Après avoir lu « Lestat le vampire » puis « La Reine des Damnés » qui auraient pu se suffire à eux même je me suis lancé avec appréhension dans la lecture du tome 4 « Le voleur de corps ». Dès les premières pages nous sommes en présence de Lestat de Lioncourt et de David Talbot, qui philosophent ensemble sur le bien, le mal, dieu, le diable… jusqu’à ce qu’un mystérieux inconnu vient faire une proposition que Lestat aura du mal à refuser : lui faire retrouver un corps humain.
Lestat, nous commençons à le savoir, est un être impétueux, orgueilleux, sensible certes même s’il n’en reste pas moins une incarnation du mal, mais surtout un être au tempérament de feu qui fonce tête baissée dans chaque aventure que son existence lui présente. Et cette proposition, d’échanger son corps avec un être humain, ne le laisse pas indifférent, car il a toujours pensé comme ses semblables que la meilleure bénédiction qui pouvait lui arriver était de retrouver une vie humaine, d’éventuellement se racheter, mais surtout de revoir la lumière du soleil, connaître les plaisirs de la vie, du sexe, de l’alcool, de la nourriture…
Voilà comment commence cette expérience qui permet à la fois de mettre en lumière les contradictions de Lestat, et de mettre en avant, souvent avec humour, les forces et les faiblesses de l’être humain à travers des expériences et des rencontres. Mais Lestat aurait-il fait une erreur comme le pensent Louis ou David Talbot qui lui signifièrent rapidement leur désapprobation ? Vous devrez le lire pour le savoir.
Ici pas de Marius, pas de Mekare ou de Maharet, pas d’Armand non plus. Le voleur de corps est avant tout une confrontation de Lestat face à lui-même, et aussi, l’émergence d’un nouveau personnage entre aperçu dans le précédant tome, David Talbot. Claudia, elle-aussi, tient au rôle important dans l’histoire, cette même Claudia, jeune enfant crée vampire par Lestat au début du 19ème siècle et morte dans le théâtre des vampire à Paris.
En bref, mes craintes ont vite été dissipées, même si ce roman souffre de quelques longueurs, car Lestat l’intrépide nous entraine dans de folles aventures trépidantes et des réflexions fortes intéressantes sur sa vie, et après tout sur la vie des mortels que nous sommes.
D’après certains ce tome ci serait le début d’un nouveau tournant dans l’œuvre d’Anne Rice, que certains de ses lecteurs auraient délaissés à ce moment là. Nous verrons bien, et vous pouvez compter sur moi pour lire « Memnoch le démon » puis le tant attendu « Merrick » pour effectivement vous dire ce que j’en pense. Mais je suis plutôt confiant 🙂