Je privilégie la sortie quotidienne tant que je ne mets pas la personne en danger (plaque de verglas sur laquelle elle peut glisser).

En sortant nous gardons le contact avec les autres.

Souvent nous croisons des visages connus de l’immeuble et du quartier et il se produit un ÉCHANGE.

Je les laisse parler et me mets légèrement en retrait.

Alzheimer-Activites-quotidiennes

Quand il fait beau, j’accompagne la personne dans un parc et je l’invite à s’asseoir sur un banc déjà occupé pour provoquer le petit mot, voir une petite discussion.

Les petits enfants s’arrêtent souvent pour parler.

Il y a également un échange le matin quand l’infirmière apporte les médicaments.

Nous allons faire des petites courses chez les commerçants du quartier qui ont un petit mot gentil, un sourire.

Les rendez-vous chez la kinésithérapeute, la podologue, le coiffeur se passent toujours dans leurs cabinets.

Nous allons prendre de temps en temps un petit café et je l’incite toujours à regarder autour d’elle pour qu’elle ne s’enferme pas dans un discours qu’elle ressasse également à la maison.

J’aurais souhaité accompagner les personnes aidées vers une expérience d’hôpitaux de jour pour qu’elles en rencontrent d’autres du même âge. Malheureusement elles n’ont pas voulu et j’ai respecté leur choix.

Nous partageons aussi des moments de concentration et de patience avec les Jeux de Société ainsi qu’un moment de travail, de remémoration, et de partage sur les albums photos et les exercices de mémoire donnés par l’orthophoniste.

Nous avons beaucoup de moments de partage, comme les discussions sur les souvenirs passés qui sont aujourd’hui déformés par des oublis. Mais ce que je privilégie c’est LE CONTACT VERS L’EXTÉRIEUR, POUR ÉVITER LE REPLI SUR SOI, L’ENFERMEMENT A LA MAISON ET VIVRE AVEC LES AUTRES.

A lire aussi mes précédents articles sur le sujet :