Je n’avais jamais assisté à un spectacle de Bartabas et de sa troupe. C’est sur l’invitation d’Élodie que j’ai accepté de faire cette nouvelle découverte. Il ne fallait pas tarder car il s’agissait déjà de l’une des dernières représentations avant une nouvelle tournée.
Zingaro-Calacas – Le décor extérieur
Si l’on a connu plus attirant comme quartier (Fort d’Aubervilliers), l’ambiance est toute autre une fois que l’on a pénétré dans le bâtiment.
En effet des squelettes vous mettent directement dans l’ambiance.
Zingaro-Calacas – le restaurant
Avant le spectacle il est possible d’opter pour le restaurant. Vous devez alors passer commande au bar parmi un choix de tarte chaude ou de soupes notamment et transporter vous même votre menu à la table de votre choix. Après le spectacle le restaurant est ouvert mais uniquement sur réservation.
Là encore la décoration, faite de reliques d’anciens spectacles, est tout à fait intéressante et nous plonge dans l’univers, ou les univers, de Zingaro.
Une petite boutique vous est aussi proposée avec quelques produits liés au spectacle comme le livre souvenirs (avec de belles illustrations accompagné d’un texte aussi énigmatique que poétique). Le dernier ouvrage du maître des lieux est aussi bien mis en avant.
Zingaro-Calacas – L’affiche du dernier spectacle (Calacas veut dire « Squelettes » en mexicain)
Puis vint le moment tant attendu de découvrir le théâtre en lui-même. Un comédien est à l’entrée avec son orgue de barbarie, avant que vous ne passiez au dessus des box des chevaux, et de squelettes.
La salle de spectacle est en forme de cercle, mais tout à fait surprenante de mon point de vue. Tout d’abord je l’attendais plus grande est moins intimiste (genre spectacle de Robert Hossein comme celui que nous avions vu au Stade de France). Je m’attendais aussi à avoir froid, mais un ingénieux système faisait qu’au contraire il faisait bon. Par contre les petits coussins ne suffisaient pas à être bien à l’aise (comment ça je suis sûrement fragile du popotin ? 🙂 ).
Zingaro-Calacas – L’entrée du Théâtre équestre Zingaro
Synopsis :
« Avec Calacas, (squelette au Mexique), inspiré de la tradition mexicaine de la Fête des morts, le Théâtre équestre Zingaro propose un spectacle époustouflant et poétique où la mort est prétexte à célébrer la vie.
Après avoir martelé la terre de son Théâtre équestre Zingaro durant plus d’un quart de siècle, voici que Bartabas s’attaque aujourd’hui au ciel. Et qu’il entend y festoyer de plus belle, en mettant la camarde en cavale et les morts vivants à cheval.
Véritable danse de l’âme joyeusement macabre, exécutée sur piste et dans les airs, Calacas évolue comme un double carnaval endiablé au son du tambour des chinchineros, des fanfares mexicaines et des orgues de Barbarie. Avec encore et toujours le cheval, le plus sûr animal psychopompe qui soit comme passeur, coursier, messager et ange gardien.
La troupe au grand complet offre au public une grande fresque colorée menée à un rythme d’enfer par ses cavaliers, musiciens et techniciens qui entraînent 29 chevaux éblouissants dans leur danse céleste.
Des chevaux qui, au fil des tableaux présentés, tels des passeurs, coursiers, messagers ou anges gardiens conduisent l’âme des morts dans l’au-delà. «
Il ne vous a pas échappé que le thème est tout à fait en phase avec mes goûts, appréciant déjà Halloween et aussi d’une certaine mesure ce qui est gothique. Je suis par contre un peu moins sensibilisé au style mexicain.
Je ne peux pas nier que j’ai trouvé les tableaux dans l’ensemble très beaux, comme les costumes et les chevaux bien évidemment.
L’utilisation de la scène centrale comme du couloir tout autour au dessus du public est vraiment une bonne idée qui a été à sa pleine mesure dans la dernière partie avec des carrioles que ne renierait pas une bonne parade halloweenesque.
Cependant j’ai constaté quelques longueurs dans ce spectacle de 1H40 environ. Parfois les mêmes figures tournent et tournent, alors qu’elles auraient pu être raccourcies pour être plus digestes pour le profane.
Mais ce qui m’a sans doute le plus manqué c’est l’absence de narration qui aurait sans doute évité ce sentiment. Je ne sais pas au juste s’il y avait une histoire, et le texte du livre souvenir ne me renseigne pas davantage. Du coup les enfants pourront trouver le show un peu long.
Pour autant c’est vraiment à voir au moins une fois, car c’est beau et ce serait dommage de passer à côté.
Le plaisir était plus que partagé puisque nous étions 3 et que je me suis senti un peu seul à tempérer mon enthousiasme 😉
En savoir plus : http://www.bartabas.fr/Zingaro (pas de compte Twitter visiblement, dommage !)