Non il n’y a pas de faute d’orthographe dans mon titre, pour une raison que j’ignore Samy a gagné un « m » entre deux épisodes. Sur la version française en tout cas, car il s’est toujours appelé Sammy sur les titres en anglais.
Studio Canal nous a donc présenté le film « Sammy 2 » en 3D, film d’animation européen de nWave Pictures co-produit par Around the world in 50 years, Paradis Film, Eagle Pictures, Anton Capitol Entertainment, et Canal+, en association avec Illuminata Pictures.
Il a été réalisé par Ben Stassen et Vincent Kesteloot qui ont déjà collaborés par le passé sur deux autres long métrage d’animation : Fly to the Moon et le Voyage extraordinaire de Samy (Sammy’s Adventures: The Secret Passage). Fly to the Moon est aussi connu des visiteurs du Futuroscope car une version moyen-métrage est diffusée sous le nom Astro Mouches, car il faut savoir que ce film est une production 3D de 2009, nWave en a sorti 3 versions, long au cinéma, moyen un IMAX, court en 4D. Ben Stassen n’en est donc pas à son coup d’essai.
Synopsis : Amis depuis toujours, Sammy et Ray, deux tortues de mer, coulent des jours heureux près d’une barrière de corail. Insouciants, ils guident les premiers pas en mer de leurs petits-enfants, Ricky et Ella, mais se retrouvent soudain prisonniers d’un filet de pêche ! Ils ont été capturés par des braconniers qui n’hésitent pas à les revendre à un gigantesque aquarium sous-marin de Dubaï. Nos deux tortues préférées font alors la connaissance de Lulu la Moustache, adorable homard un brin siphonné, de Jimbo, poisson aux yeux globuleux qui a tout d’un miraculé, et de Big Boss l’Hippocampe, chef de bande un rien mégalo, qui ne se déplace jamais sans ses deux murènes gardes du corps ! Quand Sammy et Ray comprennent que Big Boss prépare une grande évasion de l’aquarium ils se méfient – et ils n’ont pas tort…
Nous sommes donc ici dans un récit d’aventure et d’évasion, un véritable contre-la-montre. Comment vont ils s’échapper de cette forteresse ? Vont-ils sauver les petits livrés à eux-mêmes ?
L’occasion aussi de se poser quelques questions, par exemple la vie est-elle forcément meilleure pour tous à l’extérieur comme à l’intérieur ? Prison dorée ou monde sauvage ?
Pas vraiment de réflexion écologique poussée dans ce film, mis à part que l’on aborde avec les petits la question des contrebandiers sans foi ni loi, tout en observant des vétérinaires aux petits soins, soit plusieurs niveaux de relations possibles avec la nature et les animaux.
Bien sûr j’ai tout de suite pensé à Finding Nemo de Disney Pixar, excellent film qui décrit une aventure hors norme dans l’océan. D’ailleurs Frank Dubosc est ici la voix de Sammy !
Dans l’interview de Ben Stassen fournie avec le dossier de presse, on sent quand même qu’il souhaite préciser que ce travail a été fourni avec 30% du budget des grands films d’animation américains (soit 25 millions d’euros). Il précise même qu’ils étaient une centaine de personnes contre 300 à 600 chez la concurrence. On comprend donc qu’il est difficile de rivaliser avec Disney Pixar, Dreamworks, la 20th Century Fox et Universal.
Pourtant le film est joliment réalisé, avec des personnages attachants et une histoire divertissantes mais… il n’y a pas ce petit plus, ce morceau d’émotion pure que l’on retrouve dans Le Monde de Nemo. Ce père qui brave le danger est incomparable…
Je souhaitais également aborder la 3D… Ici effectivement elle a du sens et on sent l’expérience de Ben Stassen… Les effets sont nombreux et dans l’ensemble réussis.
Mais alors quelle fatigue oculaire… Je l’ai senti très fortement à la fin de la projection. Je suis déjà myope, et mes yeux ont du être très fortement sollicités. Attention donc aux plus petits.
En bref, un film européen et très divertissant. Vous auriez tort de ne pas aller le voir si vous en avez l’occasion. Malheureusement pas tout à fait au niveau des autres blockbusters de l’année, dommage, mais ce n’est pas une raison pour le bouder 🙂
Bonus : découvrez le cahier d’activités pour vos enfants
Un film de
Ben Stassen et Vincent Kesteloot
Avec les voix de Franck Dubosc, Elie Semoun, Guillaume Gallienne,
Fred Testot, Olivia Ruiz, François Damiens et Sophia Aram