Reprenant le système de la boucle temporelle déjà exploité à de nombreuses reprises (on se souvient tous de l’excellent film « Un jour sans fin » d’Harold Ramis avec Bill Murray), la nouvelle série de Netflix narre l’histoire d’une jeune trentenaire condamnée à revivre sa mort encore et encore.

Riche d’un scénario habile mêlant satire de la société américaine, fantastique et humour noir, « Poupée Russe » développe le long de ses 8 épisodes une histoire riches en rebondissements. Zoom sur une série à découvrir d’urgence.

Quand « Un jour sans fin » rencontre « Destination finale »

« Poupée Russe » suit les aventures de Nadia, une jeune développeuse de jeux-vidéo freelance un peu brute de décoffrage, qui se fait renverser par une voiture le soir de son anniversaire. Plutôt que mourir, la jeune femme se réveille quelques heures avant l’accident qui lui a coûté la vie, dans les toilettes lors de sa fête d’anniversaire, et se rend rapidement compte qu’elle est coincée dans une boucle temporelle. Condamnée à revivre sa mort, dans des circonstances chaque fois différentes, la jeune femme prend peu à peu conscience qu’il y a une raison à cette situation et découvre qu’elle n’est pas la seule dans ce cas. C’est l’occasion pour elle de dresser le bilan de sa vie, et pour nous d’apprécier un des shows les plus originaux qu’il nous ait été permis de voir ces derniers mois.

Une réussite à tous les niveaux

Dès sa sortie sur Netflix, la série a été unanimement saluée par la critique. Plébiscitée pour l’habileté de son scénario et la justesse de son interprétation, « Poupée Russe » questionne et interroge sur notre place sur Terre et sur les conséquences de nos actes pendant notre présence ici-bas. Mais ne vous y trompez pas, cela n’a rien à voir dans l’esprit et dans l’ambiance avec un The Good Place. L’humour noir et direct est ici de mise, et il faut plutôt y voir une introspection de plus en plus profonde au fil des épisodes avec plusieurs Nadia cohabitant ensemble.

Natasha Lyonne est impeccable

Natasha Lyonne qui tient le rôle principal (et que l’on avait déjà vu dans une autre création de la plateforme américaine « Orange is the New Black ») est une fois de plus impeccable et met tout son talent au service de ce personnage atypique. Elle en est d’ailleurs l’une des créatrice. Elle qui était habituée à des seconds rôles tient enfin un personnage à sa mesure.

Bientôt une saison 2 ?

Les 8 premiers épisodes composant la première saison de « Poupée Russe » se regardent avec un plaisir grandissant. La construction très intelligente de la série se révélant au fur et à mesure, comme des poupées russes qui se dévoilent une à une, nous amène à une fin de saison riche en révélations qui ne fait qu’attiser notre impatience à l’idée de découvrir la suite. Ainsi si vous n’accrochez pas tout de suite, laissez à la série quelques épisodes pour s’installer.

Même si pour l’instant la saison 2 n’est pas encore officiellement annoncée, on espère que la production sera bientôt lancée et que la suite des aventures de Nadia sera à la hauteur de cette première saison hautement recommandable. Elle annonce elle-même que le concept a été à la base imaginé sur 3 saisons ce qui a du être du goût de Netflix, et la fin est très ouverte tout en offrant une fin de saison plus que convaincante.

De l’autre côté du miroir

Et vous, qu’avez-vous pensé de « Poupée Russe » ?