Changement de décor, mais pas tout à fait de visages, avec Broadchurch, autre série britannique à nous avoir captivé ces dernières semaines après, dans un tout autre registre, Doctor Who.
Encore une fois conseil d’amis déjà conquis, qui prenaient des risques énormes en me conseillant de regarder une œuvre basée sur le pire drame que peut connaître un être humain : la disparition tragique d’un enfant dans tout ce qu’il y a d’injuste, horrible, inacceptable, et humainement incompréhensible.
C’est justement sur les rapports humains d’une petite communauté, habitant la même petite ville, au décor somptueux, que se focalise le scenario. « Lequel d’entre nous est l’auteur de ces atrocités ? »
Les multiples rebondissements vont pouvoir faire émerger tout les sordides petits secrets cachés, les sentiments inavoués, et voir chaque habitant (ou presque) considéré comme le coupable potentiel.
La belle ville balnéaire de Broadchurch (en fait West Bay) est peut-être l’une des protagonistes principales de cette série.
Non pas qu’elle agisse directement sur les évènements (nous ne sommes heureusement pas dans LOST), mais parce que son cadre idyllique, sa falaise, la mer, la plage, ses rues tranquilles, sur lesquelles s’attardent une réalisation impeccable, donne une atmosphère toute particulière à cette histoire.
Il faut ajouter à cela l’interprétation impeccable du casting, avec au premier rang un David Tennant qui confirme son talent. Après avoir incarné un exubérant Doctor Who (de la même série on verra également Arthur Darvill et Eve Myles), il est là un flic torturé et hanté par des soucis de santé et une affaire irrésolue. Olivia Colman est aussi bouleversante. Je ne résiste pas non plus au talent de Charlotte Rampling dans la saison 2.
Enfin, la musique confirme cette ambiance générale avec des compositions d’une très grande qualité du compositeur islandais Ólafur Arnalds (voici le lien Spotify).
On est proche du sans faute.
Ont été diffusés aujourd’hui 2 saisons de 8 épisodes.
La première se concentre sur l’Affaire Latimer. La seconde mêle le procès qui en découle avec celle de Sandbrook. Une troisième a été confirmée, ce sera d’ailleurs probablement la dernière, ce qui ne sera sans doute pas plus mal pour ce type de création originale.
Des remakes ont été conçus, aux USA avec Gracepoint pour la Fox (avec David Tennant) et en France avec Malaterra qui se déroulera en Corse. Je doute que l’on atteigne la qualité de l’original, mais attendons de voir si cela en vaut la peine.
France 2 a réussi à battre, grâce à cette série, Joséphine Ange Gardien et cela fait plutôt plaisir. Il paraît également que Broadchurch est devenue le programme télévisé le plus visionné en Replay depuis l’invention de ce système.
La télévision britannique montre ainsi sa vitalité en terme de création originale. Rafraichissant par rapport au modèle américain.
Images France 2, documentaire « Dans les coulisses de Broadchurch » à revoir en replay sur Pluzz.
En bref vous l’avez compris, si vous aimez ce type d’ambiance et si vous avez le cœur bien accroché, alors je vous conseille de ne pas rater Broadchurch, que ce soit sur Netflix (la saison 1 y est disponible), France 2, en Replay ou en coffret DVD.
Et vous qu’en pensez-vous ?