En 2003, je parlais de ma passion pour Godzilla, ce monstre cultissime issu de la culture japonaise. J’ai détesté l’adaptation américaine, et je me suis un peu détourné du genre…
J’y repense car il y a quelque chose de « Godzilla vs Mecha Godzilla » dans la critique que je vous invite à lire (« Mecha » pour la science-fiction mettant en scène des Super Robots géants comme « Grendizer » que l’on connaît en France sous le nom de Goldorak).
Pacific Rim est une version moderne, signée Guillermo Del Toro, de ces genres dont il s’inspire.
Synopsis :
« Surgies des flots, des hordes de créatures monstrueuses, les « Kaiju », ont déclenché une guerre qui a fait des millions de victimes et épuisé les ressources naturelles de l’humanité pendant des années. Pour les combattre, une arme d’un genre nouveau a été mise au point : de gigantesques robots, les « Jaegers », contrôlés simultanément par deux pilotes qui communiquent par télépathie. Mais même les Jaegers semblent impuissants face aux redoutables Kaiju. Alors que la défaite paraît inéluctable, les forces armées qui protègent l’humanité n’ont d’autre choix que d’avoir recours à deux héros hors normes : un ancien pilote au bout du rouleau (Charlie Hunnam) et une jeune femme en cours d’entraînement (Rinko Kikuchi) qui font équipe pour manœuvrer un Jaeger légendaire, quoique d’apparence obsolète. Ensemble, ils incarnent désormais le dernier rempart de l’humanité contre une apocalypse de plus en plus imminente… «
Autant le dire tout de suite, Pacific Rim réussit l’exploit de me réconcilier avec le genre. Pendant plus de deux heures, jusqu’à la dernière seconde du générique de fin (qui contient d’ailleurs une scène bonus à ne pas rater), j’ai apprécié le spectacle qui m’était proposé.
En effet Pacific Rim propose de très belles images et de l’action. Mais il ne s’arrête pas là car… il y a une histoire et des personnages intéressants ! Oui car si on parle de monstres et de robots gigantesques il y a de l’humain.
Chaque robot est piloté par deux personnes qui doivent se synchroniser en partageant leurs souvenirs. La rencontre entre Raleigh Becket et Mako Mori est en cela intéressante, avec leurs personnalités et leurs destins respectifs. Si les autres personnages secondaires sont moins intéressants, il faut aussi compter sur le très charismatique Stacker Pentecost et le duo de scientifiques.
Quant à l’histoire de fond (le pourquoi du comment l’espèce humaine est attaquée), elle est révélée et, bien que simple à comprendre, constitue un fil rouge avec une particularité « communautaire » (que je ne veux pas dévoiler ici) tout à fait intéressante.
Par contre si on trouve des « JAEGER » américains, russes, japonais, chinois et australiens, il n’y en a aucun européen. Autrement dit en cas d’apocalypse on ne compte pas trop sur le vieux continent sauf à fournir un nom allemand à ces machines. On me dit dans l’oreillette que nous ne sommes pas concernés pas les attaques dans le pacifique (comme si dans ces cas là, les mers étant connectées et solidarité internationale oblige, nous ne prendrions pas nos précautions) et que l’absence de l’Inde pose aussi question. De quoi laisser de la marge pour une suite.
On ne s’ennuie pas une seconde devant Pacific Rim (mais pensez quand même à chercher une salle avec des sièges suffisamment confortables). La VOST 3D, que je ne conseille pas souvent, est ici indispensable. Certains effets sont bluffants.
Outre l’aspect Godzilla vs Mecha Godzilla, ai-je aussi été captivé par Rinko Kikuchi, la belle et talentueuse actrice japonaise ? Certainement. Elle est impeccable, notamment dans la scène de combat. Sans elle le film ne serait pas le même, et cette présence issue du soleil levant n’est sans doute pas un hasard. Détail amusant, elle a le même nom de famille que Sunsuke Kikuchi qui est l’auteur des musiques de Dragon Ball mais aussi de Goldorak et Gamera ! (un autre monstre préhistorique). Hasard, clin d’œil ou lien de parenté ?
N’oublions pas d’évoquer la musique qui tient un rôle très important. Et là encore, même si le style évoque beaucoup de super productions américaines, elle est agréable et je crois y déceler quelques clin d’œils aux anciens films de genre que j’évoquais. Elle est signée Ramin Djiwadi et comporte 25 pistes (voir lien en fin d’article). Disponible chez Sony Classical.
- 1. Pacific Rim (feat. Tom Morello)
- 2. Gipsy Danger
- 3. Canceling The Apocalypse
- 4. Just A Memory
- 5. 2500 Tons Of Awesome
- 6. The Shatterdome
- 7. Mako (feat. Priscilla Ahn)
- 8. Call Me Newt
- 9. Jaeger Tech (feat. Tom Morello)
- 10. To Fight Monsters, We Created Monsters
- 11. Better Than New
- 12. We Are The Resistance
- 13. Double Event
- 14. Striker Eureka
- 15. Physical Compatibility
- 16. Category 5
- 17. Pentecost
- 18. Go Big Or Go Extinct (feat. Tom Morello)
- 19. Hannibal Chau
- 20. For My Family
- 21. No Pulse (feat. Tom Morello)
- 22. Kaiju Groupie
- 23. Deep Beneath The Pacific
- 24. The Breach
- 25. We Need A New Weapon
Les visuels sont soignés, et on remarque bien que les monstres sont largement inspirés de créatures marines plutôt que des dinosaures.
Le succès au box-office semble au rendez-vous pour sa première semaine d’exploitation mondiale. Du coup un second opus serait déjà en route. Espérons que Guillermo Del Toro sera bien à la réalisation et au scénario, et que l’on retrouvera Rinko Kikuchi (bah quoi !)
« Le film, porté par des démarrages sur les chapeaux de roues en France, en Allemagne, à Hong Kong et aux Pays-Bas, a engrangé la somme impressionnante de 35,3 millions de dollars pour 9 610 écrans dans 50 territoires. Il a dépassé le seuil des 100 millions de dollars, 10 jours seulement après sa sortie, et les recettes internationales s’élèvent maintenant à 111 millions de dollars. Si l’on y ajoute les 68,3 millions de dollars amassés au box-office américain, le film atteint à ce jour 179,3 millions de dollars dans le monde, et devient le plus grand succès de Guillermo del Toro. «
La bande annonce :
À ne surtout pas rater donc. Sans doute encore meilleur, selon moi, qu’Iron Man 3. Ou au moins égal dans le plaisir que l’on a à voir ce type de divertissement.