

Dans les projets à moyen terme, dont certains sont en cours d’expérimentation avec un panel de testeurs, nous avons le souhait de :

  • Pouvoir envoyer des offres personnalisées par Push localisé. Ainsi vous pourriez recevoir automatiquement un message informatif ou promotionnel sur votre mobile. Ces messages permettraient pour la destination d’informer notamment sur une panne, ou l’annulation d’un spectacle en rapport avec la météo. Ainsi les équipes de Disneyland Paris peuvent s’en servir pour mieux gérer les flux visiteurs. Un QR code pourrait être généré sur les promos à utiliser en boutique.
  • Proposer le téléchargement d’une musique après la parade (Magic Everywhere) ou le show Dreams, directement sur iTunes par exemple.
  • Permettre de retrouver les photos prises en photo locations dans le parc, par exemple sur Meet Mickey. Puis de les partager sur les réseaux sociaux.
  • Laisser la possibilité de retrouver facilement son personnage préféré dans le parc.
  • Acheter et avoir son billet d’entrée sur son mobile, comme c’est le cas pour de plus en plus de cinémas aujourd’hui.
  • Pour l’aspect ludique des vidéos à 360° pourraient donner l’impression d’être dans une attraction, comme Mad Hatter Tea Cup, en utilisant l’accéléromètre de son smartphone.
  • Ajout du J’aime de Facebook et de Twitter
Dans les points qui nécessiteront une réflexion avancée de Disneyland Paris, notamment avec ses partenaires comme Orange, il y a pourtant des choses primordiales comme la qualité du réseau 3G et du Wifi. En ce qui concerne la 3G, le flux de visiteurs se concentrant souvent au même endroit lors d’un show ou d’une parade, cela a pour conséquence d’affaiblir considérablement le réseau. Pour le Wifi, des arguments comme l’intégration des antennes ont été avancés, sur lesquels je suis dubitatif, sachant que des réseaux privés et internes existent. Par exemple, comme nous l’avons vu, Meet Mickey ne propose aucune connexion 3G ou Wifi, mais possède des réseaux internes. J’imagine assez facilement un réseau qui pourrait être proposé comme option aux passeports annuels Dream ou sur un éventuel « Super Dream » en préparation. Car sans réseau l’utilisation de l’application est très difficile, et il en est de même pour Twitter, Facebook, Foursquare etc …

A propos de Foursquare, des prises de contact auraient été effectuées, sans avancées concrètes pour le moment. C’est un point important concernant la gamification. Là encore comme je l’ai déjà évoqué, « gamifier » l’expérience au sein du parc permet d’apporter une expérience complémentaire aux habitués (passeports annuels notamment) mais aussi à tous les visiteurs notamment pendant les temps d’attente parfois très longs. Les équipes de Disneyland Paris en ont conscience, ils souhaitent simplement prendre leur temps.

J’ai aussi noté qu’une application a déjà existé pour les agents de voyage. Il s’agissait d’une chasse aux trésors avec des challenges. Par exemple Fée clochette apparaissait en réalité augmentée (cela me fait un peu penser au principe de l’application Parc Astérix pour Oziris). Un autre challenge était de reconstituer la musique de It’s a Small World. Mais pour eux cela n’était peut être pas assez immersif. A mon sens, il faut expérimenter car sur ces sujets là on avance souvent de cette manière par itérations. Ils ont des fans pour tester avec eux avant de le déployer pour le grand public.

Enfin sur le plan de la communication, plusieurs pistes ont été tentées (dont une avec Apple) 4 x 3 sur le parking, QR code sur plans et boîtes à pizza et sur le site web on propose l’application lors de la détection d’un smartphone compatible… Il faut dire que ce site mériterait 10 réunions comme celle-ci.

Personnellement j’ai trouvé cet échange intéressant, j’espère qu’il va se poursuivre sur un rythme régulier et que nous pourrons tester des concepts avec eux pour avancer. C’est rassurant en tout cas de savoir que les travaux sont prévus ou en cours. Je salue l’excellente initiative suivant la rencontre avec les équipes liées au merchandising. 

En savoir plus :

  1. Télécharger l’application sur l’Appstore
  2. Qu’est ce que la gamification ? Peut-on appliquer ce concept aux parcs à thèmes et d’attractions ? L’exemple de Gowalla et des parcs Disney américains.
  3. Si je devais imaginer le nouveau site de Disneyland Paris
  4. L’application iPhone de Disneyland Paris (comment améliorer l’expérience du visiteur grâce aux nouvelles technologies) 1/2
  5. Retrouver les plus belles photos, et effectuer une veille photographique, des parcs Disneyland à travers le monde grâce à Instagram.
  6. Veille, partage et curation photographique via Pinterest (Papa Citoyen, Rêves Connectés, Parcs à thèmes, Disney Parks, Disneyland Paris …)
  7. Le Moms Panel évolue et Disney Parks dévoile un programme social media intitulé “InsidEars”. Quid de Disneyland Paris ?
  8. Disneyland Paris Generations – 20 years of emotions with you ! (test et vidéo)
  9. Le Parc Astérix est arrivé sur iPhone et smartphones Android, pour promouvoir son nouvel univers égyptien. Partez grâce à la réalité augmentée à la chasse aux esprits des pharaons. Test.

Et vous qu’en pensez vous ? Quels sont les projets qui vous intéressent le plus ? N’hésitez pas à en parler via les commentaires ou sur notre tout nouveau forum.