Tomorrowland c’est le nom historique d’une zone des parcs Disneyland « Magic Kingdom », plus connue chez nous sous l’appellation Discoveryland.
Si généralement il s’agit du futur tel que l’on peut l’imaginer à un instant T, à Paris (même si cela se perd de plus en plus malheureusement) on peut apercevoir la vision de notre avenir vue par certains auteurs visionnaires tels que Jules Verne, Léonard de Vinci, H. G. Wells. Les extensions prévues aujourd’hui se tournent vers d’autres imaginaires, je pense notamment à George Lucas et Star Wars.
Tomorrowland est maintenant un long métrage proposé par Disney autour d’une ville utopique issue du fantasme né au cours de la fameuse exposition universelle (Foire internationale de New York 1964-1965) qui a vu la naissance de l’attraction It’s a small World (que l’on aperçoit d’ailleurs)
Synopsis :
Unis malgré eux par le destin, Frank Walker (George Clooney), un inventeur désabusé, et Casey Newton (Britt Robertson), une adolescente passionnée par les sciences au caractère bien trempé, s’embarquent pour une quête périlleuse qui va les conduire dans un mystérieux univers parallèle où rien n’est impossible. Ce qu’ils vont y découvrir changera le monde – et eux-mêmes – à jamais.
Inspiré d’une légende, source de nombreuses spéculations et parfait départ pour un scénario.
L’ingénieur français Gustave Eiffel, à qui l’on doit la célèbre tour, vivait dans un appartement privé situé en haut de celle-ci d’où il effectuait des observations météorologiques et menait diverses expériences scientifiques. La légende veut qu’au cours d’une sombre soirée d’automne 1889, il y ait rassemblé trois de ses illustres pairs, l’Américain Thomas Edison, le Français Jules Verne et le Serbe Nikola Tesla, afin de discuter du futur.
Cette nuit-là, les quatre hommes auraient, selon certains, formé une organisation ultrasecrète baptisée Nec Plus Ultra qui aurait façonné le XXe et XXIe siècle. Le scénariste Damon Lindelof commente : « Ces grands penseurs auraient élaboré un plan pour construire une ville du futur qui ne puisse être contrôlée ni par un gouvernement, ni par des intérêts industriels. Ils voulaient créer la plus grande expérience scientifique utopique au monde. Mais les deux guerres mondiales ont repoussé leur projet et ce n’est que dans les années 60, après que Walt Disney a rejoint l’organisation, que cette cité secrète a vu le jour à l’abri du monde réel. »
L’une des raisons pour lesquelles ce film était très attendu, outre son thème qui parle forcément aux fans Disney et aux amateurs de Science-Fiction (je m’inscris dans les deux), est qu’il fait appel à Brad Bird, connu pour avoir réalisé Les Indestructibles et Ratatouille. Michael Giacchino rempile également pour la musique.
L’origine de ce projet est assez romantique :
Tout a commencé avec une boîte sur laquelle était inscrite la date « 1952 », découverte par hasard dans les archives des studios Disney. Ce mystérieux écrin contenait toutes sortes de documents fascinants – des plans, des schémas, des maquettes, des photos et des lettres – liés à la création de Tomorrowland et à la Foire internationale de New York, l’exposition universelle de 1964. Une découverte qui a enthousiasmé le scénariste et producteur : « Je me suis mis à imaginer que le contenu de la boîte était une sorte de guide, l’ébauche d’une histoire ignorée de tous… mais laquelle ? La réponse la plus évidente était selon moi qu’il existait réellement quelque part dans le monde un lieu aussi unique que celui-ci… »
« Walt Disney était un vrai futuriste au sens moderniste où on l’entendait au milieu du XXe siècle. Très optimiste, il était persuadé que la technologie était la clé d’un monde meilleur. Il pensait aussi que c’était un formidable moyen de créer d’incroyables divertissements. »
C’est ainsi qu’est née par exemple l’idée d’EPCOT, un concept de communauté du futur qui n’a jamais réellement vu le jour tel que Walt Disney l’imaginait.
C’est en effet de l’optimisme « Made in Disney » que l’on retrouve dans ce film, en contraste avec l’époque contemporaine, nostalgique, fataliste et déprimée.
Dans l’ensemble c’est beau et rappelle assez le design des parcs. La musique donne également le ton, dans des scènes d’actions assez nombreuses et parfois complètement irréelles. J’ai adoré le détournement d’It’s a small world et bien sûr ce qu’il se passe autour de la Tour Eiffel. Magique et fou, en un mot parfait. En ce sens c’est un peu dans le ton « Doctor Who » ce qui me laisse à penser que Léopoldine adorera quand elle le verra à son tour.
Je suppose que Walt Disney lui-même n’aurait pas renié ce long métrage, aidé par un bon casting. Entre George Clooney et Hugh Laurie, on retrouve Brit Robertson (avec son air à la « Amy Pond ») et surtout la jeune Raffey Cassidy qui crève l’écran. Hommage aux audio-animatronics.
Seul bémol pour ma part, un double début un peu poussif durant lequel j’ai eu du mal à entrer. Si les scènes à l’exposition universelle sont une bonne introduction, celles dans le monde contemporain le sont un peu moins, même s’il fallait d’une manière ou d’une autre y passer.
George Clooney
Hugh Laurie
Britt Robertson
Raffey Cassidy
Tim McGraw
Kathryn Hahn
Keegan-Michael Key
Thomas Robinson
Scénario : Damon Lindelof, Brad Bird
Sur une histoire de Damon Lindelof, Brad Bird & Jeff Jensen
Image : Claudio Miranda
Décors : Scott Chambliss
Montage : Walter Murch & Craig Wood, A.C.E.
Costumes : Jeffrey Kurland
Musique : Michael Giacchino
Un film produit par Brad Bird, Damon Lindelof & Jeffrey Chernov
Sortie le 20 mai 2015
Durée : 2 h 10 min
De l’humour, de l’action, Tomorrowland, renommé en France « À la poursuite de demain » (mouais… on aurait aussi pu garder le titre original ou opter pour Discoveryland, plus parlant dans notre langue) est un hymne qui plaira aux rêveurs et aux optimistes. À ne pas rater !
Et vous qu’en pensez-vous ?