Il y a des films que l’on découvre avant leur sortie en salles, et d’autres bien des années plus tard… C’est le cas de la Traversée du Temps, que j’ai eu envie de voir après avoir été enthousiasmé par Les Enfants Loups, du même réalisateur, sorti il y a quelques semaines. L’occasion m’a été donnée par Mon Premier Festival et le Cinéma Magestic Bastille qui ont eu l’excellente initiative de le proposer sur grand écran et en version originale.
La Traversée du Temps, réalisé par Mamoru Hosoda pour le Studio Madhouse que les fans d’animation japonaise connaissent bien maintenant, est en fait l’adaptation d’une oeuvre très connue au Japon de Yasutaka Tsutsui. Si je dis très connue c’est qu’elle a été mainte fois portée à l’écran en films et séries télévisées, mais apparemment jamais en animation.
Mais cette fois c’est différent, car l’héroïne du livre original, Kazuko Yoshiyama, a aujourd’hui entre 35 et 40 ans. Elle n’est pas au centre de cette nouvelle histoire, mais seulement la confidente de Makoto Konno une lycéenne qui vit cette expérience de sauts dans le temps, et rien ne dit pendant le film – même si elle semble très compréhensive » Tante Sorcière » – ce qu’elle a elle-même vécu (voilà qui va m’encourager à acheter le livre et à le mettre rapidement sur ma pile de lectures…).
Synopsis : « Makoto est une jeune lycéenne comme les autres, un peu garçon manqué, pas trop intéressée par l’école et absolument pas concernée par le temps qui passe ! Jusqu’au jour où elle reçoit un don particulier : celui de pouvoir traverser le temps. Améliorer ses notes, aider des idylles naissantes, manger à répétition ses plats préférés, tout devient alors possible pour Makoto. Mais influer sur le cours des choses est un don parfois bien dangereux, surtout lorsqu’il faut apprendre à vivre sans ! «
Ce film aborde bien sûr le thème de la jeunesse et des choix que l’on est amené à faire pour son avenir.
Très vite on se retrouve habilement dans un schéma qui n’est pas sans rappeler « Un jour sans fin » avec des séquences de plus en plus courtes, parfois dramatiques, mais avec des sauts dans le passé de plus en plus lointains.
On se pose d’ailleurs longtemps la question de savoir pourquoi elle a cette faculté, et des conséquences qui vont en découler, thème commun à tout les films qui traitent du voyage dans le temps.
Ce film parle aussi d’amour, et ces sauts dans le temps révèleront les véritables sentiments de Makoto avec un côté Roméo et Juliette, pour une raison que je vous laisse découvrir.
Très sincèrement le scénario ne m’a pas du tout semblé cousu de fils blancs, bien au contraire. J’ai été surpris, et ému durant la projection. Jamais le long métrage ne sombre dans la mièvrerie ou dans la facilité.
D’ailleurs pour moi subsiste des questions… liées au tableau et à son rôle ainsi qu’à la suite que l’on peut s’imaginer. Toutes les réponses ne nous sont pas apportées, à nous de cogiter.
Côté réalisation c’est assez simple et plutôt proche de ce que l’on peut voir sur certaines séries Madhouse. Mais efficace.
La musique douce et souvent mélancolique accompagne parfaitement les sentiments et le parcours de Makoto. Le piano est omniprésent.
Les voix originales :
- Makoto Konno : Riisa Naka
- Chiaki Mamiya : Takuya Ishida
- Kôsuke Tsuda : Mitsutaka Itakura
- Yuri Hayakawa : Ayami Kakiuchi
- Kaho Fujitani : Mitsuki Tanimura
- Miyuki Konno : Yuki Sekido
- Le père : Utawaka Katsura
- La mère : Midori Andô
- Monsieur Fukushima : Fumihiko Tachiki
- La tante : Sachie Hara
Le staff :
- Réalisateur : Mamoru Hosoda
- Auteur original : Yasutaka Tsutsui (éditions Kadokawa)
- Scénario : Satoko Okudera
- Character Design : Yoshiyuki Sadamoto
- Musique : Kiyoshi Yoshida
- Production de l’animation : Mad House
- Distribution : Kadokawa Herald Pictures
Vous l’avez compris, La Traversée du Temps (The Girl who Leapt Throught Time / Toki wo kakeru Shôjo) est un coup de coeur que je vous recommande vivement.
Le film est disponible en DVD chez KAZÉ. A ne pas manquer. Je vous parlerai peut-être bientôt aussi du livre.