Article écrit par Chantal PANAS

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Le film de Bruno PODALYDÈS « Comme Un Avion », sortira en salle le mercredi 10 juin 2015. De l’humour, de la poésie, de la sensualité.

J’ai eu le plaisir, d’avoir été invitée à l’avant-première du film, à l’UGC, 24 avenue Charles de Gaulle à Neuilly sur Seine. Bruno PODALYDÈS a eut la gentillesse de venir nous présenter son film :

« Je veux toucher tous les âges. Vous verrez le film avec votre propre humeur du moment »

Je suppose que la muse de ce long-métrage poétique, est la chanson « Comme un avion sans ailes » de Charlélie COUTURE. Il y a un lien indissociable entre la musique et le film. J’ai aussi redécouvert la chanson « Vénus » d’Alain BASHUNG.

Michel réalise son rêve.

Synopsis : 

Michel (Bruno PODALYDÈS), la cinquantaine, est passionné depuis toujours pour les avions. Un jour, il tombe en arrêt devant les photos de Kayak : on dirait presque un avion. C’est le coup de foudre. En cachette de sa femme il achète un kayak, pagaie pendant des heures sur son toit, et rêve d’épopées en solitaire. Sa femme Rachel (Sandrine KIBERLAIN) le pousse à réaliser son rêve et à partir sur une jolie rivière inconnue. Sa première escale est dans une guinguette où il rencontre la patronne Lætitia (Agnès JAOUI), la jeune serveuse Mila (Vimala PONS) et les quelques habitués. Michel y installe sa tente pour la nuit et, le lendemain a beaucoup de mal à quitter les lieux.

Mila la jeune serveuse

 Mon Avis :

Je me suis laissée glisser dans une atmosphère hors du temps. Je l’identifierai à l’écoute d’un bon morceau de musique, qui m’incite à l’évasion, pour revenir en boucle sur le refrain.

J’ai ressenti un pur moment de détente, semblable à la pureté d’un diamant, avec des inclusions comiques ; de gestes, de mots, de situations et de mœurs.

L’environnement est naturel, le tournage a eut lieu à Chêne-Arnoult au bord de l’Ouanne. L’eau donne toujours ce sentiment d’apaisement.

Il y a un profond respect dans l’amour abordé, de la poésie et de la sensualité.

Personnellement, j’ai perçu une complicité entre Agnès JAOUI et Bruno PODALYDÈS. Jamais je n’aurai imaginé qu’ils se connaissaient à peine. J’ai été heurté par la froideur de sa femme Rachel (Sandrine KIBERLAIN), qui a poussée littéralement son mari, à réaliser son rêve, loin d’elle, dans la dangerosité de la situation, comme s’il était devenu gênant. Michel (Bruno PODALYDÈS) savait à peine pagayer et partait à l’aventure sur une rivière inconnue.

Après-coup, j’ai réalisé, que c’était un « vieux couple », qui avait perduré grâce à cette complicité, ce respect de la vie du conjoint,  en lui laissant réaliser son projet personnel.

Et, le portable était « un bon matos » pour préserver le lien.

Mais cette parenthèse n’est elle pas sans risque ?

Je voudrais souligner la scène avec l’acteur Pierre ARDITI, encore maintenant j’en ris. Mais j’ai entendu le pauvre, que le lendemain il s’est retrouvé avec 40° de fièvre, au lit.

Agnès Jaoui. Laetitia la patronne de la guingette.

 

PAROLES de « Comme un avion sans aile » de Charlélie COUTURE

Comme un avion sans aile,

j’ai chanté toute la nuit,

j’ai chanté pour celle,

qui m’a pas cru toute la nuit.

Même si j’peux pas m’envoler,

j’irai jusqu’au bout,

oh oui, je veux jouer

même sans les atouts.

Tu fais semblant de regarder ailleurs,

tu dis même que j’te fais peur,

pourtant tu sais j’tiens plus d’bout,

aussi crevé qu’un danseur.

Oh, il fait lourd, grande, grande nuit blanche

grande grande nuit d’orage,

le tonnerre gronde

mais y a pas d’éclair

Écoute la voix du vent

qui glisse, glisse sous la porte,

écoute on va changer de lit, changer d’amour

changer de vie, changer de jour

Et même, même si tu fais plus rien,

tu vois moi j’aboierai encore…

mais tu t’endors sous mon piano,

quand je joue faux

Oh libellule, 

toi, t’as les ailes fragiles,

moi, moi j’ai les ailes fragiles,

moi, moi j’ai la carlingue froissée

mais j’ai chanté toute la nuit.