Luc Besson, Michelle Pfeiffer, Robert de Niro, Tommy Lee Jones … Malavita a rapidement attiré ma curiosité. C’est aussi l’un des premiers films à avoir été tourné à La Cité du Cinéma.
Pourtant le réalisateur, que j’aimais beaucoup à la grande époque de Nikita, du Grand Bleu, de Léon, et même Jeanne D’Arc ou le Cinquième Élément, m’a un peu désappointé dans son rôle de producteur.
Que fallait-il attendre de Malavita, adaptation d’un roman de Tonino Benacquista ? Voici ma réponse.
Avant d’aller plus loin :
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Synopsis :
« Fred Blake alias Giovanni Manzoni, repenti de la mafia new-yorkaise sous protection du FBI, s’installe avec sa famille dans un petit village de normandie. Malgré d’incontestables efforts d’intégration, les bonnes vieilles habitudes vont vite reprendre le dessus quand il s’agira de régler les petits soucis du quotidien… «
Ce n’est pas la première fois que nous voyons Robert de Niro dans un film dont le thème est la mafia. S’il a fait ses armes au début de sa carrière avec Brian de Palma, Martin Scorsese, et Francis Ford Coppola, nous le voyons depuis quelques années dans un registre plus léger.
Malavita n’échappe pas à cette tendance : Robert de Niro y est un mafieux repenti dans une famille déjantée introduite dans un village normand. Autrement dit s’il est toujours agréable de voir la star américaine, il reste toutefois dans son propre registre.
Ce qui distingue Malavita c’est l’importance des liens familiaux. Oui ils sont bizarres et règlent les problèmes du quotidien à leur manière (ils savent être très violents ou manipulateurs), mais ils sont soudés dans l’adversité.
Au final ce sont donc les autres personnages qui prennent le pas sur le patriarche. Je retiens bien sûr Michelle Pfeiffer que l’on retrouve avec plaisir (j’ai l’impression de l’avoir perdu de vue depuis très longtemps…) et plus encore les deux adolescents : Dianna Agron qui interprète Belle, et John D’Leo qui est Warren. Ils sont épatants dans leurs rôles respectifs. La première essaye de ressembler à une jeune fille de son âge, alors que lui semble vouloir suivre les pas de son père.
Enfin Tommy Lee Jones est toujours aussi brillant. Il évoque Paris et la France dans ses interviews ce qui ne fait qu’accentuer la sympathie que j’ai pour cet acteur de talent. Il est accompagné ici par deux collègues du FBI qui sont chargés de surveiller les faits et gestes de cette famille un peu spéciale.
Cette famille américaine qui tente de s’intégrer en France est l’occasion de montrer les différences entre nos cultures… avec des scènes amusantes et drôles dans l’ensemble.
La question que l’on peut se poser cependant est de savoir à quel point est-on dans la caricature ? (à propos notamment de la nourriture, des commérages, du côté « donneur de leçon »).
Je ne suis pas sûr que l’image donnée des français par Luc Besson dans son film soit des plus flatteuse, ni forcément juste … mais là n’est sans doute pas l’objectif de ce long métrage.
Le destin de cette famille prend une tournure plutôt attendue lors de la scène de la cinémathèque, jouissive mais néanmoins téléphonée.
Si on s’y attend, la fin offre une apothéose bienvenue sous forme de scènes d’actions intenses mais lisibles.
Au final on passe un moment très plaisant devant Malavita, si on vient avant tout pour se distraire et voir le jeu d’acteurs hors du commun.
L’humour est présent, on sourit volontiers des différents clins d’oeil du film.
Si je vous recommande ce film comme un bon divertissement à ne pas manquer, j’ai quand même une certaine nostalgie en songeant à des perles comme Léon … Il y avait plus d’émotion… C’est très différent.
Je me demande déjà à quoi m’attendre avec Lucy qu’il tournera avec la belle Scarlett Johansson…
Un film de Luc Besson avec Robert De Niro, Michelle Pfeiffer, Tommy Lee Jones, Dianna Agron et John D’Leo & Martin Scorsese comme producteur exécutif
MALAVITA : EN SALLES LE 23 OCTOBRE
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Photos : Jessica Forde
©EUROPACORP- TF1 FILMS PRODUCTION – GRIVE PRODUCTIONS
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