japon.jpgL’un de mes collègues, qui malheureusement a eu à pâtir du nuage de cendres du volcan islandais reportant ainsi un voyage au Japon (l’une de mes destinations rêvées), forme avec sa compagne un couple franco-japonais. Il a une charmante petite fille qu’il va devoir surveiller tant elle fera des ravages auprès de la gente masculine (je me risque assez rarement aux prédictions, mais j’ai bonne chance de ne pas me tromper).

Malheureusement, il a eu très récemment quelques mésaventures avec la sous-préfecture d’Antony (92) qu’il a partagé avec moi. C’est son histoire que je vais retranscrire ici en espérant ne pas trahir sa pensée. Je cite :

 » Départ de l’appartement à 6h50.

Bus à 6h55 (2 bus : 1 changement mais pas d’embouteillages ni de grève ce jour là, quelle chance !).

Arrivée devant la préfecture 7h45 (agaçant car on aurait mis moins de temps pour aller à la sous-préfecture de Boulogne dont malheureusement nous ne dépendons pas).

Environ 80 personnes étaient déjà là avant nous. On patiente dans le froid (il fait environ 6°). Une personne qui arrive vers 8h dit au téléphone : « Il n’y a pas trop de monde, je pense passer vers 14h » (l’histoire ne dit pas ce qu’elle est devenue).

La porte ouvre à 8h45. A ce moment il y a environ 20 personnes qui attendent pour les cartes grises / permis de conduire et 30 personnes qui se sont ajoutés derrière nous soit 110 personnes environ pour la file « des étrangers » (environ 15 enfants, la moitié en poussette, l’autre moitié assez grands pour tenir debout).

Une fois que les cartes grises / permis sont entrés « les étrangers » commencent à rentrer au compte goutte. Dans la file d’attente la tension monte : certains grappillent des places, ça crie un peu, quelqu’un fini par appeler l’agent de police qui veille à l’entrée de la préfecture (mais je n’ai pas la suite de l’histoire, a priori il ne s’est passé d’intéressant ensuite en tout cas personne n’a été envoyé au poste.)

Dans la file d’attente à l’extérieur Noémie, ma petite fille, se met à crier dans la poussette ce qui nous permet de gagner environ 15 places.

9h20. On arrive dans l’entrée, où la personne à l’accueil explique que l’on veut renouveler la carte de séjour. La réponse : « L’informatique est cassé et il n’y a plus de tickets, mais si c’est pour une carte « conjoint de Français » on va prendre un rendez-vous. » C’est ce que j’espère depuis le début un rendez-vous ! Ça tombe bien quand même. (J’aurais aussi pu dire « je vous maudit depuis des mois parce qu’on ne peut pas prendre de rendez-vous ! » mais je ne l’ai pas dit)

Je vous laisse plaindre « les étrangers » qui ne sont dans les autres cas, ceux qui ne sont pas venus assez tôt devront revenir plus tôt le lendemain.

9h35 la personne de l’accueil a fini d’accueillir tout le monde elle peut s’occuper de nous.

9h55 c’est bon, le rendez-vous est fixé (… dans un mois et demi, c’est la date la plus proche disponible !). On a le papier où sont écrits tous les documents à apporter ! (super, parce que la liste sur le site de la sous préfecture ne mentionnait pas l’extrait d’acte de naissance…).

Bus à 10h18 (des encombrements à porte d’Orléans mais c’est normal à cette heure-là) Bilan : 4h30 (et 4 tickets de bus…) pour obtenir un rendez-vous. Pour la petite histoire : ceux qui dépendent de Boulogne ou Paris doivent effectuer 4 clics et demi pour obtenir le même rendez-vous ! « 

Morale de l’histoire : nous ne sommes pas tous égaux devant l’administration. En tout cas son témoignage n’est pas isolé, voir ce lien.