The Majestic Tale (Of a Madman in a Box)
The Majestic Tale (Of an Idiot with a Box)
La première fois que j’ai entendu parler du docteur, c’était sur Twitter. Quelle était donc cette série qui semblait avoir séduit ma timeline ? (merci Timekeeper)
Et puis j’ai découvert un épisode lors d’une diffusion au hasard sur France 4. Il s’agissait de celui intitulé « Un passager de trop », saison 4. Je n’ai pas aimé. C’était… bizarre, digne de la Quatrième Dimension !
Ce n’est que cette année, souhaitant tester Netflix, que j’ai regardé un épisode, puis deux, trois … Avant de le faire découvrir d’abord à Léopoldine (9 ans), puis Aliénor (7 ans). Nous sommes tous devenus accrocs enchaînant deux histoires chaque soir des 8 saisons que comprend Doctor Who…
En fait non. Doctor Who est la plus ancienne série télévisée de science-fiction de tous les temps (plus de 800 épisodes). Elle a été diffusée pour la première fois le 23 novembre 1963 sur la chaîne britannique BBC One. En France, on la retrouvera sporadiquement et de manière incomplète sur TF1. Autant dire que je n’en ai aucun souvenirs, ce qui nous prive de « l’effet nostalgie et partage inter-générationnel » que connaissent les anglais.
C’est après une pause en 1989 qu’elle reviendra dans sa version actuelle en 2005 (la saison 8 vient d’être diffusée sur France 4, la 9 est en cours de production, la 10 est déjà annoncée).
Mais sinon cela parle de quoi Doctor Who ?
C’est l’histoire d’un seigneur du temps, dernier de son espèce, qui a une affection particulière pour les humains. Il peut voyager dans le temps et l’espace grâce à son TARDIS. Ce vaisseau pouvait originellement prendre plusieurs apparences mais un incident l’a bloqué sur le mode « Police / Blue Box » qui lui donne son charme si particulier. Mais attention, la boîte est plus grande à l’intérieur qu’à l’extérieure et est douée d’une forme de conscience.
Le docteur a des amis, des compagnes qui l’accompagnent durant plusieurs années… Il peut aussi se régénérer lorsqu’il est en danger de mort ce qui explique ses incarnations différentes. Son visage change, son caractère évolue, mais sa mémoire reste. Pratique n’est-ce pas ? Quel acteur peut se targuer d’avoir plus de 1000 ans ?
Mais il a aussi un lourd passé lié à sa planète Gallifrey, et des ennemis : les Daleks et les Cybermen sont sans doute les plus emblématiques, car ils apparaissent au moins une fois à chaque saison. Ils sont dénués d’émotions, contrairement à nous.
En bref une mythologie complète pour une série culte, et vous avouerez que voyager dans le temps et l’espace, voire parfois entre les dimensions, cela donne l’opportunité à la créativité de s’exercer au maximum avec les rebondissements les plus rocambolesques possibles, dans la limite des règles de cet univers. On se fait donc des nœuds au cerveau, et il sera utile de revoir certains épisodes pour mieux comprendre certains détails.
En Angleterre Doctor Who est une institution. Il est amusant, brillant mais un peu fou, il déteste les armes et la violence, ses ennemis font parfois peur (surtout ne clignez pas des yeux devant un ange pleureur), les destins de ceux qu’il rencontre sont parfois brisés… mais sa légende le précède. Son TARDIS, son tournevis sonique, pourraient faire de l’ombre à ce cher (et parfois ennuyeux) Père Noël.
Les enfants exercent leur imagination et apprennent à dominer leurs peurs (tout a une explication, même si elle est extra-terrestre). 8 saisons, des moments privilégiés à suivre des aventures en famille, à découvrir Rose, Martha, Amy Pond, Rory, Donna, River Song, Clara … les Sontariens, le Silence, les Anges Pleureurs, les Cybermen, les Daleks, le Maître… et les différentes incarnations du Docteur.
David Tennant a été exceptionnel en dixième docteur, Matt Smith – plus jeune et exubérant – l’a été tout autant en onzième. Peter Capaldi doit encore faire ses preuves, mais son charme et son flegme commencent déjà à agir malgré une 8ème saison un peu plus terne (mais avec une Missy, incarnée par Michelle Gomez, juste excellente).
