Pour en savoir plus et voir l’intégralité de l’histoire présentée ici, merci de consulter cet article : Rêves Artistiques – Projet livre électronique – Pour les enfants et les grands rêveurs.
Avez-vous déjà imaginé un monde où la couleur n’existerait plus ? Un monde dans lequel chaque paysage et chaque chose ne seraient qu’en noir et blanc ? Où les fleurs n’auraient plus que des nuances de gris pour affirmer leur personnalité ? Depuis toujours l’Homme est capable de distinguer un arc en ciel aussi bien que la couleur des yeux de ses enfants.
Mais depuis plusieurs mois une étrange pandémie parcourt le monde. Démarrant dans certaines zones de la planète fortement peuplées, elle s’est étendue, progressivement mais de plus en plus rapidement, sur toute la surface du globe. Petit à petit les personnes touchées perdaient la perception des couleurs jusqu’à ne voir qu’en noir et en blanc. Les scientifiques ont été complètement démunis ne sachant pas comment l’endiguer. La véritable origine du fléau restait un mystère comme un éventuel antidote à tel point que l’on venait à se demander si le problème provenait vraiment d’un virus ou d’un phénomène surnaturel. Certains y voyaient même l’annonce de la fin du monde.
L’être humain est unique en son genre car il sait s’adapter à grand nombre de bouleversements, et celui-ci n’a pas échappé à la règle. Le fait de perdre la perception des couleurs n’entrainait pas de souffrances physiques, encore moins la mort. Bien sûr il a fallu trouver des solutions pratiques aux signaux que nous envoyons et qui nous permettent de nous organiser au quotidien. Par exemple les feux de signalisation ont tous été dotés d’avertisseurs sonores. Chacun se rendait alors bien compte de l’erreur fondamentale qu’avait été de ne pas aider suffisamment les malvoyants.
Cependant ce n’était pas la seule conséquence, loin de là. Rapidement les sujets touchés ont été très mélancoliques puis dépressifs. Il était devenu impossible de voir la vie en rose, de s’émerveiller devant la beauté de la nature, d’un sapin de Noël, d’une peinture… Tout n’était que grisaille. La souffrance n’était donc pas tant physique que psychologique, ce qui forcément rejaillissait sur les individus épargnés, combien même étaient-ils devenu de moins en moins nombreux. Peu à peu la motivation des uns et des autres pour se divertir ou travailler baissait, ce qui forcément devait avoir des conséquences économiques désastreuses. Le monde était aux abois… pour une histoire de couleurs.
Un espoir est apparu cependant quelques mois plus tard…
Pascal Kammerer, le 19 Novembre 2012.