L’essor du web et plus particulièrement des blogs ainsi que des réseaux sociaux pose de nombreuses questions liées à notre identitépassword.jpg numérique.

  • La première concerne notre « réputation » d’autant que l’avènement de Facebook, Twitter, Viadeo, Linkedin et consorts nous ont poussé petit à petit à délaisser pseudonymes (utilisés sur les forums et la plupart des blogs) pour notre véritable identité. Avec l’aide de Google et sa « formidable » capacité d’archivage le droit à l’erreur n’existe pas, ainsi que l’indispensable et presque utopique (pour l’heure en tout cas) droit à l’oubli. Dans le même temps les apports de ces outils dans nos vies est indéniable, notamment dans les recherches d’emploi et nos activités professionnelles, citoyennes et sociales quand il s’agit de garder contact avec ses amis.
  • La seconde a fait l’objet d’une initiative intéressante et très récente de NKM Nathalie Kosciusko-Morizet (Secrétaire d’Etat chargée de la Prospective et du Développement de l’économie numérique) avec le label IdéNum. Il s’agit de créer une identité numérique certifiée par un code et un lecteur physique (clé USB, téléphone, puces RFID ?…). Cette certification sécurisée permettrait de résoudre l’épineux problème de l’oubli des innombrables mots de passe que nous possédons et surtout de leur vol. Elle pourrait donc être utilisée par les administrations mais aussi les acteurs numériques qui le souhaiterons (encore flou à ce stade il me semble). Pourquoi pas y ajouter par ailleurs le vote électronique ? A l’heure où le mobile pourrait devenir un moyen de paiement de premier plan tout cela est plutôt logique  sauf que … Le premier soucis est que ce n’est pas un label international, il viendrait donc enrichir un mille feuille plutôt que nous faciliter la vie (il existe également d’autres initiatives européennes et des procédés tels que FaceBook connect / OpenID pour éviter de récréer un compte sur chaque plateforme). Le second problème est qu’il ne semble pas lié à la carte d’identité numérique. Le troisième est qu’il doit aussi permettre de conserver son anonymat quand on le souhaite, et de contrôler les informations que nous diffusons et qui sont conservées nous concernant.
  • D’ailleurs l’anonymat sur Internet, l’utilisation de pseudonyme, sont des usages qui font partis de l’ADN du réseau et rassurent. Certaines personnes postent très certainement plus facilement des commentaires derrière un écran et une identité virtuelle. Pourtant cet anonymat est déjà fictif. Votre adresse IP, votre adresse email, permettent déjà d’en savoir beaucoup sur vous.

Ces questions, très importante pour l’avenir de l’Internet, ne sauraient être tranchée au niveau français et l’Europe devrait être pro active dans la recherche de solutions qui sachent répondre à ces problématiques. Sinon chacun dans notre coin nous risquons d’ajouter de la complexité à la complexité.