Je n’ai jamais caché ma passion pour la vie politique parce que je suis convaincu que c’est aussi par l’action publique et citoyenne que nous pourrons améliorer notre société, et le monde dans lequel on vit. J’ai essayé de m’engager avec l’insuccès que l’on sait et que je ne cache pas, et un certain dégout qui ne me quitte plus. Cela ne m’a pas empêché de lire avec un certain plaisir le premier tome des mémoire de Jacques Chirac ou de regarder les documentaires consacrés à Lionel Jospin. Mais je n’accroche pas aux discours racoleurs, aux fausses promesses, et à des projets insipides et sans saveur qui ne sont même plus de nature à me faire rêver. Je me retrouverai bien seul face à l’urne qui m’attend pour les élections régionales. Je sais pour qui je ne voterai pas, mais qui va me donner envie d’aller un dimanche déjà surbooké où j’ai mes deux petites filles, prendre avec elles le bus pour mettre mon bulletin dans l’urne… Pas étonnant que le taux d’abstention soit toujours si élevé. La faute à qui ?
Je dois voter car ce droit a été chèrement acquis, et il est remis en question voir inexistant dans de nombreux pays. Nous ne mesurons souvent pas la chance qui nous a été donné. Mais j’attends une vision, des idées, des propositions, et des actions concrètes autour de sujets qui me sont chers et sont du domaine de l’action publique : les transports, l’éducation, la santé, la protection sociale, et les questions de sociétés liées à la famille notamment.
Au delà de cela comme je l’ai déjà dit la révolution numérique qui bouleverse actuellement notre société va imposer un vent de modernité. L’information circule en temps réel, se partage, se commente, se débat … Aux hommes et femmes politique de montrer qu’elles sauront aussi s’en emparer, donner la parole, et surtout écouter et concrétiser la matière créée en actions. Sinon le faux nez électoral sera trop évident. Sans doute faut il une nouvelle génération pour cela, un profond renouvellement des personnalités et leaders politiques.
On dit aussi que le politique perd de plus en plus de son pouvoir sur les évènements. Cette baisse de crédibilité y est sûrement pour quelque chose. Dans le même temps on voit que ceux qui changent vraiment notre quotidien et notre façon de voir les choses sont dans la sphère privée qu’il s’agisse d’Apple, Facebook ou autre Twitter. La révolution que vit les médias, qui est loin d’être terminée, est totalement subie par les politiques qui rament à contre courant pour la plupart. Puisque le changement vient principalement d’ailleurs, et que de plus en plus d’entreprises s’y mettent, au consommateur citoyen de s’emparer des espace de discussion qui lui sont mis à disposition et d’acheter en conformité avec ses convictions. Nous avons aussi ce pouvoir là.
Cette chanson « Tous ceux qui veulent changer le monde » reprise si maladroitement pour le Libdup des jeunes de l’UMP, ne correspond en rien au regard que j’ai sur la politique aujourd’hui mais plutôt à ceux qui souhaitent que la révolution numérique que nous vivons actuellement fasse revivre l’action citoyenne. Donnons nous les moyens d’agir et libérons nous des carcans anciens dans lesquels on souhaite nous laisser.