Sorti en France le 16 janvier 2019, Glass est le troisième et dernier volet de la trilogie consacrée aux super-héros réalisée par M. Night Shyamalan. 18 ans après la sortie d’Incassable avec un Bruce Willis au sommet de sa carrière et 3 ans après l’impressionnant Split mettant en scène James McAvoy, le réalisateur américain livre le dernier acte de son triptyque. C’est au tour du personnage d’Elijah Wood joué par un Samuel L. Jackson impérial d’être au centre de toutes les intrigues développées dans ce nouvel opus.
Un huis-clos angoissant et surprenant
Ceux qui ont eu la chance de voir Split, avec un James McAvoy métamorphosé très loin du personnage du professeur Xavier qu’il incarne dans X-Men, ont eu la surprise de constater grâce à la dernière scène du film que ce dernier est rattaché à l’histoire narrée dans Incassable. En effet, l’apparition de David Dunn, toujours interprété par Bruce Willis, fut une surprise pour de nombreux spectateurs qui ignoraient que Split est le deuxième épisode d’une trilogie. C’est donc avec une impatience non dissimulée que nous attendions le dernier volet de l’histoire imaginée par M. Night Shyamalan.
L’histoire prend place dans un asile psychiatrique où se retrouvent enfermés les trois protagonistes principaux. David Dunn, qui s’est lancé à la poursuite de la « Bête », capable d’endosser 23 personnalités différentes, se voit de nouveau confronté au machiavélisme d’Elijah Price. À la suite d’évènements que nous ne vous dévoilerons pas pour ne pas gâcher l’effet de surprise, les trois hommes doivent répondre aux questions d’une mystérieuse psychiatre. C’est le point de départ de cette intrigue qui permet au réalisateur américain de conclure sa trilogie initiée il y a plus de 20 ans.
Une approche différente des super-héros
Ce qui frappe tout de suite lorsqu’on regarde Glass, c’est la différence de traitement entre les surhommes vus par le réalisateur d’origine indienne et les dernières productions récentes mettant en scène des justiciers aux supers pouvoirs. On est très loin de la débauche d’effets spéciaux que l’on a l’habitude de voir dans les films Marvel ou DC Comics. Grâce à sa vision intimiste, le réalisateur met en scène trois hommes diamétralement opposés qui vont devoir apprendre à cohabiter au sein d’un
asile où ils se trouvent enfermés malgré eux. Servi par d’excellents comédiens, une histoire originale et un suspense à couper au couteau, Glass conclut de superbe manière cette trilogie qui occupe une place à part chez les fans de cinéma fantastique.
Après s’être égaré dans des films bien en-dessous de la qualité à laquelle il nous avait habitué (nous ne gardons pas un souvenir impérissable de La Jeune Fille de l’Eau, du Dernier Maître de l’Air et surtout d’After Earth), M. Night Shyamalan semble depuis Split avoir renoué avec le succès. Glass confirme cette impression et se laisse regarder avec un réel plaisir. Si vous ne l’avez pas encore vu, courez-y ou rattrapez vous lors de la sortie du film en vidéo.