Ségolène Royal avait proposé un service public de la petite enfance, Nicolas Sarkozy un droit opposable qui permettrait aux citoyens de faire appel à la justice si aucune solution de garde d’enfant ne leur était proposée. Ce « droit opposable » n’existe pas encore.

Pourtant aujourd’hui la situation est loin d’avoir évoluée alors que le besoin de concilier vie personnelle et vie professionnelle est indispensable et où les situations de familles mono-parentales se multiplient.

Si je prend l’exemple de la ville de Massy dans l’Essonne (91) la municipalité (Vincent Delahaye DVD à son troisième mandat), a encouragé la construction de nouveaux quartiers. Ces nouveaux quartiers ont attiré (et c’était prévisible) de jeunes couples dynamiques qui ont eu le bonheur de faire des enfants. Là où le bat blesse c’est quand on sait que parallèlement rien ou presque n’a été prévu pour la garde de ces enfants. Les chiffres publiés officiellement parlent d’eux même et le temps d’attente est d’au moins un an si vous êtes prioritaires (donc l’enfant a tout juste atteint l’angoisse du 8ème mois), et on vous fait bien comprendre que vous avez bien de la chance, alors ne venez pas vous plaindre !

A cela s’ajoute la situation des familles monoparentales, et le manque de flexibilité liées au partage de la garde.

Cet exemple en est un parmi tant d’autres similaires, d’ailleurs dire que la situation est la même partout est elle vraiment une excuse ? Bien sûr que non. L’accepter est la porte ouverte à toutes les couleuvres. 
La situation est d’ailleurs parfaitement comparable à celle des logements dits sociaux et tout aussi inacceptable. Mais les politiques cumulards n’ont certainement pas ces problèmes…

Que permettrait d’améliorer cette situation pour offrir à tous un service universel de la petite enfance ?

  • Concilier vie personnelle et vie professionnelle (qui permet de vivre – ou survivre – au passage surtout en temps de crise économique et sociale).
  • Notre société a besoin de naissances pour le renouvellement des générations alors qu’elle est vieillissante (voir bienfaits du « baby boom »)
  • Créer de l’emploi dans ce secteur.
  • Un meilleur suivi des enfants et des parents par des professionnels de la petite enfance et de la santé alors que les faits divers se multiplient impliquant directement ceux-ci.
  • Nos enfants découvriraient au plus vite la socialisation et de nombreuses activités d’éveil avec des équipements adaptés.

Quelles seraient les solutions ?

  • Construire des crèches communales et inter-communales.
  • Faciliter la création des crèches d’entreprises ou inter-entreprises.
  • Recruter des assistants ou des assistantes maternelles parentales.

Un grand emprunt est prévu, n’est ce pas une priorité et une urgence nationale ?