Pourquoi j’aime tant Saint Seiya ? Valeurs, épreuves et larmes… Beaucoup d’articles et de brèves sont consacrées sur ce site à cette superbe série, sans pour autant vraiment lever le voile sur cette question. Peut être vous reconnaitrez vous dans cet amour et cette fascination que je porte pour cette série bien particulière.
Saint Seiya est pour moi, LA découverte en terme d’animation japonaise. J’avais une dizaine d’années lors de la première diffusion, et j’ai été captivé dès les premiers épisodes. J’étais assez vierge d’expérience comparable, et le choc fut énorme. Outre le fait de m’avoir ouvert la voie de l’animation nippone, cette série est resté à une place particulière qu’aucune autre série ne prendra certainement…
Alors pourquoi cet engouement pour Saint Seiya ? Enfant je suppose que j’ai été emporté par ce scénario palpitant fait d’astronomie et de mythologie, avec ces cinq chevaliers de bronze qui en 12 heures devaient sauver la vie d’Athéna malgré les souffrances et les peines et 12 chevaliers d’or charismatiques qui se dressaient sur leur route. Point d’orgue de la série et du manga jusqu’à Hadès où pour la seconde fois les flammes de l’horloge s’allumeront pour compter les heures de Saga, Shura, Camus et Shion…
Le scénario a été visiblement pensé par Kurumada pour mettre en exergue le courage et la volonté de se battre jusqu’au dernier souffle pour une cause juste. L’amitié aussi, ou la fraternité même qui unit ces Saints est immense quand il ne s’agit pas d’amour comme Shaina pour Seiya – laquelle se sacrifiera à de nombreuses reprises pour la vie de son bien aimé – ou même j’en suis sûr l’amour réciproque que se portent Saori et Seiya même s’il restera sans doute platonique et non avoué jusqu’au bout de leurs aventures…
Les scènes fortes sont ainsi nombreuses dans Saint Seiya notamment dans les épisodes du sanctuaire (42 à 73). On y verra Cassios se donner la mort face à Aiolia pour sauver Pégasus au nom de l’amour qu’il porte à son maître (Shaina), Ikki, Shiryu, Hyoga et Shun se sacrifiront tour à tour face à Shaka de la Vierge, Shura du Capricorne, Camus du Verseau (le maître de Hyoga), et Aphrodite du Poisson. Privé de ses 5 sens, par amour, avec une volonté de fer, Seiya sauvera Saori au pied de la Statue de la déesse Athéna… Saga lui se suicidera… (dans le manga toutefois mais c’est la fin que j’aime retenir).
Asgard n’est pas exempt de scènes fortes, chacun des guerriers divins ayant sa blessure, son passé douloureux tels Fenrir qui assista à l’assassinat de ses parents, Mime qui tua son propre père ou Bud et Syd frère jumeaux que le destin sépara jusqu’à la mort. Sans compter Hilda qui – sur ce magnifique morceau qu’est le Deucalion – vaincue, reprit ses esprits se repentant face à Odin et ses guerriers dont elle a vu les combats, impuissante.
Poseidon, n’est pas en reste avec Lyumniades qui prit successivement la forme de Seika (la soeur disparue de Seiya), Camus et Ikki pour vaincre Seiya, Hyoga et Shun…, Isaac compagnon pendant l’entrainement de Hyoga qui affronta son ami, et Kanon le frère jumeau de Saga qui fit sa première apparition…
Enfin Hadès (spoil possible attention), est un chapitre important de cette œuvre magistrale avec le retour de Saga, Camus et Shura ainsi que Shion qui ancien grand pope retrouvera son compagnon Doko (le maître de Shiryu). Retrouvailles éphémères qui se solderont par les morts tragiques de Shaka et Saori… La suite d’Hadès devraient nous emmener bien plus loin puisque (attention deuxième avertissement sur le spoil !) Ikki devra affronter Shun envouté par Hadès qui l’a choisit pour se réincarner, les 12 chevaliers d’or se sacrifieront une nouvelle fois face au mur des lamentations et enfin Seiya devrait retrouver Seika, sa sœur qu’il recherchait tant.
Beaucoup de thèmes « philosophiques » sont aussi abordés à travers ce scénario. Shun, lui par exemple, tire toute sa quintessence par le simple fait qu’il n’aime pas ce battre et qu’il se demande s’il est juste de combattre avec la violence et de tuer son ennemi devenant ainsi un assassin… La dualité de chaque être humain est aussi montrée avec un personnage comme Saga qui par sa schizophrénie sera à la fois le meilleur d’entre tous et le plus cruel aussi… allant jusqu’à assassiner Shion, tenter de supprimer Saori dans son berceau, et faire abattre Aiolos par Shura… Aussi dans Poséidon, le plan de Julian Solo est de détruire cette humanité qu’il juge décadente afin d’y reconstruire un nouvel Eden. Saori elle, préférera se battre pour cette humanité pleine de pêchée ne supportant pas que de nombreux innocents soient sacrifiés…
Vous l’avez compris Saint Seiya c’est d’abord des valeurs, et une énorme dose d’émotions (il nous est à tous arrivés de verser une larme sur certaines scènes n’est ce pas ?) servis par une qualité technique souvent irréprochable grâce à des talents comme Michi Mimeno et Shingo Araki et surtout Seiji Yokoyama qui composa des musiques magnifiques comme Remember Sadness, le thème de Hyoga, Glide Pegasus, Aria of a Three (dernière partie), Cosmo of friendship et j’en passe toutes les musiques étant magnifiques du film Asgard en passant par Abel et Lucifer. C’est cette conjonction de talents tant techniques qu’artistiques qui ont fait ce que Saint Seiya représente pour nous aujourd’hui. Avec ce revival de nouvelles générations pourront découvrir leurs aventures et je l’espère ces même émotions et espérons aussi que nous les ressentiront encore sur le film Tenkai Hen Overture et la suite de l’Hadès Chapter…