Nous avons passé des dizaines d’heures sur les deux derniers Assassin’s Creed, et passionnés par cette série nous avons pris deux décisions : consacrer un Revo-Rama complet aux histoires additionnelles d’Assassin’s Creed Origins et Assassin’s Creed Odyssey, mais également, plus tard, de vous reparler des autres aventures proposées sur Playstation 4 (et même sur Nintendo Switch).
Pourquoi cet attachement soudain ? Tout simplement pour la profondeur de l’univers, qu’il soit historique (on peut se demander s’il existe des représentations plus abouties de l’Egypte ou de la Grèce antiques) ou fictif concernant l’épopée des Assassins. À plus d’un titre il ne s’agit pas seulement de zigouiller des ennemis anonymes (tels des zombies), mais de prendre part à ce qu’il nous semble être une superbe réussite vidéo-ludique qui se démarque de bien des jeux du même genre en offrant plusieurs niveaux de lectures (Des templiers à la secte des Assassins, de Socrate à l’Histoire avec un grand H). Je vous conseille vivement de lire les liens partagés ici, vous apprendrez beaucoup de choses, comme nous l’avons fait nous-même.
Pas étonnant qu’ils en aient vendus plus de 140 millions de copie, une vraie fierté française pour Ubisoft, même si une grande part des développements de la franchise se passent au Canada. On oubliera juste la désastreuse adaptation cinématographique, espérant que la rumeur d’un reboot sur Disney+ soit fondée ! (car il y a tant à faire).
Assassin’s Creed Origins
Un bon en avant a été réalisé avec Origins cela ne fait aucun doute, tout a été amélioré, de la réalisation technique au gameplay profondément remanié tout en conservant les fondamentaux, en passant par une histoire profondément riche de quêtes principales à plusieurs niveaux, et de quêtes annexes, servies par de très belles cinématiques.
Il y a de quoi faire avec Bayek le Medjaÿ d’Egypte, en quête de vengeance suite à un drame épouvantable. Sur une musique envoutante de Sarah Schachner, reprenant quelques fois le célèbre et superbe thème Ezio’s Family, vous déambulez dans les villes et les dunes égyptiennes à la rencontre de Pharaons et même de Jules César.
Auparavant j’étais assez réticent à acheter des DLC, encore moins des Season Pass, mais sur ces deux épisodes cela en vaut complètement la peine. Sur Origins il s’agit de découvrir les premières missions de « Ceux qu’on ne voit pas » (qui deviendront les Assassins) contre l’Ordre (les futurs Templiers) mais également de combattre contre une malédiction faisant réapparaître de furieux pharaons qui ne demandent qu’à retrouver la paix.
Il n’y a pas grand chose à reprocher à Assassin’s Creed Origins, hormis peut être une inévitable sensation de « déjà-vu » sur certaines missions et l’impossibilité d’incarner Aya autrement que dans certaines quêtes. En fait on lui reprochera juste de ne pas être … Odyssey.
Assassin’s Creed Odyssey
Si Origins, comme son nom l’indique, promet de revenir sur l’origine des Assassins et le tout début de cette épopée, Odyssey se passe encore avant, en Grèce, avec une lutte acharnée contre le Culte dans le jeu principal, puis l’Ordre (encore et toujours) dans le premier DLC. Le lien est double : dans le présent avec Layla qui utilise sa version de l’Animus, et dans le passé avec une filiation évidente entre Kassandra et Aya.
Ici quel plaisir que de pouvoir incarner une combattante, la Mystios Kassandra. Si elle est canonique dans la saga, c’est à se demander pourquoi Ubisoft a tant souhaité nous permettre d’incarner son frère… Est-il inconcevable que les gamers ne supportent pas de jouer avec un personnage féminin ? Bizarre. Nous, on a éprouvé le même plaisir qu’avec Aloy dans Horizon Zero Dawn (dont on guette toujours une éventuelle suite). Du coup on demande la réciprocité pour les prochains épisodes et d’avoir toujours un personnage féminin.
Assassin’s Creed Odyssey reprend vraiment ce qui a marché dans Origins, et Ubisoft n’a, heureusement, pas réinventé la roue. Au contraire on a eu le droit à des ajouts bienvenues comme des compétences assignables à une commande, et un semblant d’interactivité dans les dialogues et l’histoire (c’est un début, sur ce terrain là on peut aller encore plus loin). Et toujours de magnifiques cinématiques, une belle histoire et une bande son aux petits oignons, il suffit d’écouter « Legend of the Eagle Bearer » de The Flight pour s’en convaincre. Côté défauts, la même sensation de « déjà-vu » même si on s’en bien un effort pour ne pas trop se répéter.
Le second DLC est assez jouissif puisqu’il permet de se rendre à l’Elysée, aux Enfers puis à l’Atlantide à la rencontre de Perséphone, Hadès et Poseidon et de mieux comprendre l’histoire des Isus (Première civilisation à l’origine des fragments d’Eden qui attisent tant de convoitises). Le scénario d’Assassin’s Creed a réussi à nous expliquer l’origine même de la mythologie, bravo. On se demande cependant ce qu’a bien pu faire Kassandra durant des siècles à attendre la venue de Layla … Se pourrait-il qu’on puisse un jour en savoir plus et la revoir ?
Une réussite sur toute la ligne ou presque pour les deux derniers Assassin’s Creed d’Ubisoft. Vivement le prochain épisode (sur PS5 ?), peut-être en pleine mythologie nordique puis un suivant … en Chine ?
Depuis nous avons terminé Assassin’s Creed Unity que je voulais faire depuis longtemps car se déroulant pendant la révolution française, et on enchaînera bientôt sur Syndicate qui se passe dans le Londres Victorien. On aura donc l’occasion d’en reparler bientôt.
Quant à la critique toujours faite aux jeux vidéo d’être violent, et d’Assassin’s Creed de ne pas être familial … Je pense que ce sont des jeux qui apporteront beaucoup aux ados, pour les aider à se plonger dans un contexte historique autrement que dans des livres et des cours magistraux (qu’ils ne remplacent pas pour autant), et l’accompagnement d’un adulte leur permettra de faire le tri entre la violence virtuelle et la réalité, ainsi que la fiction et les réels faits historiques.