Après Maleficent, Cendrillon, Le Livre de la Jungle, Disney s’attaque à une version revisitée de l’un de ses plus grands classiques : La Belle et la Bête, ce long métrage d’animation qui a indéniablement une place à part dans le coeur des fans.
Le pari est-il réussi ?
Synopsis de La Belle et la Bête
« Il était une fois, un jeune et beau prince qui vivait dans un magnifique château où il donnait des fêtes somptueuses. Mais, trop dorloté par des domestiques prêts à satisfaire ses moindres caprices, celui-ci était devenu insolant et égocentrique. Lorsqu’une mendiante se présenta en quête d’un abri et lui offrit une rose en échange de son hospitalité, il la renvoya sans ménagement, ignorant qu’il s’agissait en réalité d’une belle enchanteresse. Pour le punir de sa cruauté, celle-ci lança un sort sur le château transformant le jeune prince en une Bête effrayante et tous les habitants en objets. Désormais, son seul moyen de rompre la malédiction sera d’apprendre à aimer et à se faire aimer en retour, et cela avant qu’une rose enchantée ne perde son dernier pétale … »
Une histoire respectée, avec quelques changements pour plus de crédibilité
Vous ne serez pas surpris par le scénario, contrairement à Maléfique qui revisitait avec brio l’histoire d’Aurore et de la plus charismatique des sorcières, ici c’est presque un copier coller du film d’animation …
Presque car il y a quelques changements à la marge qui rendent l’ensemble bien plus crédible réparant quelques incohérences ou « non dits ». En allant peut-être un peu trop loin ne laissant plus place à l’interprétation.
Par exemple : ici il n’est plus question de dire que le prince ne sait pas lire, ce qui serait difficilement concevable (la temporalité de la malédiction a aussi été revue). De la même façon on explique pourquoi les villageois ne semblent pas connaître le château et on en apprend (un tout petit peu) plus sur l’enchanteresse. Le passé « militaire » de Gaston pourrait aussi expliquer son comportement et sa popularité. On peut aussi citer LeFou et la raison qui le pousse à rester près de son héros. Enfin, la disparition de la mère de Belle est aussi évoquée.
Un casting au top pour La Belle et la Bête et une réalisation à la hauteur
Le film est porté par Emma Watson qui est la meilleure Belle que l’on puisse imaginer. Le reste du casting est aussi intéressant avec Dan Stevens (que l’on a vu dans Downton Abbey), Luke Evans, Josh Gad, Kevin Kline, Ewan McGregor, Ian McKellen, et Emma Thompson que l’on adore.
Petit bémol toutefois sur les parties chantées en version française, en deçà de celles du dessin animé. Sauf si vous êtes avec vos enfants (auquel cas il faudra vous rattraper avec le DVD), optez pour la version originale.
Au final on peut regretter que la morale de l’histoire ait un peu déviée de l’original, puisque La Bête semble bien moins effrayante et que Belle semble juste réparer une forme d’injustice La Bête ayant perdu sa mère tout en étant éduqué par un père cruel.
Aussi, les changements à la marge de l’histoire, ne sont pas tous bienvenus, rallongeant la film d’autant. S’il fallait faire des changements, on aurait pu espérer un peu plus d’audace comme pour Maleficent.
Heureusement une jolie réalisation, une musique toujours impeccable d’Alan Menken, et un excellent casting, font qu’il est toujours aussi agréable de revivre cette histoire éternelle.