Vous connaissez Goldorak ? Son vrai nom est Grendizer, et c’est la suite d’une autre série, créée par Go Nagai, appelée Mazinger Z. Et figurez-vous que si notre préférée n’a pas eu le même succès que Mazinger c’est sans doute parce que Kabuto Koji (Alcor) n’y est qu’un second rôle.
C’est donc tout logiquement que la TOEI a décidé d’accorder un long métrage à Mazinger Z pour son 45ème anniversaire. Alors que le Japon ne découvrira officiellement le film qu’en Janvier 2018, c’est l’Italie et la France qui ouvrent le bal. Voici notre avis sur ce film.
Mazinger Z Infinity, un film d’animation accessible pour le public français ?
Eurozoom fait habituellement preuve d’une belle audace pour importer chez nous des long métrages d’animation japonaise de qualité. En tête on pense à La Traversée du Temps, Summer Wars, Les Enfants Loups, et bien d’autres. Il y a aussi eu des titres plus populaires comme Naruto The Last et Boruto, et One Piece Z. Mais avec Mazinger Z, le risque est plus grand.
En effet il ne s’agit pas là d’une adaptation ou d’un reboot de l’histoire, mais bien d’une suite. Les références à l’anime original sont donc évidemment nombreuses pour faire plaisir aux fans. Et hormis quelques rares exceptions, et exceptés les initiés, nous n’avons pas tout à fait les mêmes codes concernant les méchas. De ce fait Mazinger ne peut s’adresser qu’à un public très restreint.
Mazinger Z Infinity : un style préservé et modernisé
45 ans après, la TOEI a bien sûr pris soin d’adapter le style original aux codes d’aujourd’hui tout en gardant le style original. Bien sûr si on préfère Grendizer ce n’est pas pour rien : sans parler de l’histoire, y ont collaboré Shunsuke Kikuchi pour la musique et Shingo Araki pour l’aspect graphique de certaines épisodes. Essayer de regarder quelques épisodes de Mazinger c’est compliqué, alors que Goldorak est toujours plaisant.
Malgré tout l’ensemble est soigné, et les combats avec des centaines de robots divertissants. Mais du début à la fin on n’attend qu’une chose, savoir ce qu’il va se passer avec ce mastodonte qu’ils ont découvert au début du film. L’oeuvre dure 1H30, et c’est largement suffisant.
Pour conclure on a peine à comprendre la logique de la TOEI ou d’Eurozoom. Soit les premiers ont simplement voulu faire plaisir au public japonais, et Eurozoom a pris de gros risques en le distribuant en France, soit la TOEI a fait une erreur en ne rebootant pas son Mazinger (ce qui aurait pu donner lieu à une trilogie avec Grendizer au final). J’aurais préféré la seconde solution.
Cela dit on a tout de même passé un bon moment avec Léopoldine, mais je ne suis pas sûr que ce Mazinger Z Infinity reste gravé dans nos mémoires.