Encore une passion que l’on partage avec le Japon : les trains. Qui est déjà allé dans l’archipel sait à quel point il est agréable de prendre les chemins de fer que ce soit dans un récent Shinkansen ou une machine plus ancienne le longs de petits villages.
À l’image de nombreuses simulations, il aurait été dommage, au pays du jeu vidéo, de ne pas en avoir une dédiée à cet intérêt. C’est le cas avec la série A-Train qui sévit depuis l’époque de la NES et des premiers ordinateurs grands publics, soit avant même Sim City. Malheureusement tous n’ont pas fait le voyage jusqu’à l’occident, loin s’en faut.
Ainsi après tant d’années on pourrait se dire que la série a évolué, qu’elle s’est enrichie, et qu’elle a su embrasser les innovations techniques des machines sur lesquelles elle est portée. Même si nous la testions pour la première fois, c’était donc avec une grande impatience que nous le faisions.
Ne pas se laisser impressionner par le premier contact avec A-Train
Le premier contact avec le jeu nous a décontenancé. Même s’il arbore un look manga très typique plutôt plaisant, ainsi que des personnages hauts en couleur, on est frappé par son côté austère que ne renierait pas une simulation pour expert-comptable (d’ailleurs une grande partie du jeu concerne les finances et le budget de votre compagnie ferroviaire). Le deuxième choc vient de la langue puisque l’éditeur Artdink n’a pas jugé utile de le traduire dans la notre (alors que tout est textuel). Quant à l’aspect graphique des trains, on se croirait sur Wii et non sur Nintendo Switch…
Motivés nous avons persévéré, à raison puisque vous pouvez facilement y passer 2 heures alors que vous pensiez y rester 30 minutes. En véritable simulation, vous devez développer votre côté entrepreneur pour gérer votre compagnie ferroviaire, la développer sans tomber en faillite. Vous pouvez jouer en mode bac à sable, participer à l’un des 8 scénarios, et même utiliser un objet joker vous permettant de gérer vos travaux comme la SNCF… Il est très agréable de pouvoir parcourir différentes époques, différents types de train, les ferrovipathes y trouveront leur compte. Et si vous aimez les personnalisation, on vous laissera le choix du nom de votre entreprise et le look de votre carte de visite.
Un jeu riche, à l’interface et à la technique un peu trop austères
Le jeu est complexe, et n’est pas aidé par les multiples menus, ainsi que de nombreuses tâches qui n’ont plus rien à voir avec le train. Avec l’interface austère et le tout en anglais, il y a de quoi se décourager. On regrette aussi qu’il y a de longues explications sur certains détails, alors que d’autres nous laissent nous débrouiller sans aide. Nous avons pas mal souffert avec deux trains proches d’une collision, ne trouvant que par hasard comment nous en sortir.
Le jeu est au final à réserver à la fois aux amoureux des jeux de simulation qui sont aussi fans du monde ferroviaire, autrement dit une niche. Il a bien des qualités, qui sont malheureusement gâchées par des défauts un peu rédhibitoires si on veut vraiment y passer des centaines d’heures sans fléchir. Cela ne nous a cependant pas empêché, avec Léopoldine, de bien apprécier ce temps de jeu. Comme quoi à 40 ou 14 ans, ce n’est pas une question d’âge.