A une semaine de ma rentrée (c’est beau, la vie d’étudiante…), j’ai décidé de profiter du temps qu’il me reste pour aller voir de plus près le tournage des émissions que j’ai l’habitude de regarder et écouter.

C’est par le site internet de ClapProduction que j’ai pu m’inscrire aux émissions suivantes: « On va s’géner« , « On n’demande qu’à en rire«  et « Le Grand Journal« , diffusées respectivement sur Europe1, France2 et Canal+. La procédure est enfantine: choisir l’émission, la date et remplir le formulaire. J’ai ensuite reçu ou un plusieurs emails de confirmation, suivant le nombre de mes accompagnants, voire un coup de téléphone de la production. La seule chose à ne pas oublier, c’est la confirmation de présence par téléphone ou mail à la production, deux ou trois jours avant l’enregistrement. La démarche est donc assez simple, et bien sûr gratuite.

C’est ainsi qu’il y a 8 jours, le 17 septembre, je me suis dirigée à deux pas des Champs-Élysées du côté d’Europe1 pour l’enregistrement d' »On va s’géner » avec Laurent Ruquier et son équipe, accompagnée de ma maman. Le rendez-vous est donné à 9h00 précises, mais ce n’est que vers 9h15 que l’on rentre dans les studios de la radio après avoir rempli une autorisation d’exploitation d’image, nous permettant alors de découvrir les studios de la radio et croiser quelques « têtes connues »: Studio de Morandini et Julie (la voix d’Europe1), Anne Roumanoff, Michel Drucker…
L’enregistrement commence vers 9h45 après quelques rappels donnés par Laurent Ruquier lui-même: pas de bavardages avec son voisin, pas de chuchotages, pas de réactions individuelles, mais ne pas hésiter à applaudir etc. L’équipe du jour est composée de Jérôme Bonaldi, Jérémy Michalak, Pierre Bénichou, Caroline Diament, Guy Carlier et Olivier Kersauson, arrivé quelques peu en retard.

Habituée à écouter l’émission, qui est diffusée en après-midi de 15h30 à 18h00, j’étais curieuse de voir si l’ambiance était aussi bonne et joviale qu’à la radio. Et c’est le cas!
Les chroniqueurs rient franchement, même pendant les pauses, et sont concernés par les sujets traités, puisqu’ils continuent à en discuter entre deux parties.
Au final, une véritable bonne ambiance, des chroniqueurs disponibles pour échanger un ou deux mots en fin d’enregistrement et un public ravi d’être présent.

Le studio d’enregistrement d' »On va s’gener », pendant la pause.

Le lendemain, c’est au Moulin Rouge que j’ai pu continuer, cette fois-ci entre amies, ma « semaine audiovisuelle » avec l’enregistrement de deux émissions d' »On n’demande qu’à en rire ».

Cette émission diffusée du lundi au samedi sur France2 de 18h à 19h a pour but de révéler les humoristes de demain en présentant un sketch reposant sur un thème d’actualité. Un concept innovant crée il y a deux ans et ayant fait émerger de nombreux artistes, parmi lesquels: Olivier de Benoist, Arnaud Tsamère, Jérémy Ferrari ou encore Kev Adams.
Présentée au début par Laurent Ruquier (coproducteur), l’émission est aujourd’hui remise aux mains de Jérémy Michalak, accompagné de 4 juges chargés de noter les candidats.

Après avoir laissé au vestiaire sac, veste, appareil photos et téléphone, nous avons chacune récupérée notre télécommande car le public a lui aussi un pouvoir de notation.
Les notes vont de 0 à 20, et chaque candidat doit enregistrer une note d’au moins 60 pour pouvoir revenir dans l’émission, fixant donc la moyenne à 12/20.

Après avoir gravi les marches du Moulin Rouge, nous arrivons dans le studio d’enregistrement, bien plus petit que je ne me l’imaginais!
Les candidats ont en effet coutume de descendre par un très grand escalier (du moins, à l’écran) qui s’avère être en fait un petit escalier d’une douzaine de marches surplombé par un décor en carton « trompe-l’œil », donnant l’impression d’un escalier digne de Line Renaud du temps où elle était meneuse de revue. Et c’est le cas pour le reste du décor: scène beaucoup plus petite qu’elle n’y parait, ce que j’expliquerai par la présence des nombreux miroirs entourant la scène.
Yohann, le chauffeur de salle, nous place alors dans public juste derrière Jérémy Michalak. L’enregistrement ne débutera qu’une bonne demi-heure plus tard, après que le décor soit parfaitement mis en place, éclairages et cadrages testés. Le chauffeur de salle nous fait répéter les bases essentielles (applaudissements, « cris de joie »…) et le jury, composé aujourd’hui de Michelle Bernier, Jean-Luc Moreau, Catherine Barma et Jean Benguigui, ainsi que le présentateur font alors leur entrée.

