Le dernier film des Studios Pixar, Brave / Rebelle, dont vous pourrez retrouver toutes les actualités et nos critiques sur ce lien, est décliné sur les différents éléments de l’eco-système Disney. Après le film, la bande originale, le jeu pour smartphones, les produits dérivés, et en attendant que Mérida rejoigne Disneyland Paris comme elle l’a fait à Walt Disney World, est venu le moment d’incarner la nouvelle princesse dans le jeu vidéo pour consoles.
Sorti en France le 26 Juillet 2012, sur Playstation 3, XBox, Wii, Nintendo DS, Windows PC, et Mac OS, la présente chronique concerne la version console de salons et plus particulièrement celle sur Xbox + Kinect que j’ai testé. Je suppose que les versions PS3 + Move et Wii sont sensiblement identiques.
Proposé par Disney Interactive Studios il a été en réalité développé en collaboration avec BINK Video (inconnu au bataillon) et Behaviour Interactif (développeur de jeux vidéo indépendant au Canada qui travaille notamment, si j’en crois leurs références, avec Activision, Atari, EA, Konami, Microsoft, Nickelodeon et Disney …). Les titres présentés sont avant tout des déclinaisons de licences, telle que la présente, celle de Brave. Pas tout à fait le positionnement de Junction Point, partie intégrante de Disney Interactives Studios à qui l’ont doit l’excellent Epic Mickey et sa suite à venir.
### Attention au SPOIL. Le jeu dévoile l’intrigue du film, et cet article risque de vous dévoiler certains rebondissements ###
Brave est un jeu d’aventure / plateforme, dans lequel vous évoluez avec Mérida la plupart du temps, mais aussi lors de certains passages imposés Elinor changée en Ours (pour des combats), et les triplés (pour des petits jeux de réflexion où vous devez actionner des mécanismes en prenant successivement le contrôle de chacun des jumeaux).
L’histoire n’est PAS celle du film, ni ne déroule avant ou après. L’idée serait plutôt de prolonger une partie du film, celle où Mérida combat l’ours Mor’du. Celui-ci serait donc à l’origine d’une malédiction, de la créations d’autres créatures, que Mérida doit combattre dans son périple. La sorcière apparaît au début du jeu et ouvre différentes portes (niveaux) sur le cercle de pierres. Autant dire qu’il y a, à mon sens, contradiction avec le scénario et l’esprit même du film. C’est dommage il y avait sans doute d’autres voies à explorer.
Côté réalisation, alors que le film des Studios Pixar est une démonstration technologique, ne serait ce que sur la chevelure de la jolie rousse, ici c’est tout le contraire, l’héroïne a des cheveux statiques. Le même sentiment prédomine sur les décors qui s’ils sont dignes d’une Wii, ne font honneur ni à la Xbox, et encore moins à la création originale de référence. Je veux bien croire que le challenge soit difficile, pour autant il fallait tenter de le relever.
Pour la bande sonore, même sentiment. La musique de Patrick Doyle est remplacée par des sons pas dégoutants mais tellement communs. Quant aux dialogues et aux cinématiques ils sont pour la plupart sans aucun intérêt, et parfois tellement agaçants. De ce point de vue seuls les derniers niveaux ont réussis à me procurer un certain plaisir. Mais la cinématique de fin ne ressemble pas à une récompense.
Par contre j’ai été content de retrouver la musique du jeu Temple Run Brave lors des scènes d’action.
La mécanique du jeu est plus intéressante. Mérida avance dans différentes zones du royaume, et possèdes épées et arcs. Elle pourra au fil de son aventure invoquer différents pouvoirs (feu, glace, vents …) qui lui seront utiles contre certains ennemis ou pour activer des plateformes / mécanismes.
Elle peut également collecter des pièces qui lui permettront de faire des achats dans des boutiques, où elle pourra par exemple augmenter ses capacités. Sur son chemin elle trouvera aussi des costumes différents, ainsi que des morceaux de tapisseries qu’elle collectera. Cette partie de l’intrigue est sans doute peu exploitée, car l’action est au final vraiment linéaire.
Le jeu propose plusieurs niveaux de difficultés, qui se traduiront par une résistance accrue des ennemis. Le jeu n’est en lui-même pas très difficile, je l’ai fini en une dizaine d’heures cumulées mais je pourrais le refaire avec le niveau difficile et avec comme objectif de n’oublier aucun objet ce qui en relancera l’intérêt.
Les premiers boss à être réellement intéressants apparaissent dans le passage souterrain. Le tir à l’arc ressemble alors à s’y méprendre à un tir à la mitraillette dans lequel on ne serait pas une princesse Disney mais John Rambo. Un peu déconcertant.
Il est aussi regrettable que l’angle de vue perturbe parfois le saut d’une plateforme à une autre. Pour des raisons étranges on manque souvent un saut alors que cela ne devrait pas être le cas.
Des mini jeux de tir à l’arc sont aussi disponibles via Kinect cette fois. Je n’ai réussi à rien faire, je fais donc l’impasse sur cette partie. Dommage. La référence Disney en la matière reste donc Kinect Disneyland. La partie sans manette est donc limitée à ces mini-jeux.
Mais que l’on ne s’y trompe pas, ce jeu est certes loin d’être parfait et d’atteindre le niveau d’un Epic Mickey qui reste pour moi conceptuellement l’un des meilleurs jeux Disney à ce jour, mais il m’a tout de même procuré du plaisir lors des phases de jeu.
J’ai aussi pu jouer avec mes petites filles, qui même si elles n’ont pas 12 ans, pouvaient avancer dans les différentes zones et passer la manette à Papa lorsque le challenge devenait trop difficile. Un peu difficile sur Epic Mickey qui ne le permet pas. De bons moments familiaux donc pour une cible différente.
Vendu à 30 euros, l’achat semble envisageable, moins à 45 euros neuf sur Xbox et PS3.