Voici une exposition que je ne voulais absolument pas rater, ma première au Grand Palais par ailleurs. Il s’agit de Game Story, une histoire du jeu vidéo. L’exposition nous invite à découvrir ou à re-découvrir les consoles et les jeux de leurs balbutiements à aujourd’hui. J’ai 31 ans, si je ne suis pas un « gamer », je vous parle souvent de l’iPhone, de l’iPad, de la Kinect et d’autres innovations d’aujourd’hui ou à venir. Lorsque j’étais enfant et adolescent j’ai beaucoup joué. Ainsi comme une chanson/musique peut correspondre à un moment de notre vie, il en est de même pour les jeux auxquels j’ai pu jouer.
A l’époque, grâce à la clairvoyance de ma famille et de ma Maman en particuliers, alors que beaucoup critiquaient les jeux vidéo j’ai pu avoir successivement (rarement en même temps, je les revendais, sauf exception, pour en acheter une autre) une Atari 2600, un Atari ST, un Amiga 2000, une Master System, une Megadrive gagnée à Micro Kid’s, une Super Nintendo, une Game Boy, une Atari Lynx, une 32x + MegaCD pour la Megadrive, une Sega Saturn, une Playstation et une Sega Dreamcast. C’est là que j’ai complètement lâché les consoles pour retrouver un Mac Performa 5200… Si j’ai eu une Playstation 2 c’est juste pour le jeu Saint Seiya. Je ne m’y suis réellement remis qu’avec la Wii et plus récemment la Kinect dont on reparlera à l’occasion de Kinect Disneyland.
C’est donc avec une certaine émotion que n’ai visité cette exposition et je vais vous en parler là avec mon regard. L’album photo complet vous attend sur ce lien.
Tout d’abord, j’ai pris mes billets en ligne. Vous recevez un SMS avec un lien vous permettant d’afficher le ticket électronique qui sera scanné directement sur votre smartphone. Pourtant arrivé sur place, on m’a mal orienté, et malgré le fait que j’avais retrouvé la bonne file, j’ai du patienter une bonne trentaine de minutes suivant l’heure de ma réservation, dans le froid. L’expérience du visiteur ne commence pas après avoir franchi l’entrée, mais bien avant. Puis j’ai eu le droit à la fouille du sac, et au détecteur de métaux… Je n’ai pas aimé. Il semblerait d’une part que l’exposition ai du succès, et que d’autre part le fait de pouvoir y jouer fait que la visite dure plus longtemps.
Mais une fois sur place, l’exposition pouvait démarrer et j’ai été agréablement surpris.
L’exposition est découpée en plusieurs sections en fonction des périodes étudiées, des balbutiements à nos jours. La plupart des jeux sont jouables, même des plus anciens (d’ailleurs les jeux plantés étaient souvent les plus récents). Il ne manquait pas grand chose même si je n’ai pas vu la console d’Apple, la Pippin. Il était aussi bien sûr question sur la fin des tablettes et smartphones, ainsi que du jeu en réseau (mais peu du social gaming), mais je n’ai pas vu évoqué les télévisions connectées et autres Freebox qui connaissent le balbutiement du jeu sur leurs plateformes. Etaient aussi présentés des éléments culturels ayant influencés ou été influencés par les jeux vidéo.
Je me souviens sur Atari, le ST Basic, et les jeux d’aventure de Delphine Software. Révolutionnaire à l’époque. Il fallait une carte compliquée pour pouvoir lancer le jeu et charger très régulièrement une nouvelle disquette, avant d’attendre que les infos soient lues par l’ordinateur. Je me souviens aussi que l’Atari ST a été utilisé par de nombreux musiciens parce qu’il était équipé Midi, notamment par Jean-Michel Jarre, cela était visible lors de son concert de Paris La Défense. L’Atari ST a représenté avec l’Atari 2600 l’apogée de la marque.
Atari tentera de revenir avec la Jaguar qui me faisait rêver. Gros pari, similaire à celui d’Apple avec les iMac (la suite, pour Apple, on la connait). Mais ce fut un échec… Sortie trop tôt ou trop tard ? Manque de soutien des éditeurs japonais ? La console portable Lynx eut aussi un succès mitigé. Atari a arrêté son activité, et la marque ne subsiste aujourd’hui qu’après son rachat par Hasbro puis Infogrames. Ce dernier a jugé que la marque avait un fort impact au niveau mondial, et je pense qu’en effet c’est le cas.
Une autre marque qui a été importante pour moi à cette époque c’est Sega que j’ai toujours préféré à Nintendo (même si j’adorais jouer aux jeux de Nintendo, à commencer par Zelda et Mario !). Malgré ses innovations et ses excellents jeux issus du monde des jeux d’arcade (Virtua Racing, Daytona USA, Sega Rally, Virtua Fighter …) Sega n’a pas su imposer ses consoles. Pourtant la Saturn comme la Dreamcast avaient beaucoup de potentiel. Aujourd’hui on retrouve Sega sur diverses plateformes, comme l’iPhone et l’iPad où il est possible de retrouver Sonic par exemple. Sur place j’ai pu jouer à Sega Rally sur Saturn, qui a monopolisé beaucoup d’heures lorsque j’étais en seconde.
Le Compact Disc Interactif de Philips était précurseur… Perçu comme un OVNI à l’époque il n’a pas su s’imposer.
Je termine ce panorama très incomplet et subjectif, par la présence durant l’exposition de Child of Eden sur Xbox + Kinect. J’en parle car ce jeu m’intéresse.
Et vous quelle est votre histoire avec les jeux vidéo ? Avez vous envie de voir cette exposition ? Si vous l’avez vu qu’en avez vous pensé ?
En savoir plus :
« Game Story. Une histoire du jeu vidéo »
Grand Palais, Avenue Winston Churchill 75008 Paris
Tous les jours, sauf le mardi, de 12h à 22h
Plein tarif : 8€ – Tarif réduit : 6€ – Entrée simple famille 4 personnes : 22€