Étant face au prompteur de Jérémy Michalak, j’ai été agréablement surprise de voir qu’une grande partie de sa présentation est improvisée, ou du moins pas écrite mot pour mot sur son écran (l’oreillette fait peut-être le reste du travail, mais ça, on ne le saura pas).
A la fin du premier enregistrement, une pause d’une bonne vingtaine de minutes nous permet de nous désaltérer (distribution d’eau pour tous) ainsi que de changer de place: la plupart des personnes est en effet invitée à passer de l’autre côté du public.
Le jury revient après avoir fait « peau neuve », prenant alors le temps d’échanger quelques mots avec le public, créant une ambiance chaleureuse non-négligeable.
Le deuxième enregistrement est tout aussi riche en rires et applaudissements mais le chauffeur de salle profite de la petite « pause pub » pour demander au public « un dernier effort » dans le dynamisme et les applaudissements.

Trois heures de tournage, c’est tout de même assez long, et même pour le public la fatigue se fait sentir: mes mains deviennent rouges de « trop d’applaudissements » et le confort rudimentaire des bancs n’aide pas forcément à se sentir à l’aise.
Fin de tournage, remerciements et direction la sortie, ravie d’avoir pu participer à cet enregistrement!

Plateau d' »On n’demande qu’à en rire »

Trois jours plus tard, le vendredi 21, c’est aux Studios Rive Gauche accolés au Ministère de la Justice que je me rends pour assister au Grand Journal de Canal+.

Le rendez-vous est donné à 16h15, pour une émission « en direct » de 19h10 à 20h50. La pluie s’étant jointe à la fête, la sécurité nous laisse rentrer dès 15h50, après avoir une nouvelle fois signé une autorisation de diffusion d’images, remis sa carte d’identité, et ses affaires. Autant dire que j’ai « le tweet qui me démange »! Ce n’est que vers 16h50 que l’on pénètre enfin dans le studio de l’émission, un peu plus petit qu’il n’y parait, mais tout de même assez vaste. Consignes du chauffeur de salle, qui nous explique que nous allons enregistrer « Le Grand journal la suite », deuxième partie de l’émission diffusée après 20h. Cet enregistrement s’explique par la présence de l’équipe du film Les Seigneurs (Franck Dubosc, Omar Sy et José Garcia) devant se rendre pour 20h à l’avant première du film dans Paris. En tant que public, je trouve ça tout de même assez déstabilisant, dans la mesure où le tournage débute par un joyeux « Nous sommes ravis de vous retrouver pour le Grand Journal la suite […] », alors que pour nous il ne s’agit que du début de la soirée. Une bonne demi-heure plus tard, l’enregistrement est terminé et nous sommes invités à quitter le studio pour une bonne heure. La perspective de devoir attendre une heure de plus ne ravi pas grand monde et la production nous invite alors à venir visiter les coulisses de « La boite à questions » (partie bien célèbre de l’émission) par petits groupes de dix. Un moment plutôt sympathique et qui permet surtout de faire passer le temps.

Vers 18h45, nous retournons sur le plateau, à notre place, afin de se préparer au direct de 19h10. Michel Denisot vient saluer le public et les chroniqueurs et invités prennent place. Ce vendredi, c’est la mère du premier soldat tué par Mohammed Merah et son avocate ainsi qu’une brochette de journalistes, ce qui crée sans l’ombre d’un doute une ambiance beaucoup plus sombre et lourde qu’avec l’équipe du film Les Seigneurs. Daphné Burki rejoint à son tour le plateau, sans prendre le temps de saluer le public (ni même de lui dire au revoir en partant)- on aura connu mieux niveau politesse.

Le direct s’achève après la diffusion des Guignols de l’info, où nous, public présent, sommes en charge d’applaudir, rires etc, car les rires entendus à l’écran sont en fait ceux du public du Grand Journal. Le direct s’achève, les chroniqueurs et Michel Denisot nous remercient de notre venue et s’éclipsent en coulisse. Le plateau se vide, chacun récupère ses affaires, et quitte les studios toujours sous la pluie (l’automne est bien là, c’est indéniable).

Plateau du Grand Journal

Au final, une semaine radio et télé plutôt sympathique, qui permet de découvrir l’envers du décor et désormais d’apprécier ces programmes différemment.
J’encourage donc tous les adeptes de télévision à vivre l’expérience au moins une fois!