Depuis le mois de Juillet dernier, où nous vous parlions de The Blacklist, Orphan Black, River, House of Cards Trilogy (ABC), House, Firefly, les 4400, Fuller House, nous n’avons pas reparlé de Netflix.
Pourtant la plateforme de vidéo à la demande sur abonnement a continué à nous alimenter en séries que nous avons apprécié de diverses manières. Et même si Amazon Prime nous a fait de l’oeil (avec une adaptation de Le maître du haut château, livre de Philip K. Dick), son absence des box, consoles et autres hub multimédia, est encore un handicap.
Nous vous parlerons donc dans cet article de Star Trek, Black Mirror, Stranger Things, The OA, Travelers, Designated Survivor, Gotham, Reign, The Crown, et Mentalist.
Les séries Star Trek
Pour une raison que nous ignorons elles sont apparues, avant de disparaître puis revenir. Aujourd’hui elles sont bien là, les séries Star Trek. Avant j’avais coutume de dire « Je suis plus Star Wars que Star Trek ». Pourtant, non seulement les deux sagas que l’on compare souvent, sont très différentes, mais en plus je dois avouer que je n’y connaissais presque rien mis à part les récents long métrages. Alors évidemment quand Netflix a mis en ligne ce monument télévisuel de la science fiction, cela a été l’occasion pour toute la famille de découvrir la série originale (avec Kirk et Spock) puis Next Generation (Picard et Data) que nous regardons actuellement, un peu Deep Space Nine, et sans doute plus tard Voyager et Enterprise. Il y a même une série animée et deux documentaires, l’un sur Leonard Nimoy, l’autre sur les capitaines.
La série originelle ne contient que 3 saisons, et à ce moment là (1968) le budget comme les possibilités d’effets spéciaux étaient plus limités. Du coup beaucoup de décors sont sans cesse réutilisés ce qui créé une certaine monotonie. Pour autant les auteurs, ainsi que le talent des acteurs, ont réussi à en faire une oeuvre tout à fait à part dans l’univers de la science fiction. Pour preuve si ce n’était pas le cas, pourquoi y auraient-ils eu ensuite autant de séries et films alors que celle-ci s’est arrêtée prématurément. Rien que pour voir ce talent à l’œuvre, mais aussi pour le charme des séries des années 60/70 cela vaut le coup de regarder. FASCINANT.
Quant à Next Generation, c’est toujours le même principe, parcourir l’espace pour découvrir de nouvelles civilisations, mais l’histoire en filigrane est plus construite. Du côté de Deep Space Nine on a moins accroché, on verra si on s’y remet un jour.
Black Mirror
La première fois que j’ai regardé Black Mirror, avec l’épisode 1 de la saison 1, j’ai trouvé cela d’une nullité absolue, vulgaire et sans intérêt. Et puis j’ai oublié, Twitter a commencé à en parler plusieurs mois plus tard, et j’ai regardé ce que je pensais être le premier épisode (en réalité Netflix a commencé par l’épisode 1 … de la saison 3) qui m’a emballé. Pourquoi ? En fait cette série de la britannique Channel 4, est produite depuis 2016 par Netflix. Du coup, si déjà la série originale est progressivement montée en puissance (car on a fini par les regarder), la saison 3 a fait un bond qualitatif indéniable.
On l’a trouvé interessante car elle s’interroge sur les conséquences possibles, dans un futur proche, des nouvelles technologies mais aussi des médias. Chaque épisode a un casting et un univers différent mais tous posent ces mêmes questions sous un angle souvent tragique ou satirique. Par exemple les réseaux sociaux, la réalité virtuelle, la réalité augmentée (ou même modifiée), le piratage, les drones, la robotisation et la télé-réalité…
C’est vraiment une idée intéressante, proche de la dystopie, même si certains épisodes sont clairement meilleurs que d’autres. Et attention si vous regardez en famille, certains ne sont pas vraiment grand public (pour autant d’autres sont intéressants et peuvent être à l’origine de discussions intéressantes). À voir donc !
The OA
Série bien étrange que THE OA. Cette jeune femme aveugle qui avait disparue refait surface, miraculeusement, sans révéler aux autorités ou à sa famille ce qu’il s’est passé. Son histoire, elle la raconte à des personnes choisies au hasard et aux profils très différents. Invente-t-elle ? Est-ce réel ? Ce sont les questions que l’on se pose à la fin de la première saison.
