ARTE diffuse ces jours-ci, sur son antenne et son service de télévision de rattrapage, un documentaire fort intéressant, intitulé : « Le bonheur au travail ».
Il fait écho à mon ressenti ces derniers mois, mais aussi aux multiples sujets abordés sur ce blog autour des expériences que l’on vit au quotidien ou que l’on nous propose, et des révolutions actuelles afin d’améliorer notre satisfaction et notre efficacité, donc notre bonheur.
Pourtant nous passons au minimum 8h par jour à travailler, alors autant y être heureux et aimer ce que l’on fait, pour qui on le fait, et avec qui ? Ce documentaire présente rapidement l’histoire de nos modes de travail, inspirés de l’armée, qui peinent à évoluer depuis les 30 glorieuses. On y voit également des entreprises ou organismes publics emblématiques qui ont tenté d’autres solutions avec des résultats souvent spectaculaires sur leurs réussites.
« Que peuvent avoir en commun le ministère de la Sécurité sociale belge, le géant indien HCL et Chronoflex à Nantes, leader en France du dépannage de flexibles hydrauliques ? Toutes sont des entreprises « libérées ». Leur principe : la suppression de toute hiérarchie intermédiaire doublée d’une autonomie totale des salariés à propos des décisions prises pour améliorer leur productivité. Par ailleurs, leurs leaders sont choisis par les salariés. Et cela marche : la croissance de ces sociétés est relancée de manière assez spectaculaire ; les bonus, augmentations et dividendes ne tardent pas à tomber. Martin Meissonnier filme les femmes et les hommes qui, malgré le pessimisme général, ont su sortir du cadre établi pour inventer de nouvelles formes d’organisation du travail. Une bouffée d’air frais bienvenue. »
Il n’y a donc pas de solution miracle, mais des idées énoncées ici qui permettraient d’améliorer un « mal être » lattant. 31% des salariés sont considérés comme « activement désengagés », et 52% « non engagés » … Bref des individus qui subissent leur travail, sont nuisibles à la réussite du groupe… et qui ont, sans doute pour la plupart, des raisons à cela.
Quel chef d’entreprise ne souhaiterait pas des collaborateurs heureux, motivés et en confiance ?
J’en ai noté quelques unes souvent adoptées dans ces sociétés grâce à des ateliers « brainstorming » auxquels tous le monde est convié.
- Sponsors / Mentors dès l’arrivée dans une équipe afin d’être guidé / orienté / formé
- Moins de contrôle / Plus de confiance, de responsabilisation, de solidarité. Les salariés ne sont pas là uniquement pour exécuter mais peuvent aussi penser. Ce sont des « associés », des « leaders », des « sponsors ».
- Des objectifs clairs et atteignables, individuels et collectifs
- Primes individuelles et collectives en fonction des résultats mais aussi des idées neuves apportées dans le cadre de l’amélioration continue
- La recherche du « sweet spot » de chacun : le point de rencontre entre les compétences, les intérêts et les besoins de l’entreprise.
- Structure pyramidale étouffante. Moins de « petits chefs aux grands égos » (je cite) qui se multiplient à tous les niveaux / Moins de « Bullshit Jobs ». Plus d’équipes autonomes et réactives (on parle dans l’un des exemple de « speed-boat ». « Celui qui fait, sait ».
- Open-Space / Dynamic Office (pas de place attitrée on change en fonction des travaux à effectuer) / Télétravail
- Des locaux et un environnement agréable
- Une humanité moins désincarnée, l’expression « ressources humaines » a été dévoyé dans bien des cas. Le salarié n’est pas une simple marchandise ou une variable d’ajustement.
L’un d’eux (Jean-François Zobrist) part du postulat que l’Homme est bon et qu’il a l’Amour du client. Ces deux conditions réunies permettent de faire de belles choses.
« La Confiance rapporte plus que le Contrôle »
« L’ennemi c’est l’ego »
Un document que je vous conseille de voir pour vous faire votre propre opinion et pourquoi pas apporter quelques idées pour votre propre entreprise.
Le replay est disponible à cette adresse sur le site d’ARTE.