Orphelin d’autres séries britanniques (qui ont ma faveur en ce moment : Doctor Who, Sherlock, Downton Abbey, ou Broadchurch par exemple), j’ai découvert « Mr Selfridge » via les recommandations de Netflix.
Bien m’en a pris car les ingrédients sont là pour devenir accroc dès la premier épisode !
On parle ici d’un entrepreneur qui a su, dès le début du 20ème siècle, réinventer l’expérience du shopping grâce à son grand magasin (dans les mêmes années que les Galeries Lafayettes à Paris), dans une période où l’Europe traverse une crise difficile et de nombreux bouleversements.
Les héroïnes (fictives) de Downton Abbey aurait très bien pu y faire leurs emplettes, d’ailleurs les deux séries étant sur la même chaînes un petit clin d’œil a déjà été réalisé en ce sens.
Une fiction inspirée d’une biographie de Lindy Woodhead « Shopping, Seduction & Mr. Selfridge ».
Beaucoup doit être romancé, mais à ce que j’ai pu lire les grandes lignes sont là.
Mr Selfridge a emmené des États-Unis sa vision du shopping, perçu comme un plaisir et un spectacle. Alors que nous assistons à la création de son magasin et à son développement, sa personnalité flamboyante et sa vie personnel ne cessent de mettre en péril ce qu’il a construit.
Je ne sais pas vous mais le Mr Selfridge décrit dans cette série fait penser à bien des égards (les super pouvoirs en moins) au Tony Stark de Robert Downey Jr.
À côté de cela il est décrit comme un patron proche de ses employés, dont on suit l’évolution, à commencer par la magnifique Agnès Towler qui part de rien et qui perd même son emploi à cause de Selfridge dans le premier épisode.
Comme pour Downton Abbey on suit ceux d’en haut, et ceux d’en bas (qui progressent), et leurs interactions. La guerre vient ici aussi tout bousculer, la vie au lendemain de celle-ci ne serait jamais comme avant, et Selfridges accompagne cette modernité. Dans la série en tout cas. Une différence néanmoins, Selfridge est ici considéré par l’aristocratie comme un commerçant, ce qui est dévalorisant à leurs yeux.
Encore une fois nos voisins d’outre-manche nous donnent une leçon avec une série très réussie !
Tout est là pour nous accrocher. L’histoire évidemment, un casting au top (là encore on s’attache à tout les protagonistes, et on a une détestation particulière pour certains comme Lord Loxlay), une réalisation impeccable, et une musique (signée Charlie Mole) dont on attend avec impatience la bande originale (pour ce mois-ci).
À noter la présence de Grégory Fitoussi, un acteur français, que l’on entend parfois dans la langue de Molière (il y a bien d’autres références au fil des épisodes à Paris, à la mode, aux cosmétiques et au luxe).
Déjà, comme pour Downton Abbey d’ailleurs, je trouve que regarder en version doublée c’est se passer de la langue anglaise qui prend ici tout son sens, mais là cela vous donne une raison de plus d’apprécier.
Bref de la VO rien que de la VO pour Mr Selfridge.
Quel plaisir de retrouver aussi Amanda Abbington (Sherlock) dans le rôle de Josie.
En France la série Mr Selfridge est diffusée sur OCS Max et Chérie 25… et bien sûr sur Netflix.
À 10 épisodes par saison, beaucoup regretteront (là encore) que le service de vidéo à la demande n’en ait que 2 sur 4 (celle en cours) mais rassurez-vous un coffret DVD est disponible.
Pour une série de cette qualité, être relégué sur Chérie 25 c’est particulièrement triste. Décidément je ne comprends pas. Mais puisque vous avez lu cet article, vous savez maintenant ce qu’il vous reste à faire 🙂
(Je ne sais pas vous, mais tout cela me donne encore plus envie d’aller à Londres, et de découvrir ce magasin et ces vitrines un siècle plus tard).