Aider les plus démunis c’est un devoir. Penser à ceux qui tentent de « survivre » en France et partout dans le monde est certainement le minimum que l’on puisse demander à un être humain. Oui au XXIè siècle il y a encore dans le monde des personnes qui dans l’indifférence meurent de faim ou de maladies que l’on traite très bien quand on en a les moyens. Oui il y a en France des personnes qui vivent dans la rue, et d’autres encore plus nombreuses qui ont des difficultés à faire face au quotidien. De ces situations personne n’en est protégé. Une crise économique, le chômage, les séparations, la maladie, la baisse du pouvoir d’achat, sont autant d’éléments qui peuvent faire que du jour au lendemain tout bascule. Et ces évènements là sont aujourd’hui très présents dans notre société.

En France nous avons la chance d’avoir un modèle social plutôt protecteur. En effet tant le SMIC, que les allocations familiales, les allocations de retour à l’emploi, le RSA et la CMU sont là pour amortir le choc. Pour autant le système tel qu’il est fait a ses effets pervers, et surtout n’aide pas toujours où il faut quand il faut.

Il est évident qu’en dessous d’un certain revenu il soit nécessaire de mettre en place certains dispositifs. D’ailleurs il me semble qu’une personne bénéficiaire du RSA aura probablement la CMU et les allocations familiales. C’est normal, aujourd’hui avec 1000 euros (et souvent beaucoup moins) on ne vit pas, on survit. On parle souvent d’abus du système, je reste persuadé que cela existe malheureusement mais plutôt marginalement tant il est difficile dans ces situations d’y arriver sans aide extérieure (familiale par exemple).

Ce qui peut choquer en revanche c’est la relative inexistence des aides pour ceux qui dépassent ces plafonds souvent de très peu. Pas d’aide au maintien de l’énergie, pas d’aide pour le loyer ou pour le transport… Il arrive aussi que vous soyez dans les plafonds mais que « manque de bol » (c’est vraiment ballot !) vous ayez eu  des revenus « trop élevés » l’année précédente. Assez logique finalement que ce soit le cas lorsque vous êtes frappés par les aléas de la vie.

Je me faisais donc la réflexion suivante : Et si pour une fois on ne tenait pas uniquement compte de l’aspect purement comptable des choses en aidant de manière très ponctuelle mais suffisante et au bon moment les individus en difficulté pour leur donner le coup de pouce qui permet de rebondir. Par ailleurs il me semble que les aides sont tellement dispersées entre organismes et échelons de l’Etat qu’il est difficile de s’y retrouver même pour les travailleurs sociaux. D’ailleurs le travail consistant à étudier les dossiers est chaque fois effectué à nouveau. Ne pourrait on pas créer des commissions centralisatrices dont le but serait d’étudier chaque cas en fonction des situations, des revenus, de l’endettement, avant de transmettre à chaque organisme (ou au juge dans le cas du surendettement) ses recommandations voir ses instructions ?

Ne vaut il pas mieux aider quelqu’un ponctuellement plutôt que de devoir ensuite l’aider de façon plus intense et prolongée par la suite car il n’aura pas pu rebondir ? (Donc quand il est déjà trop tard). C’est une question qui devient brûlante en temps de crise… Non ?