De nombreuses théories circulent donc, que vous pouvez retrouver sur cet article, à ne lire qu’à la fin et après vous être fait votre propre opinon. Et si tout venait de ces deux lettres : OA ?
On pourrait se dire qu’il vaut mieux arrêter là, et rester sur ce suspense. Mais Netflix et les auteurs (l’un d’eux est l’actrice principale) ont décidé qu’il y aurait une suite. Difficile de croire que l’ambiance sera la même, car il faudra bien répondre à certaines questions. Espérons qu’elle restera au même niveau de qualité, sans sombrer comme de nombreuses autres séries avant elle.
Under the Dome
Fort potentiel pour cette série directement inspirée d’un roman du grand Stephen King d’autant que ce dernier s’est impliqué dans l’écriture du scénario. Enjeu difficile puisqu’à ce jour, rares sont les adaptations de ses romans à tenir la route. Même Shining, dont on sera sans doute d’accord pour considérer que c’est un film culte, s’éloigne de l’oeuvre originale.
Ici les habitants de Chester’s Mill se voient enfermés sous un dôme, coupés du reste du monde et apparemment manipulés par une force extérieure. L’histoire est originale et les personnages charismatiques, à commencer par Big Jim, incarné par Dean Norris, déjà connu pour son rôle de Hank dans Breaking Bad.
Malheureusement, passé la saison 1, Under the dome patine et tourne en rond. Le même syndrome que pour les 4400 et d’autres séries qui n’ont pas su se renouveler. Dommage, mais à voir tout de même, en en gardant le meilleur.
Gotham
Enfin une série intéressante autour de l’univers de Batman ! On n’y croyait plus, et pourtant Gotham parvient à revisiter la mythologie de ce personnage, que l’on ne verra jamais. En effet, au moment où se passent ces épisodes, Bruce est un enfant, et Gordon (qui tient le rôle principal) n’est pas encore commissaire. On rencontre différents protagonistes comme Oswald, Selena ou Nigma, dont on devine aisément ce qu’ils sont appelés à devenir.
Malheureusement Netflix ne propose que la première saison car à l’instar d’une série comme Grimm, il faut attendre la diffusion télévisée (a priori sur TMC en France). Mais rassurez-vous, aux USA Gotham compte déjà 3 saisons.
À voir si vous aimez cet univers. Et si vous êtes du genre impatients, attendez donc que les nouveaux épisodes arrivent.
Les voyageurs du temps
Pour moi « Les voyageurs du temps » évoquent d’abord un jeu vidéo sur Atari ST. Mais c’est aussi la traduction choisie en France pour la série Travelers (les voyageurs).
L’idée est plutôt originale puisque pour voyager dans le temps il faut prendre possession d’un corps du passé. Dans leur monde apparemment apocalyptique ils se basent sur Facebook et Internet pour prédire le décès d’une personne afin d’intervenir au bon moment. Ils s’en servent aussi pour choisir les meilleurs profils. Bien sûr il y a des ratés, et leurs actes n’ont pas tout à fait les effets escomptés.
C’est une co-production canadienne et américaine, d’abord diffusé à la télévision outre-atlantique puis sur Netflix dans le reste du monde. C’est un modèle de plus en plus courant (sans doute plus simple de revendre directement à Netflix qu’à une multitude d’acteurs), par contre il faudra attendre l’automne 2017 pour la seconde saison (qui vient tout juste d’être confirmée).
Ce n’est pas la série du siècle, mais elle a été suffisamment intéressante pour nous donner envie de voir la suite. À suivre !
Stranger Things
C’est la série événement dont vous avez forcément entendu parler lors de l’été 2016. Surfant sur les codes des années 80 (époque où se déroule l’action), elle nous invite à suivre un groupe d’enfant unis après la disparition inquiétante de l’un de leurs camarades.
Stranger Things, comme son nom l’indique, est une série fantastique, voir d’épouvante d’une certaine manière, même si ce côté là n’est pas poussé très loin. On y retrouve de jeunes acteurs talentueux, et une Wynona Rider sur le retour (et pourtant on n’aurait pas imaginé quelqu’un d’autre dans le rôle de cette mère angoissée et réceptive au surnaturel).
