Un laboratoire est en état d’alerte. Un de ses « sujets » d’expérimentation, créature humanoïde a réussi à se libérer de tout le dispositif qui la retenait captive. S’avançant petit à petit vers la sortie, Lucy massacre un par un chacun des gardes qui s’oppose à elle et finit par tomber du haut d’une falaise après avoir reçu une balle sur le casque qu’ elle portait.
Kôta est un étudiant ayant perdu la mémoire après la mort de sa sœur cadette. En se promenant avec sa cousine sur une plage qu’ils fréquentaient enfants, ils découvrent une jeune fille nue et arborant deux étranges cornes sur la tête. Cette dernière de caractère enfantin ne semble ni se souvenir de quoi que ce soit, ni parler… si ce n’est « Nyu », le seul « mot » qu’elle puisse prononcer.
Adaptée du manga de Lynn Okamoto, Elfen Lied rejoint Le Portrait de Petit Cossette, Gantz dans cette catégorie « sombre et tragique qui vous scotche au canapé ». Les premières minutes du premier épisode annoncent clairement la couleur, histoire qu’on ne se fasse pas piéger. Oui malgré le design plutôt kawaii (illustré entre autres par les gros yeux des personnages, les couleurs vives et chatoyantes), malgré l’aspect plutôt comique des premiers épisodes faits de gags Nyusesques, Elfen Lied est une série violente et malsaine.
Violente visuellement . Si vous aimez l’hémoglobine, sachez qu’ici le sang coule à flots au rythme des mutilations et démembrements. Lucy et ses copines ne font pas de quartier sur ce plan et font passer les exploits de Ken, Rei et leur bande pour du « Walt Disney »… c’est cru.. c’est sec… mais ce n’est pas le pire… loin de là.
Le petit résumé du haut fait déjà état de créatures de laboratoire traitées comme de véritables objets et le premier choc vient justement lorsque l’on découvre le type d’expérience qu’elles subissent. Mais TOUS les personnages en prennent pour leur grade. Entre le professeur qui a sur les bras un passé plus que lourd, les raisons de la fugue de la petite Mayu et surtout l’ horrible secret de Lucy et celui de Kôta, il y’ a de quoi choquer les plus sensibles… même les plus avertis des spectateurs.
Innocence, gaieté, cruauté, souffrance voici en quelques mots comment on peut définir les 13 épisodes d’Elfen Lied. Ces mots se retrouvent dans un seul personnages qui n’apparaît qu’à la toute de fin et reste le plus bouleversant de l’ histoire.
La seule ombre au tableau est ce fan service sans doute destiné à un peu masquer la noirceur du véritable récit mais est plus navrant qu’il est amusant. Pour les fans du genre, tant mieux, pour les autres passez ces scènes à la « zappette », il serait dommage d’abandonner pour si peu.
La bande son n’ a rien de vraiment extraordinaire même si collant parfaitement à l’ ambiance générale… Exception faite du superbe chant lyrique qui accompagne les plans « détournés » de la Frise de Beethoven du peintre autrichien Gustav Klimt lors du générique d’ouverture, Lilium.
Au final sous ses faux air de « clone de Chobits », Elfen Lied est en réalité la série la plus violente, la plus crue produite ces dernières années. Tortures dans tous les sens du terme. Tragédies en tous genre et bains de sang sont les ingrédients de cette série choc qui ne manquera pas de marquer nombre de spectateurs…
Une des bonnes surprises de cette année destinée à un public TRÈS averti et avec le cœur bien accroché.
Chez les Américains, Adv s’est emparé des droits de la série dès le début de sa diffusion au Japon. En France c’est Asian Star qui s’y colle.