Du 20 mai au 31 octobre 2021 s’est tenue, à la Philharmonie de Paris, non loin de la Cité des Sciences de La Villette, l’exposition AMAZÔNIA. Elle a d’abord attiré mon attention grâce à Jean-Michel Jarre qui a accompagné musicalement cet événement grâce à une création sonore immersive imaginée à partir des sons de la forêt. Un rappel, d’une certaine manière, à un autre projet que les fans connaissent : Zoolook.
Je découvrais par contre les travaux de Sebastião et Lélia Salgado, photographes qui se sont immergés au coeur des régions les plus reculées de la forêt amazonienne, au plus proche des villages et de dix groupes ethniques, dont la culture et les traditions sont aussi menacés que l’espace naturel qui les entoure. L’exposition nous propose donc un voyage photographique, parfois vidéo, et toujours sonore, à la découverte de ce lieu au Brésil dont on parle beaucoup mais que l’on connait finalement si peu. Nous savons qu’il s’agit du poumon de notre planète, sans que cela nous émeuve ou sans que nous puissions, à notre humble niveau, agir. Ces témoignages nous ramenant à cette triste réalité.
Très agréable, surprenante, impressionnante même avec ces cieux gorgés d’eau, l’expérience est néanmoins ternie par une foule trop importante, témoignant de son succès, mais surprenante en temps de crise sanitaire. Les bruits du public et les déambulations pour s’éviter les uns les autres gâchant un peu l’immersion qui est proposée. Quant aux compositions de Jarre, que l’on peut retrouver en mode son binaural sur les plateformes musicales, elles s’oublient un peu sur place, une seconde écoute attentive, dans le secret de ses AirPods Pro, est nécessaire pour les apprécier à leur juste valeur. Cela fait plaisir en tout cas de retrouver l’artiste, au mieux de sa forme et de sa popularité, après un début de millénaire un peu compliqué.
Une découverte en famille avec Aya, Léopoldine et Aliénor <3