Je suis un autodidacte. J’ai commencé à travailler à 18 ans pour Club-Internet. De mon Alsace natale j’ai eu une forte envie de venir vivre sur Paris, et de vivre pleinement le boum des nouvelles technologies (et réaliser quelques rêves artistiques). Années après années avec une soif insatiable d’apprendre je me suis enrichi des collaborateurs/clients que j’ai pu rencontrer et des missions que l’on m’a confié. Puis j’ai eu mon diplôme grâce à la validation des acquis de l’expérience qui est un dispositif important.
Longtemps j’ai eu, comme beaucoup d’autodidactes, un complexe face à ceux qui avaient fait des écoles de commerce, des écoles d’ingénieur, Sciences Po … D’ailleurs on vous le fait parfois remarquer (heureusement de plus en plus rarement) : Vous n’avez pas de diplôme important donc ce que vous faites n’est pas sérieux et jamais vous ne pourrez réussir. Un jugement implacable autant qu’erroné.
Depuis j’ai pris de la distance avec ce type de remarques. Tout d’abord parce qu’il n’y a selon moi dans la vie rien de plus enrichissant que l’expérience.
Sans vouloir faire de généralités, je vois l’autodidacte comme un guerrier qui étape après étape, échelon après échelon, tentera toujours de donner le meilleur de lui même pour avoir une longueur d’avance. Peut être quelque part pour prouver sa compétence il en fera toujours plus que d’autres. Le moteur est principalement la soif d’apprendre et le goût de l’expérimentation. Il sait qu’il n’y a pas de sous métier. Souvent l’autodidacte est d’ailleurs entrepreneur, ce que j’ai moi même été pendant 4 ans. Il y a des exemples célèbres pour le démontrer : François Pinault en France pour ne citer que lui, et même Steve Jobs parmis d’autres grands noms du monde de l’industrie numérique.
Pour être honnête j’ai de l’admiration pour ceux qui font de longues et intéressantes études. Je n’oppose pas d’ailleurs les uns et les autres sachant que nous sommes tous complémentaires. Je pense cependant que les autodidactes, même si cela change notamment dans le domaine de l’économie numérique, ne sont pas assez bien exploités pour leurs qualités. Par ailleurs ce type de réussites de plus en plus nombreuses (et encouragées notamment par le statut des auto-entrepreneurs) devrait nous interroger sur notre modèle éducatif.
J’ai souvenirs en cours d’heures pénibles passées à écouter des professeurs (sauf cas particuliers en économie ou en sciences politiques par exemple, matières pour moi passionnantes) qui m’ennuyaient. A l’heure où l’on parle de plus en plus d’exclusion scolaire, n’y a-t-il pas matière à réfléchir sur d’autres méthodes basées d’avantage sur l’expérimentation ? Egalement il est possible que nous soyons trop jeunes au collège et au lycée pour percevoir l’importance et les subtilités de certains cours, revenir dans un cursus éducatif ne devrait plus être un tabou.
Pour conclure cela n’empêche pas que je souhaite la meilleure réussite scolaire possible à mes enfants. J’espère qu’ils trouveront un épanouissement scolaire plus important que celui de leur père. Je garderais cependant à l’esprit que nous ne sommes pas tous issus d’un même et unique moule, c’est ce qui fait notre richesse.
J’ai été professeur d’Écriture Musicale au Conservatoire pendant 30 ans, mais ma passion autodidacte pour les langues anciennes m’a fait PARLER LATIN couramment. Cela m’a tellement passionné que j’ai publié souvent des traductions réputées auprès des universitaires.
Cela, non pour me vanter, mais pour témoigner de ce que la passion prime sur les méthodes scolaires.
Mais ce n’est pas tout: voulant faire partager mes connaissances, j’ai fondé en Belgique SCHOLA NOVA il y a 15 ans. 70 élèves y parlent eux aussi, latin. On peut venir visiter cette école ne dépendant d’aucune pédagogie ni d’aucun organisme.
Je ne puis que donner mon assentiment à presque tout ce que je viens de lire. L’enseignement doit viser à faire de futurs autodidactes, libres d’esprit, indépendants ou plutôt dépendant volontairement de ceux ou de ce qu’ils veulent quand ils le veulent et pour le temps qu’ils veulent. La passion est évidemment, comme dans tout, le moteur primordial de tout apprentissage.
Mais il y a aussi l’enjeu qu’il y ait demain des gens qui aient une autre liberté que celle de penser « comme tout le monde » et qui fassent, comme par le passé, bouger le monde des idées sans rester fixés à des stéréotypes.
bon jour pascal je vous dit tout simplement merci pour ça le monde a besoin des ides surtout pour la jeunesse d’aujourd’hui c’est l’espoir du demain moi aussi je connais seulement des mots latin comme ont dit si vis pacceum parabelu si tu veut la paix prepare la guerre bon courage que dieu vous benisse