Suis-je compétent pour parler de l’incompétence sur ce blog ? Peut être pas. Vous en jugerez par vous même à la fin de votre lecture.
Etre compétent, dans le langage courant, c’est savoir faire / faire efficacement. On dit de quelqu’un qu’il est compétent lorsqu’il peut donner son avis sur une chose, ou lorsqu’il est efficace dans son travail. C’est d’ailleurs l’une des fonctions des ressources humaines dans une entreprise que de déclarer quelqu’un compétent pour un nouveau poste ou une mutation. Dans ce cas nous sommes souvent jugés sur des bribes d’informations (un entretien d’embauche par exemple) et au travers du regard d’une ou plusieurs personnes par définition subjectives.
Le célèbre principe de Peter dit par ailleurs que « tout employé tend à s’élever à son niveau d’incompétence ». Il part du principe que dans une société les incompétents ne changent pas de poste, les autres évoluent… jusqu’à ne plus changer. Je vous invite à lire cet article de Wikipédia qui résume bien cette théorie et vous apprendra également ce qu’est l’incompétence créatrice. Il y a également le principe de Dilbert qui est intéressant « les employés les plus compétents ne sont en aucun cas promus, car irremplaçables à leurs postes actuels, dans une logique contraire à celle du principe de Peter. »
Ces principes vous rappellent peut être des évènements vus ou vécus dans votre vie professionnelle. Dans la vie courante il n’est pas rare que de penser de quelqu’un qu’il est incompétent. Votre dossier est mal traité par l’administration, on oublie un produit dans un magasin, on vous donne des informations erronées ou incomplètes, le chauffeur de bus ne s’arrête pas à votre arrêt, votre correspondant ne vous rappelle pas, le papier toilette n’est pas remplacé sur votre lieu de travail … Les exemples ne doivent pas manquer ! Cela nous pousse d’ailleurs (en tout cas c’est mon cas) à toujours vérifier ce qui est fait, comme le chef de projet et la phase incontournable de la recette. C’est l’efficacité qui en prend un coup augmentant un stress déjà omniprésent dans notre société.
Mais ce que l’on prend souvent pour de l’incompétence n’en est souvent pas :
- Surbooking : lorsque l’on est au delà de ses capacités (en terme de temps) on ne peut plus s’attarder sur les détails qui font que nous produisons de la qualité.
- Manque de motivation : il n’est pas rare que la personne concernée soit démotivée par un cadre de travail insatisfaisant, un manque de reconnaissance ou une absence d’évolution dans ses attributions. Ainsi cela peut aussi passer pour de la mauvaise volonté.
Quelles solutions pour lutter contre le fléau de l’incompétence ? Mieux recruter ? Mieux manager ? Mieux déceler les malaises et les besoins d’évolution ou de réorientation ? Améliorer le cadre et les conditions de travail ? Comment juger du niveau de compétence ou d’incompétence de quelqu’un alors que l’on est potentiellement soi même concerné ?
Qu’en pensez vous ?