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Epic, la bataille du Royaume Secret. Voyage au coeur de l’infiniment petit… pour un grand film d’animation signé Blue Sky Studios.

J’avais quelques craintes concernant ce film dont le synopsis laissait penser à une copie de ce qui avait déjà été fait avec Arthur et les Minimoys et, dans une moindre mesure, Arrietty Le Petit Monde des Chapardeurs. En réalité il n’en est rien, les studios Blue Sky et la 20th Century Fox nous livrent là un film dont les qualités sont nombreuses.

Avant d’aller plus loin : 

L’histoire :

«  Les créateurs de L’Age de Glace et de Rio s’apprêtent à nous révéler un monde secret et incroyable, à travers leur nouveau film d’aventure en 3D.
EPIC : LA BATAILLE DU ROYAUME SECRET est l’histoire d’une bataille insoupçonnable qui fait rage autour de nous.
Lorsque la jeune Mary-Kate se retrouve plongée par magie dans cet univers caché, elle doit s’allier à un groupe improbable de personnages singuliers et pleins d’humour afin de sauver leur monde… et le nôtre. « 

On retrouve indéniablement dans ce film la signature de Blue Sky et du réalisateur Chris Wedge à qui l’on doit la franchise « L’âge de glace ».

On retrouve par exemple cet ingrédient qui vient se nicher jusque dans le titre du film « Epic », en français « épique » dont les synonymes sont « extraordinaire, fabuleux, fantastique, héroïque ».

En d’autres termes « Epic, la bataille du Royaume Secret » est un film d’aventure, d’action, avec des personnages emblématiques forts dans un univers presque féérique avec une dose d’humour et … d’amour.

Comme pour ROBOTS il s’agit de l’adaptation d’un livre de William Joyce, ici intitulé « The Leaf Men and the Brave Good Bugs » dont les personnages étaient des guerriers appelés « Hommes-Feuilles » que l’on retrouvera dans le film.

L’animation se prête bien à ce type d’exercice, mais alors que Luc Besson avait fait le choix d’un mix prises de vues réelles et images de synthèse, ici tout sera créé par ordinateur. Les deux approches se défendent, mais au final c’est la production Blue Sky qui me semble la plus réussie. D’un point de vue technique les décors et les personnages sont très travaillés, le character design m’a étonné tant il m’a paru abouti. Les femmes particulièrement y sont, à mon sens, très belles. Quant à la musique, signée Danny Elfman, elle remplit très bien son rôle donnant de l’ampleur aux images qu’elle accompagne.

Comme dans Arthur et les Minimoys, on retrouve un personnage humain qui se voit propulser dans l’infiniment petit, découvrant un monde merveilleux dont il ignorait jusqu’à l’existence. Mais la comparaison s’arrête là.

Mary-Kate ne comprend pas l’obsession de son père (qui n’est pas sans rappeler celui de « Chérie j’ai rétréci les gosses »), et cette quête va les rapprocher alors que de son côté Nod va devoir mieux comprendre celui qui l’a élevé. Au delà donc de l’aventure, née du conflit entre la Reine Tara (très charismatique !) et Mandrake, on assiste bien à des quêtes personnelles.

Pour autant la devise de Ronin « Beaucoup de feuilles, un seul arbre » est très intéressante et souligne bien l’importance de l’aspect communautaire chez les hommes-feuilles… et sans doute au delà. J’ai beaucoup pensé à la franchise « Les Fées / Fairies » de Disney dans le sens où ce monde est « extraordinaire » mais aussi socialement hiérarchisé avec ses coutumes, ses croyances et … sa Reine. Il porte le nom de « Moonhaven ».

Du point de vue doublage, le casting américain est comme souvent prestigieux avec notamment Colin Farrell et Beyonce. C’est en version française que les choses se gâtent souvent, mais ici elle est plutôt agréable. On le doit en partie à Mélanie Laurent et Jérémie Renier qui ne sont pas des comiques ou des starlettes du petit écran.

Epic, la bataille du royaume secret, est un film d’animation qui nous a beaucoup plu. Il se hisse au même niveau que l’Age de Glace, et surpasse par son intensité et son souffle certaines productions Dreamworks récentes.

Il y a sans doute matière à faire une suite… Est-ce forcément une bonne idée ? Pas toujours… Mais cet univers pourrait être développé.

A ne pas manquer donc au cinéma, mais aussi en CD/MP3 avec la musique de Danny Elfman (voir liens en fin d’article).

Et vous qu’en pensez-vous ?

Epic (Original Motion Picture Soundtrack) – Danny Elfman

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