L’E-sport que l’on pourrait traduire par sport électronique ou jeux vidéo de compétition prend de plus en plus d’ampleur. Ultra populaire, il est devenu depuis quelques années l’un des secteurs les plus dynamiques de l’industrie des jeux vidéo. Bien que la majorité des compétitions se déroulent sur Internet, les joueurs amateurs et professionnels rivalisent aussi dans de nombreux tournois se déroulant sur des sites en direct, et accueillant des milliers de participants, comme récemment à la Paris Games Week.

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Continental Cup 2018 présentée par PlayStation à la Paris Games Week

D’abord il y a ce paradoxe de regarder passivement les autres jouer sur des supports par définition interactifs. Hormis pour des astuces ou des tests de jeu, au début cela nous semblait un peu incongru. Et pourquoi prendre le risque de se faire « spoiler » une partie de l’histoire de jeux qui misent de plus en plus sur une narration cinématographique ? Pourtant le succès des placeformes dédiées comme Youtube Gaming ou Twitch n’est plus à démontrer, il y a une forte demande de ce type de contenu, live ou non. Quand on y pense ce n’est pas différent que de regarder des gens en short courir après un ballon rond. Cela permet aussi de traiter du jeux vidéo comme on peut traiter du cinéma ou de la musique : avec un oeil critique, philosophique ou sociologique, avec humour mais aussi découvrir comment un autre vit une aventure, avec ses choix et sa façon de jouer.

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Sophia Metz, pour « Epic Lanes » : L’esport a enfin son manga ! Format 12×18 cm / 164 pages / 7,95€

Les nouveaux arrivants peuvent aussi jauger leur intérêt pour la scène compétitive et d’apprendre directement des professionnels. Les jeux les plus populaires comme League of Legends (L.o.l pour les adeptes) ou Starcraft proposent même des forums où les joueurs peuvent interagir pour discuter de tout, de l’e-sport aux sujets relatifs au mode de vie. Des amitiés naissent entre des personnes qui habitent à des milliers de kilomètres de distance formant une communauté grandissante avec des nationalités de tous les continents. L’e-sport touche ainsi un très grand nombre de personnes. La team Revo-Rama, qui apprécie plutôt d’autres types de jeux, s’y est d’ailleurs mise grâce à Splatoon puis Splatoon 2. Nous avons même participé à des sessions lors de la Japan Expo remportant quelques matchs. Malheureusement nous sommes 3, et le chiffre magique chez les calamars et les poulpes de Nintendo c’est 4 ! Va falloir recruter 🙂

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Léopoldine équipée pour les « Beaux Arts » 🙂 (avec son hoodie Splatoon et sa pochette de transport.

Après tout Pascal (équipe 1) avait donné l’exemple en participant très tôt à Micro Kid’s et en remportant une Megadrive, graal de l’époque ! 

Les marques de jeux vidéos « classiques » ont bien compris le gros potentiel de l’e-sport et le proposent désormais sur de nombreuses consoles comme les très populaires Playstation et Xbox. Nintendo n’est pas en reste, comme nous l’avons évoqué, avec des jeux comme Splatoon, Mario Kart, ARMS, Smash Bros et d’une certaine manière – certes différente – la série Pokémon … et le lancement de son offre Online va sans doute accélérer encore cette tendance génératrice de nouveaux revenus. Les chaines tv s’y mettent également avec le lancement d’ES1 TV, 1ère chaine de TV française 100 % e-sport, éditée par Webedia et portée par Bertrand Amar ! Reste à espérer qu’elle sera bientôt disponible sur Molotov TV, la plate-forme de streaming TV. En attendant il existe d’autres émissions dédiées sur Game One, beIN Sports, ou Canal+ avec Canal eSport Club. D’autres groupes comme TF1, Orange et même – plus surprenant au premier abord – les Casinos Barrières et la Française des Jeux en quête de renouvellement – suivent le phénomène de près. D’après une récente étude il y aurait aujourd’hui en France 1 million de spectateurs et 700 000 joueurs et spectateurs. Plus encore si on en croit l’infographie Sporsora que nous relayons en fin d’article. Un public non négligeable dont certains n’hésitent pas à se déplacer à des événements et qui ne demande qu’à se développer avec le temps. De confidentiel l’e-sport pourrait un jour devenir une discipline de masse.

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Nouveaux niveaux dans Splatoon 2

Que vous pensiez ou non que l’e-sport est un vrai sport ou que les joueurs sont des vrais athlètes (après tout ils ont un vrai entrainement et font appel à des capacités intellectuelles et physiques avec leurs mains, des réflexes, en quoi serait-ce différent des échecs et du bridge ?), sa popularité et son développement dans l’industrie du sport ne peuvent être ignorés. Pour certaines organisations de sport amateur, l’e-sport peut être considéré comme un concurrent des sports traditionnels. À tel point que les organisateurs des Jeux olympiques de Paris 2024 sont en pleine discussion pour mettre l’e-sport en tant que sport de démonstration aux Jeux, a déclaré la Fédération Internationale de l’e-sport. On peut en tout cas affirmer que l’e-sport véhicule des valeurs de dépassement de soi et esprit d’équipe qu’ils ne pourraient renier.

Quel dommage que ce soit trop tôt pour Tokyo 2020. En effet, Mario sera l’une des mascottes officielles de l’événement ! (Rappelons que Mario est au moins aussi populaire que Mickey). À tel point que lors de la cérémonie de clôture des JO de Rio en 2016, le Premier Ministre Shinzo Abe avait fait une apparition remarquée… en «Mario», le célèbre personnage de Nintendo développé dans les années 80 par Shigeru Miyamoto. En attendant on pourra se consoler avec cette annonce des SEA Games  (Jeux d’Asie du Sud-Est) qui intègrent maintenant l’e-sport.

Que vous le vouliez ou non, l’e-sport a le vent en poupe et on estime que d’ici 2019, 427 millions de personnes dans le monde regarderont une forme ou autre d’e-sport. Les Jeux Olympiques constitueraient une véritable reconnaissance et un formidable accélérateur auprès du grand public (et peut être même un rajeunissement / renouvellement de l’audience de ce type d’événement). Il est temps de s’y mettre, vous ne croyez pas ? 😉 De notre côté on va continuer à participer aux Splatfests !

[Les Infogs SPORSORA] Focus esport & marketing à l’occasion de la Paris Games Week

Et vous que pensez-vous de l’e-sport ?