Il est des artistes qui n’occupent pas nécessairement le devant de la scène mais dont les mélodies savent nous transporter loin de nos tracas quotidiens ; des artistes dont la célébrité tient à leur talent et non au battage publicitaire qu’on peut en faire. Mike Oldfield est de ceux-là : un génie confidentiel, tenu à l’écart des caméras car sa musique n’est pas assez mass-market. Et cela lui convient très bien !
LA BIO
L’homme en lui-même est d’ailleurs discret : né en 1955, Mike Oldfield a passé toute ses jeunes années « dans son monde » a imaginer des mélodies. Il a d’abord commencé sa carrière avec sa sœur (Sally Oldfield) en créant le groupe Sallyangie. Un album sortira, puis Mike a participé à d’autres groupes, de Barefeet, Kevin Ayers and the whole world avec son frère (Terry Oldfield) mais cette situation ne le satisfaisait pas, il n’était pas assez libre musicalement parlant.
C’est décidé : il fera une carrière solo. Il élabore son premier projet en 1972. Malheureusement, son style est (déjà !) jugé trop peu commercial à l’époque. Mais le destin met sur sa route Richard Branson, le patron de Virgin, avec qui l’aventure va enfin commencer pour aboutir sur la carrière qu’on lui connaît à présent.
LE STYLE
Ses compositions, extrêmement riches, reposent sur deux axes récurrents dont il ne se départit jamais complètement : la guitare (sa passion) et le caractère celtique des mélodies (ses origines). C’est ce que l’on pourrait appeler le socle oldfieldien ; là dessus se greffent des sons et des chants relevés lors de ses nombreux voyages en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie (par ordre décroissant de fréquence).
Mike est également un passionné de technologies : ses deux derniers albums se présentent avec des CD-Rom de jeu. Celui de Tres Lunas, par exemple, propose un voyage musical dans l’espace avec dauphins, stations spatiales, temples, chats, tortues, scorpions, bref un monde fantastique, d’aspect éthéré et aux couleurs pastel, renvoyant à l’univers, à la nature et au calme.
De la New Wave à la New Age
On peut diviser sa carrière en 3 périodes :
– instrumentale pure (1973-1979) où il a pu exprimer toutes les chimères qu’il avait accumulé durant ses années d’introspection.
– vocale (1980-1990) où il a essayé d‘épouser le courant pop-rock, fait connaissance de Maggie Reilly (l’interprète des célèbres « Moonlight Shadow » et « To France ») mais aussi de celle qui deviendra sa 1ère femme, la chanteuse norvégienne Anita Hegerland, qui a collaboré avec lui sur l’album Islands.
– de nouveau instrumentale mais avec recours à des voix/chœurs (depuis 1992), présents notamment dans « The Songs of distant Earth » et « The Millenium Bell », deux albums thématiques inspirés respectivement d’un livre de science fi du même nom, et des 2000 ans d’Histoire que nous venons de vivre.
DISCOGRAPHIE
1973 => Tubular Bells (thème de L’Exorciste)
1974 => The Orchestral Tubular Bells
1974 => Hergest Ridge
1975 => Ommadawn
1978 => Incantations
1979 => Exposed
1979 => Platinum
1980 => QE2
1982 => Five Miles Out
1983 => Crises
1984 => Discovery
1984 => The Killing Fields (BOF)
1987 => Islands
1989 => Earth Moving
1990 => Amarok
1991 => Heaven’s open
1992 => Tubular Bells II
1994 => The Songs of Distant Earth
1996 => Voyager
1998 => Tubular Bells III
1999 => The Millennium Bell
1999 => Guitars
2002 => Tres Lunas
2003 => Tubular Bells 2003
2005 (à paraître) => Maestro
Pour aller plus loin :
> Mike Oldfield par Aiolos, le 15 juillet 2005
Effectivement Mike Oldfield est un compositeur un peu hors norme et pourtant culte.
Qu’il soit comparé à Jean-Michel Jarre n’est pas vraiment une surprise.
Tubular Bells II et III… Cela sent le réchauffé, ce qu’on a pu dire d’ailleurs de Jarre sur 7-13 mais j’aimerais bien les entendre à l’occasion. Difficile de se renouveler sur d’aussi longues périodes.