Ce matin un attentat a été perpétré contre Charlie Hebdo… Pour des caricatures.
12 morts, de nombreux blessés … Charb, Wolinski, Cabu, Tignous, l’économiste Bernard Maris, nous ont quitté … Autant de voix qui portaient la liberté d’expression … en fait la liberté… tout simplement.
Une tuerie, abominable, comme nos militaires doivent en voir… mais en plein Paris au sein d’une rédaction… contre des journalistes et des dessinateurs…
Le 11 septembre, je me souviens où j’étais. Je travaillais chez Oreka et j’ai mis quelques minutes avant de réaliser. Nous sommes rentrés chez nous incapables de travailler, pour regarder les images qui passaient en boucles des avions s’écrasant sur le World Trade Center.
Ce 7 janvier 2015, je m’en souviendrai de la même façon. Cette difficulté à travailler, ces larmes qui montent devant BFM TV… mais surtout devant les tweets de ma timeline Twitter (que je vous invite à retrouver à la fin de cet article). Cette envie dans les transports en commun de rentrer le plus vite possible pour ne pas m’en cacher.
Je suis ému par le drame bien sûr. Car je suis français (Parisien dans l’âme et le cœur) et « Liberté, Egalité, Fraternité » est gravé dans mon ADN. Peut-être aussi parce que je suis blogueur et community manager. Que je prône le travail collaboratif et participatif. Que j’aime la citoyenneté, celle qui n’est pas dévoyée par nos politiques (qui étaient épinglés par Charlie Hebdo pour leur trop nombreuses turpitudes…)
Je suis aussi ému par ma timeline… autrement dit les personnes que je suis sur Twitter et qui sont sur ma liste fétiche, celle dont je ne rate quasiment aucun message. Une centaine de personnes dont j’avais envie de partager chaque retweet et chaque message. Et je ne me suis pas retenu.
En voyant ces réactions, ces photos, ces dessins, ces citations… je me suis trouvé fier d’appartenir à cette communauté de pensée là. De voir ces manifestations pour #JeSuisCharlie … Je me suis senti moins seul face à ces images choquantes.
J’ai aussi trouvé la force d’expliquer à ma fille aînée, avec des mots choisis évidemment et sans montrer d’autres images que « Sans ma barbe » avec Dorothée, Corbier et Cabu… Et je crois qu’elle a compris l’essentiel, avant de passer à autre chose.
Mais j’ai aussi peur de 2017. Car il ne faut pas se tromper. Ce que l’on voit est choisi par les médias (ce n’est pas toujours la France profonde), notre Twitter est biaisé car nous suivons ceux que l’on aime et l’entreprise américaine censure (et elle a raison de le faire) les débordements. J’ai peur des amalgames et d’un Front National (que Charlie Hebdo combattait) qui profiterait de notre détresse.
Car le monde est dur. Dans cette barbarie, mais aussi dans notre quotidien de pays qui cumule pourtant les richesses toujours entre les mêmes mains. Dans les transports, au travail, à l’école, dans la rue, … Pauvreté, Chômage, Délinquance, Incivilités, Harcèlements, Burn Out … Je trouve qu’il y a beaucoup de brutalité, trop…
J’espère que nous saurons trouver des solutions et relever la tête.
Une chose est sûre ce soir, Charlie Hebdo n’est pas mort, au contraire, ce magazine est devenu immortel et a gravé son nom dans l’Histoire. Et si justement c’était le début d’une prise de conscience collective.
#JeSuisCharlie #CharlieHebdo