La société évolue, évolution qui touche tout particulièrement la famille. Beaucoup de couples avec enfants divorcent ou se séparent ce qui implique de trouver des solutions dans l’intérêt des enfants et des parents. Ce n’est pas facile, surtout lorsque le conflit conjugal est intense. On parle aujourd’hui beaucoup de problèmes d’acquisition du savoir à l’école, et même d’insécurité, d’enlèvements, d’infanticides ou autres terribles faits divers dramatiques. Il est important de songer aux enfants dès leur plus jeune âge. Ils n’ont rien demandé sauf à être heureux avec leurs parents.
Hors cas particuliers où l’un des parents est coupable d’actes répréhensibles, les parents d’aujourd’hui sont de plus en plus nombreux à vouloir continuer à s’investir dans le quotidien et l’éducation de leurs enfants. Parallèlement un enfant a autant besoin de son Papa que de sa Maman pour grandir de façon équilibrée.
Malheureusement dans les faits, et même si les choses évoluent doucement, un parent est souvent privé du quotidien de ses enfants et donc de son éducation (sans parler bien évidemment du bonheur d’être ensemble). Les enfants sont eux privés de leur Papa ou de leur Maman qu’ils ne voient généralement qu’un week-end sur 2 et la moitié des vacances… Parfois moins.
Il existe pourtant un mode de résidence qui a été introduite en 2002 qui est la résidence alternée. Elle consiste à permettre aux enfants de rester dans le même environnement (écoles, amis, équipes pédagogiques et médicales…) et d’être en alternance chez un parent puis l’autre. Parents qui sont alors dans l’obligation – ce qui est essentiel – de s’entendre en bonne intelligence et de mettre leurs conflits au placard. La médiation familiale est d’ailleurs un excellent outil pour y parvenir.
La résidence alternée n’est pas toujours possible. En effet souvent l’un des parents quitte le domicile conjugal, s’installe à plusieurs dizaines ou centaines de kilomètres et empêche toute résidence alternée sans pour autant devoir en justifier (alors qu’en théorie si les deux parents vivaient déjà ensemble il n’y en avait pas de nécessité pratique). Si ce parent obtient la résidence principale des enfants, l’autre en est alors privé. Il arrive même dans les pires des cas qu’il y ai une forme d’aliénation parentale.
C’est pourquoi il faut à mon sens soutenir la résidence alternée ET la médiation familiale. De ce sujet nous n’entendons jamais parler pas plus par les politiques que par les médias traditionnels. Cependant plusieurs députés UMP ont déposé un projet de loi très positif et donnant plus de moyens aux JAF.
Malheureusement bien que ce projet de loi soit soutenu par plusieurs sensibilités il ne semble pas encore inscrit au programme de l’assemblée nationale. Ce pouvoir là incombe au gouvernement, et aux présidents de groupes parlementaires. Ce débat est il à ce point inintéressant pour préférer squatter l’agenda parlementaire et légiférer encore et toujours sur le tout répressif ou passer à de nombreuses reprises le déjà obsolète projet de loi HADOPI pourtant rejeté une première fois par les députés puis maintenant par le Conseil Constitutionnel ? N’y a-t-il pas certaines urgences…
Enfin, un autre sujet doit également être abordé : les enquêtes sociales et les expertises psychologiques. Ces rapports sont importants lors d’une procédure judiciaire impliquant un Juge aux Affaires Familiales qui s’en sert pour forger son intime conviction notamment lorsque les parents n’ont pas su – ce qui est bien triste – se mettre d’accord. Malgré toute la meilleure volonté des enquêteurs et experts il est d’évidence difficile de connaître l’histoire d’une famille en quelques heures de rendez vous. Et cela le sera d’autant plus si les budgets déjà trop bas sont coupés par le Ministère de la Justice comme l’affirme Rue89… Idéalement ne faudrait-il pas au moins 5 rendez vous de 1H30 à 2H impliquant les deux parents et leurs proches ?
Ainsi aujourd’hui de nombreux parents sont en détresse et attendent de leurs élus qu’ils donnent les moyens aux différents acteurs sur le plan législatif et budgétaire de faire leur travail. L’avenir de nos enfants devrait être une priorité de notre société, d’autant que chaque parent (et donc enfant !) peut malheureusement être confronté à cette épreuve.
Pour soutenir cette initiative vous trouverez plusieurs pétitions sur Internet ainsi qu’un groupe FaceBook que vous pouvez rejoindre.
J’ai interrogé il y a plusieurs semaines les différents politiques concernés (Nicolas Sarkozy, François Fillon, Nadine Morano, Jean-François Copé, ainsi que le PS et le MoDem) en vain pour le moment…