The Social Network est le titre d’un film très attendu, réalisé par David Fincher, qui retrace l’histoire du réseau social Facebook avec un focus sur sa création jusqu’au premier million d’utilisateurs (il en compte plus de 500 millions aujourd’hui). Pour ma part je l’attendais beaucoup, et la première raison n’est pas celle que l’on pourrait croire. En effet je suis un grand fan de la série télévisée « The West Wing » qui retraçait avec brio le quotidien de la Maison blanche. Celle ci a été crée par un certain Aaron Sorkin. C’est ce dernier qui a signé le scénario du film The Social Network. La seconde raison est bien sûr que passionné par les nouvelles technologies et les nouveaux usages il était évident que le sujet allait m’intéresser (même si Facebook n’est pas mon réseau social préféré, ce qui n’empêche qu’il est devenu incontournable).
Très rapidement le style Aaron Sorkin se fait sentir. En effet le scénario est riche et très dialogué. Le débit est rapide et soutenu. Les informations nombreuses. L’histoire, bien que romancée, est donc celle de cet étudiant d’Harvard qui créé dans des circonstances troubles, un embryon de réseau social qui allait devenir TheFacebook puis Facebook. Le fil conducteur est une conciliation entre ceux qui l’accusent de les avoir volé (notamment son ami Eduardo Saverin) et lui-même.
Outre une réalisation à la hauteur de ce scénario (lui même tiré d’un livre de Ben Mezrich), le jeu des acteurs est très convaincant. Jesse Eisenberg campe avec brio le « nerd » Mark Zuckerberg. On redécouvre également Justin Timberlake dans le rôle du co-fondateur de la société Napster.
Au final on passe un bon moment que l’on soit très intéressé par cet univers ou pas. En effet le scénario ne s’attarde pas sur les considérations autour du community management et ce que cette révolution implique, pas plus que sur des détails techniques. Pour autant les raisons du rapide succès du réseau social au sein des campus sont rapidement évoquées.
Il m’intéressait également de savoir si ma perception de Mark Zuckerberg allait être modifiée. Je ne suis pas un inconditionnel du fondateur de Facebook, et cela n’a pas changé. Pour autant il a su saisir une opportunité, mettre à profit son talent et être impitoyable lorsqu’il a fallu l’être (dans un monde impitoyable s’il faut le rappeler, on parle de millions pardon de milliards de dollars.) Je crois que je dois le voir de la même façon qu’un Bill Gates. L’image de Steve Jobs reste pour moi moins écornée.
En bref je vous conseille vivement d’aller voir ce film, vous passerez très probablement un bon moment. Un petit conseil, malgré le débit soutenu, la VOST s’impose. Chose étonnante, la première chose que j’ai faite en sortant c’est… tweeter.