J’apprenais, le 24 février dernier, qu’après Playdom, et Club Penguin, Disney venait de s’offrir le réseau social pour enfant : togetherville. Cela confirme la volonté de Disney d’entrer dans ce secteur, et de ne pas être un simple figurant. Cela est confirmé également, information du jour, par le rachat du moteur de jeu Rocket Pack, spécialement conçu avec les technologies du HTML 5 autrement dit compatible avec les derniers smartphones (iPhone / iPad / iPod compris), et sur tous les navigateurs récents sans nécessiter l’indésirable Flash. Car si Club Penguin, et Togetherville, comme beaucoup de sites Disney (dont Disneyland Paris) ont optés pour le flash notamment pour leurs jeux et contenus multimédia, il en sera certainement tout autre demain. Faut-il y voir l’influence de Steve Jobs, premier actionnaire individuel de Disney suite au rachat de Pixar, accessoirement CEO d’Apple ? Peut-être, mais revenons en à Togetherville que nous avons testé avec @leopoldine_

Togetherville existe depuis 2008 mais a ouvert en version beta publique le 19 Mai 2010 (source : Wikipedia). Fondé par  Mandeep Singh Dhillon, le site – entièrement en anglais et « gratuit » pour le moment – se présente comme le réseau social des enfants et des « grandes personnes ». Alors que Facebook est, très logiquement, fermé d’accès aux enfants (en tout cas moins de 13 ans), ce site cible ceux qui ont entre 5 et 12 ans environ.

Le principe est simple l’un des parents s’inscrit via Facebook Connect puis peut :

  • inscrire son conjoint (le cas échéant), et ses enfants
  • interagir avec eux, mais également inviter des amis ou des membres de la famille connus et qui ont sa confiance.
  • enfin, voir le mur d’activités des enfants, et modérer le cas échéant ce qu’il se passe. Bien sûr, en tout cas pour les plus jeunes, il est évident que les parents jouent d’abord AVEC les enfants autour de l’outil informatique. Par ailleurs une modération a priori (mais rapide) des messages publics est effectuée par Togetherville. 

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L’inscription à l’outil se fait donc via son compte Facebook, ce qui permet par la suite de retrouver ses proches contacts, de les inviter, ou de partager certains éléments que l’on veut. Le parent pour s’identifier peut entrer sa carte bancaire via un système appelé COPPA pour Children’s Online Privacy Protection Act pour un débit symbolique visant à sécuriser son identité. D’autres procédures, non testées, existent par email et par fax. 

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Si vous laissez la carte bancaire en mémoire, cela permettra par la suite, bien sûr, d’acheter des « T-Bills » et de les offrir à vos enfants. Ces crédits servent à débloquer certains contenus, et sont aussi gagnés, par le jeu et la participation.

Lors de l’ajout de ses enfants, le parent peut ajouter s’il le souhaite une photo/image comme avatar, son genre (fille / garçon), ainsi que sa date de naissance et l’école qu’il fréquente pour retrouver ses copains et ses copines. Si la France est prévue dans le lieu de vie du parent, l’école n’est pas connue bien qu’il soit possible de la soumettre. Le choix d’un pseudo et d’un mot de passe est recquis pour son accès. 

L’interface du site s’avère colorée et simple. Elle se calque sur ce que l’on a l’habitude de voir sur les réseaux sociaux dans une version évidemment simplifiée. L’enfant et ses parents peut cependant faire bon nombre d’activités comme par exemple : 

  • Ajouter un statut et accéder à son journal d’activités. 
  • Envoyer un message ou un « cadeau » à un contact. 
  • Envoyer ou Accepter un défi de l’un de ses contacts (pour les jeux)
  • Voir son coffre à trésors.
  • Jouer à des jeux en ligne (48 petits jeux flash, dont celui qui permet aux petites filles d’habiller, de maquiller, et parer de bijoux, un personnage).
  • Visionner des vidéo Youtube pré sélectionnées (sans surprise j’y ai vu du Tangled/Raiponce, du Gnomeo et Juliette, du Winnie the Pooh, sur ce point là totale confiance à Disney pour trouver du contenu)
  • Avoir des « activités artistiques » autrement dit faire du « dessin »

Sur chaque contenu il est possible :

  • d’aimer (l’équivalent du « like / j’aime » de Facebook)
  • de partager à une personne sur Togetherville bien sûr
  • d’ajouter le contenu à son coffre à trésors pour le retrouver facilement
  • de commenter (le commentaire n’est publié qu’après validation de l’équipe de modération de Togetherville, ce qui dans nos tests, n’a pris que quelques minutes malgré un contenu en Français dans le texte).

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Malgré quelques difficultés au début pour m’inscrire via Facebook en utilisant Chrome, tout s’est résolu avec Firefox. Cet étrange problème a toutefois disparu par la suite. Evidemment l’utilisation de flash, exclue l’iPad et l’iPhone, et il est vrai que les enfants ont pris l’habitude d’utiliser la surface tactile. Peut être cela sera prévu par la suite avec une application dédiée. Aussi, le site étant pour le moment très peu connu en France et entièrement en anglais, les contacts sont rares, mais j’ai espoir que ceux que j’ai invité seront de la partie. 

En effet, j’ai globalement trouvé l’interface bien pensée, elle ne nous dépayse pas tout en simplifiant ce qui relève de l’exploit sur un Facebook pas toujours très intuitif. Les jeux sont nombreux et pour tout âge, comme les vidéos. Si ces contenus sont régulièrement mis à jour, cela renouvellera d’autant leur intérêt. L’intérêt de Disney pour ce réseau social, d’un genre différent de ce que l’on a vu précemment avec Club Penguin, m’apparaît donc comme totalement évident avec les réserves indiquées ci dessus. Le site doit à mon sens rester gratuit, même s’il monétise comme actuellement une partie de son contenu. A l’heure des réseaux sociaux, l’un des arguments du site est d’éduquer les enfants, de les accompagner face aux avantages et aux risques de ceux-ci. 

Pour ma part, je vous conseille l’inscription à ce site, pour passer des moments ludiques avec vos enfants. N’hésitez pas à me donner votre avis en commentaires.

Togetherville 

Togetherville sur Youtube