On sent les influences de Steven Spielberg et de Stephen King, revendiquées d’ailleurs par les auteurs. La musique originale est composée par Kyle Dixon et Michael Stein, une vraie réussite dans le style électro, celle qu’on aime.
Stranger Things s’impose comme un incontournable de Netflix, à ne pas rater donc. Quant à la seconde saison à venir, on ne peut que répéter les mêmes craintes que pour THE OA. À suivre donc.
Designated Survivor
IL est de retour. Je parle de Kiefer Sutherland bien sûr, mais aussi de Jack Bauer (24). Difficile de ne pas y penser, même si les rôles sont ici inversés puisque l’acteur incarne un Président des États-Unis désigné après l’atomisation du capitole pendant le discours de l’état de l’union.
Plus qu’une série politique réaliste (comme pour l’excellent The West Wing), on est ici dans une vision complotiste fictionnelle inspirée par les menaces terroristes. Une petite similitude avec House of Cards, puisque Kirkman n’a pas été élu lorsqu’il est investi Président des États-Unis, mais la comparaison s’arrête là. Au contraire il semble pourvu des meilleures intentions du monde, contrecarrées par des tiers.
Donc même si on aime les coulisse de la Maison Blanche, on suivra aussi en parallèle les agents sur le terrain ce qui constituera l’un des intérêts principaux du scénario.
La série est actuellement diffusée sur ABC, qui a commandé des épisodes supplémentaires. Nous sommes donc bloqués à l’épisode 9 sur Netflix ce qui est assez frustrant. Du coup j’attendrai un peu avant de reprendre ma lecture.
The Crown
On change complètement de registre (ou presque puisqu’il est question de politique) avec The Crown. La série nous propose ici de suivre la vie d’Elizabeth II, sur 6 saisons de 10 épisodes.
La première est déjà disponible et autant dire que c’est une parfaite réussite. Je ne sais pas à quel point elle est juste par rapport aux faits historiques (elle semble l’être), mais elle est superbement réalisée, interprétée (on retrouve Matt Smith que l’on connait pour Doctor Who), et tout à fait passionnante pour qui s’intéresse un peu aux coulisses du pouvoir.
Pour ne rien gâcher elle se dote d’un générique à la Daredevil (sic) avec une musique signée Hans Zimmer (pour le titre principal) et Rupert Gregson-Williams. Ça aussi c’est une nouvelle habitude de faire appel à un compositeur de renom pour la mélodie principale, et confier le reste de la bande originale à un autre compositeur.
À voir absolument. Vivement la suite !
Reign
Dans le même genre, mais un peu plus loin en arrière, Reign le destin d’une reine. Cette série nous invite à suivre les coulisses de la cour du roi de France Henri II (et de Catherine de Médicis !) qui accueille la Reine d’Écosse Marie Stuart. Une alliance entre les deux royaumes prévoit en effet un mariage avec le jeune François II afin de contre-carrer les plans d’invasion de l’Angleterre. On suit alors les intrigues, les complots, les tentatives d’assassinat … et les histoire de coeur de Mary et de ses suivantes. On rencontre même Diane de Poitiers et … Nostradamus. Alors, contrairement à The Crown, il semblerait que ce soit une libre interprétation, par exemple le fils illégitime n’aurait pas réellement existé. Le public visé n’est donc pas tout à fait le même, mais cela m’a tout de même intéressé, on verra si cela durera avec le temps.
Je la découvre sur Netflix, mais cette série américaine a d’abord été diffusée sur M6 et 6Ter, une quatrième saison est même en cours de production.
Mentalist
Celle-ci vous la connaissez forcément, c’est Mentalist diffusée durant plusieurs années sur TF1 puis actuellement sur TMC. Je ne vous présente plus Patrick Jane, enquêteur au style bien particulier, à l’instant d’un Columbo ou d’un Monk.
Netflix nous permet de regarder tous les épisodes dans l’ordre, et surtout de ne rien rater de cette confrontation avec John Le Rouge.
Cette série est bien fichue, des personnages attachants, mais se perd un peu sur la fin, durant laquelle il n’y a plus vraiment d’enjeu.
Prochainement nous vous parlerons de la série événement « Les désastreuses aventures des orphelins baudelaires » et des séries d’animations comme AJIN qui est une belle surprise.
Et vous qu’en pensez-vous ? Quelles sont vos dernières découvertes sur Netflix ?
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