« À 8 ans, le petit John Bennett fit le vœu que son ours en peluche de Noël s’anime et devienne son meilleur ami pour la vie, et il vit son vœu exaucé. Presque 30 ans plus tard, l’histoire n’a plus vraiment les allures d’un conte de Noël. L’omniprésence de Ted (Seth MacFarlane) aux côtés de John (Mark Wahlberg) pèse lourdement sur sa relation amoureuse avec Lori (Mila Kunis). Bien que patiente, Lori voit en cette amitié exclusive, consistant principalement à boire des bières et fumer de l’herbe devant des programmes télé plus ringards les uns que les autres, un handicap pour John qui le confine à l’enfance, l’empêche de réussir professionnellement et de réellement s’investir dans leur couple.
Déchiré entre son amour pour Lori et sa loyauté envers Ted, John lutte pour devenir enfin un homme, un vrai ! «
C’est sans doute l’histoire la plus #WTF que l’on ai pu lire à propos d’un film romantique, car c’est bien de cela dont il s’agit au delà de la comédie. Et croyez moi je préfère nettement à n’importe quel autre Bridget Jones !
On comprend tout de suite à quel genre de film on est confronté si on connait le nom de Seth MacFarlane qui ici prête sa voix à TED (en VF c’est Joey Starr…) et qui mieux encore a réalisé le film dont il a aussi écrit le scénario. Qui est Seth MacFarlane ? Le créateur de la série « Les Griffin » (Family Guy en VO), série de la 20th Century Fox comme « Les Simpsons » dont ils revendiquent être une parodie. En France on a vu la famille Griffin sur Canal+, Paris Première et NT1. Mais si souvenez vous, le père et le fils avec ces mentons si caractéristiques et ce bébé si intelligent et machiavélique !
Les notes de production nous apprennent d’ailleurs que Seth MacFarlane avait envisagé le film TED sous forme d’animation avant de se raviser et d’opter pour un film traditionnel. Ce qui à mon sens est un bon choix.
Il s’est entouré de collaborateurs avec lesquels il a travaillé notamment sur Les Griffin afin d’écrire le scénario : Alec Sulkin et Wellesley Wild. Il n’étonnera donc personne d’y retrouver le même style d’humour. Si vous y êtes hermétique passez votre chemin, sinon allez y les yeux fermés vous allez adorer.
Parce que si le film commence comme un « conte de fées » par cet enfant dont le voeux est exaucé et qui trouve en la peluche de Ted un ami pour la vie, ils vont tout deux grandir, et rester des enfants. Pire encore l’ours en peluche, qui était devenu une vraie célébrité, va vivre une vraie déchéance digne d’une vedette de télé-réalité, et va devenir grossier, irrévérencieux, macho et j’en passe. Loin de l’esprit Disney et des fois… ça fait du bien !
Une chose est restée, leur attachement à leurs idoles, comme Flash Gordon par exemple, la série des 80’s de Mike Hodge avec Sam Jones dans son propre rôle… bien des années plus tard. Ils aiment aussi boire, fumer des joints, et Ted ne manque pas de ramener des bimbos avec lui.
Mais comment un ours en peluche est-il censé grandir ? Comment la relation qu’il entretient avec son ami John – son « pote du tonnerre » – doit-elle évoluer pour le laisser devenir un homme ? Telles sont les questions posées dans ce film.
Car une femme attend et pas des moindre : Lori, interprétée par la belle Mila Kunis. Cette actrice vous la connaissez forcément car elle a été une révélation de la série The 70’s Show et même des Griffin en prêtant sa voie à Meg Griffin notamment (mais il faut regarder la VO pour en profiter). On la retrouvera au cinéma dans le très attendu « Oz, the great and powerful » dont nous avons déjà parlé.
Lori est amoureuse et très patiente… Mais Ted est là et omniprésent. L’enjeu romantique du film est le point central du scénario.
L’une des difficultés du film devait résider dans la crédibilité de l’histoire et des situations. Croire que l’ours en peluche est vivant et donne vraiment la réplique.
J’ai revu récemment « Qui veut la peau de Roger Rabbit / Who Framed Roger Rabbit » (des studios Disney, réalisé par Robert Zemeckis) où dessin animé cohabitait avec des prises de vue réelles comme dans Mary Poppins dans une moindre mesure. Et de 1964 à 1988 à aujourd’hui, malgré la réussite de ces classiques, il y a eu des progrès considérables en la matière. En fait on ne se pose même pas la question.
Pour obtenir ce résultat Seth MacFarlane n’a pas opté pour le doublage en post-production, mais a joué en même temps que ses acteurs obtenant ainsi la spontanéité nécessaire. L’auteur dit aussi s’être inspiré des Muppets, pour le résultat final qu’il souhaitait. En effet là aussi on y croit.
Il faut dire qu’en terme d’images de synthèse, l’effet est particulièrement réussi, et les mouvements de l’ours en peluche sont plutôt naturels.
L’autre point fort du film est qu’il n’est pas seulement une comédie, ou un film romantique, il contient aussi un final plein d’action et d’émotions. Je ne vous en dis pas plus mais cela en fait un film complet. Au passage saluons la performance de Giovanni Ribisi qui joue toujours aussi bien le taré de service, depuis l’époque de Friends où on l’a découvert comme le frère de Phoebe.
Je vous conseille aussi de rester jusqu’à la fin du générique… La musique du film est intéressante, avec la participation de Nora Jones.
En bref, je ne peux que vous conseiller de découvrir ce film qui pour moi est sans doute la comédie de l’année (qui n’est pas encore terminée). Bien sûr si vous aimez ce type d’humour à consommer au second voir au troisième degré. Si vous appréciez Family Guy ça devrait bien passer. Il y a ici tous les ingrédients pour un bon moment.
En France, Ted est doublé par Joey Starr. Ayant vu le film en version originale, je vous conseille celle-ci. La bande annonce ci-dessous est en version française et je ne suis pas convaincu par le doublage…
D’ailleurs une suite est déjà prévue… c’est une excellente nouvelle mais s’il y a toujours la crainte qu’on ne gâche une belle rencontre : ‘Ted 2’ and new ‘Bourne’ sequel confirmed by Universal Pictures
Vous pourrez découvrir ce long métrage Universal Pictures dans les salles obscures dès le 10 Octobre 2012. En attendant découvrez le compte Twitter de Ted et n’hésitez pas à le taquiner un peu 🙂