Quant à dire qui on préfère de ses compagnes, impossible, même si River Song (Alex Kingston) a une place particulière …
Rose Tyler (Billie Piper)
Capitaine Jack Harkness (John Barrowman)
Mickey Smith (Noel Clarke)
Jackie Tyler (Camille Coduri)
Martha Jones (Freema Agyeman)
Astrid Peth (Kylie Minogue)
Wilfred Mott (Bernard Cribbins)
Donna Noble (Catherine Tate)
River Song (Alex Kingston)
Amelia « Amy » Pond (Karen Gillan)
Rory Williams (Arthur Darvill)
Clara Oswald (Jenna Coleman)
Danny Pink (Samuel Anderson)
Ces chanceux fans britanniques ont le droit à un évènement appelé « Doctor Who : The Proms » avec un orchestre symphonique et un spectacle donné pour les fans petits et grands. Cela a l’air juste excellent en vidéo alors dans la salle…Si France 4 veut nous inviter au prochain (je dis ça je dis rien 😉 )
Les producteurs exécutifs de cette nouvelle série ont été successivement Russell T Davies puis Steven Moffat, tout deux également auteurs (et secondé de bien d’autres).
Chaque saison suit un arc narratif avec des histoires indépendantes qui s’y intercalent. Tous ne sont évidemment pas de la même qualité, mais beaucoup le sont. S’il ne fallait qu’en citer quelques-uns « L’armée des ombres / Adieu Rose » (saison 2), « Le règne des Cybermen » (saison 2), « Les Anges pleureurs » (saison 3), « Bibliothèque des ombres » (saison 4), « La Terre volée / La Fin du voyage » (saison 4), « La prophétie de Noël », « La Pandorica s’ouvre » (saison 5), « Le Fantôme des Noël passés », « L’âme du TARDIS » (saison 6), « Le Mariage de River Song » (saison 6), « Les Anges prennent Manhattan » (saison 7), « Le Jour du Docteur » (50ème anniversaire)…
La réalisation est souvent de qualité, certains épisodes étant même dédiés au cinéma (Le Jour du Docteur a sa version 3D, quant au première épisode de la saison 8 les anglais l’ont eu en salles alors que nous… sur le web uniquement …). On s’étonne, sans prise de risque, que le grand public français n’adhère pas assez !
Quant à la musique de Murray Gold … elle est par de nombreux moments juste géniale (que de superlatifs, cela ne me ressemble pas… et pourtant, elle tourne en boucle). Murray Gold a le droit à une entrée directe dans le panthéon de mes compositeurs préférés. Citons par exemple … The Majestic Tale (Of a Madman In A Box), Forgiven, Doomsday, The Wedding of River Song, Together or Not at All – The Song of Amy and Rory, Clara in The Tardis, The Long Song, This is Gallifrey, Tick Tock, All the Strange Creatures, The Dark and Endless Dalek Night, … Cela fonctionne tellement bien que quelques notes de la marche des Cybermen dans la saison 8 permettent de tout comprendre instantanément. Ma playlist Spotify « Doctor Who » est ici.
Tick tock, goes the clock,
He cradled her, and rocked her,
Tick tock, goes the clock,
Even for the doctor.Doctor, brave and good,
He turned away from violence,
When he understood,
The falling of the silence.Tick tock, goes the clock,
He gave her all he could give her,
Tick tock, goes the clock,
Now prison waits for River.
Pour être complet, il faut citer deux éléments musicaux / sonores supplémentaires :
- Les bruitages du Tournevis Sonique d’un côté, et celui du TARDIS de l’autre (TARDIS Takeoff)
- Le générique, maintes fois remixé au fil des saisons. Le premier est un pur produit des débuts du Synthétiseur. Est-ce que mon côté fan de Jean-Michel Jarre et des précurseurs de cette époque a joué ? Sans aucun doute. On le doit à Ron Grainer.
Je ne serais pas complet sans parler des spin-off (séries dérivées). Celle qui a voyagé jusqu’à nous est TORCHWOOD (anagramme de DOCTORWHO), d’une qualité bien moindre mais qui se laisse regarder.
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Le docteur a tellement séduit que vous pourrez découvrir quelques dessins de Léopoldine, et ce que les filles ont souhaité avoir pour leur anniversaire. Des tournevis sonique, des Daleks, et un sac à dos TARDIS.
Nous avons pu remarquer que Doctor Who était bien plus connu et populaire qu’on veut bien nous le faire croire, et pas seulement des touristes anglais amusés (j’imagine mal le contraire, de jeunes londoniens s’éclatant à jouer à Julie Lescaut ou Joséphine Ange Gardien). À France Miniature (où nous avons pris quelques photos que vous pourrez découvrir ci-dessous) nous avons entendu une jeune femme s’extasier devant ces tournevis soniques et réclamer le même à son compagnon médusé.
Il existe de nombreux produits dérivés autour de cette série que vous pourrez trouver dans des boutiques spécialisées sur Internet. Apparemment même des jeux vidéo …
En bref, si vous ne voulez pas passer à côté de quelque chose, surtout si vous aimez la science-fiction, ne manquez pas Doctor Who. Il justifie la prise d’un abonnement Netflix.
Pour certains c’est la quintessence de l’âme britannique, pour d’autre c’est une série capable de rivaliser avec Star Wars… Pour nous c’est un OUI ENTHOUSIASTE !